Numérique et robotique : la fin de l’emploi, le retour du travail ? (préparation de la soirée de cloture du CTS)

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 7 juin 2017

Les auditeurs 2016-17 du Collège des Transitions Sociétales présentent leur soirée de clôture demain à Nantes (lien).

En préparation, un deux pages très bien construit sur le sujet de la « fin de l’emploi, le début du travail » a été mis en ligne. A lire

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Lu : « Il était minuit moins cinq à Bhopal » de Dominique Lapierre

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 1 juin 2017

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Quand je suis tombé sur ce livre de Dominique Lapierre dans la bibliothèque d’une amie (coucou Eve), je me suis rendu compte que je ne savais presque rien de cet évènement tragique. J’avais 9 ans en 1984 et l’actualité industrielle indienne ne constituait pas un centre d’intérêt prioritaire pour le petit auvergnat que j’étais.

Bien-sûr, pour l’auditeur de Systèmes de Management de l’Environnement que je suis devenu, Bhopal était la « mère des catastrophes industrielles » qui a notamment « motivé » la rédaction de la première mouture de la norme ISO 14001. Je n’en savais pas beaucoup plus avant de dévorer ce livre.

L’ouvrage de Dominique Lapierre et Javier Moro m’a donc éclairé sur les raisons de cet accident industriel. Mais peut-on parler « d’accident » industriel ici ? A partir de combien de morts faut-il changer de mot ? Même le terme de catastrophe ne parait pas à la hauteur pour qualifier une défaillance industrielle qui a causé la mort de 16.000 à 30.000 personnes (pas que le jour même mais dans les mois et années qui ont suivi) et blessé plus ou moins lourdement 500.000 autres indiens. 530.000 victimes ! à peine moins que la population entière de la Vendée.

En parallèle de la description factuelle des éléments qui expliqueront la fuite de gaz mortels en cette nuit du 3 au 4 décembre 1984, le récit s’attache à suivre la vie « normale » de protagonistes locaux et contemporains à l’Histoire de l’accident. Ces vies que le destin a mené à proximité immédiate de ce « bijou » qu’était le site industriel de la multinationale américaine Union Carbide. On s’attache aux personnalités, on suit leur aventure personnelle, leur survie, leur joie… jusqu’au mariage de Padmini, ce soir du 3 décembre 1984. Cette approche humanise les chiffres froids du nombre de victimes. Ils étaient vivants, comme nous.

Ce que je retiens tout particulièrement de cette lecture, c’est l’analyse fort bien documentée des circonstances qui ont abouti à cet effroyable échec industriel. Tout accident est multi-causal, la chronologie des évènements le démontre ici clairement. Une enquête remarquablement documentée qui devrait être enseignée dans les écoles de management.

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New-India-ad-320Une belle histoire : la science au service de l’Humanité

Le début de cette histoire est remplie du positivisme ambiant d’une période où l’industrie chimique ouvre des nouveaux champs des possibles. Qui peux reprocher à une industrie en plein développement et en pleine réussite, de proposer à un pays en développement comme l’Inde, une sécurisation de sa production agricole ? Dans un pays où la pluviométrie est incertaine et où les insectes mangent massiquement plus de cultures que les hommes qui travaillent les champs, les solutions de l’agro-chimie sont miraculeuses. Alors, quand un des trois géants mondiaux de la Chimie, Union Carbide, choisit la ville de Bhopal pour fabriquer son insecticide phare – le SEVIN – c’est une très bonne nouvelle.

C’est même la fête ! 1.000 emplois directs aux plus belles périodes avec des niveaux de rémunérations inédits en Inde. Les emplois indirects sont aussi légions. L’usine attire les sans ressources qui vont s’installer aux portes de l’usine. C’est une ambition pour toute la population locale que de travailler chez Union Carbide.

Les autorités sont fières de montrer le développement économique de leur territoire et font tout pour bien accueillir l’industriel, les gens se considèrent bénis des Dieux de bénéficier de cette création de richesse et les investisseurs américains envisagent un marché juteux pour débouché de son produit magique (il y avait 400 millions de paysans indiens à ce moment). Les agents commerciaux de la multinationale assuraient aux paysans que pour « chaque roupie que tu dépenseras pour acheter du Sevin t’en fera gagner cinq« .

Magique, magique… Au fait, on y fait quoi dans cette usine surdimensionnée ?

La question ne se posait pas vraiment pour les employés : de la poudre blanche. Une sorte de médicament pour les plantes. Que du bon ? En fait non; pour faire la belle poudre blanche qui protège les rosiers et les tomates (le SEVIN est apparemment toujours en vente aux US !!), le process fait intervenir de l’Isocyanate de méthyle (le MIC) qui a des particularités létales pour le genre humain. Dans les conditions normales, le MIC est un liquide incolore d’odeur âcre. Il est très volatil et il a une température d’ébullition relativement basse (39°C). Il est aussi hautement inflammable. Enfin, il est soluble dans l’eau mais n’est pas stable car il réagit avec cette dernière (c’est ce qui déclenchera la réaction exothermique le 3 décembre 1984). Pour le fabriquer, il faut du Phosgène (célèbre gaz de combat) et de la Méthylamine (dérivé de l’Ammoniac) qui ne sont pas franchement non plus les amis de ce qui est vivant. Bref, ça pu, ça tue quand on le respire et ça doit rester à 0° pour pas rentrer en ébullition.

Probablement que les dirigeants d’Union Carbide étaient sincères quand ils déclamaient leur engagement humanitaire. Leurs innovations devaient permettre de nourrir une population en manque.

Probablement que les engagements de la firme en matière de Sécurité des Hommes étaient sincères (« Safety First » – « Good Safty and good accident prevention praticies are good business« ) et leur expertise technique réelle.

Surement que les investissements engagés au début du projet pour former le personnel indien sur les sites américains étaient un engagement fort pour transférer les compétences.

Pourtant le manque d’humilité et de transparence de cette entreprise toute puissante pue autant que son produit. Savoir que l’entreprise n’a jamais communiqué la composition de ses produits aux services sanitaires locaux alors que des stocks de thiosulfate de sodium auraient sauvé des vies. Un antidote existait…

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« Les histoires d’amour finissent mal… en général »

Le marché n’était pas là. L’usine était trop grosse et non rentable. La multinationale a donc du baissr la voilure dès 1982/83. Les moyens libérés pour l’entretien du matériel ont chuté en conséquences. De petites économies en petites économies, on a coupé la réfrigération du MIC, on a laissé les vannes se détériorer, diviser par deux les effectifs… 

Les hommes compétents qui avaient conçu le site, ont aussi quitté les lieux. La culture de la sécurité a disparu petit à petit… Au point que les audits du groupe n’ont plus été pris en compte. Les signaux faibles ont été nombreux, mais plus personnes n’était en capacité (ou en volonté) de les identifier. bhopal

Trois dispositions de préventions basiques ont, par exemple, été oubliées progressivement : stocker peu de MIC sur site (une des cuves était quasiment pleine de MIC), toujours maintenir le MIC en dessous de 0°C (la réfrigération était coupée le jour de l’accident), toujours maintenir une torchère en fonctionnement pour évacuer les émissions gazeuses en cas de soucis (la torchère était hors service le jour de l’accident).

Moins de prévention industrielle, mais surtout une proximité des habitations impensable ! Les bidons-villes sont à quelques mètres du site et les habitants n’ont jamais été sensibilisés à un quelconque danger ou procédure de réaction en cas d’urgence. Pire : les sirènes d’alarmes étaient orientées vers l’intérieur du site, pas vers l’extérieur. Les salariés seront sauvés (sauf un), les morts seront les habitants des taudis alentours.

Et, je n’aime pas le dire, mais Mr Pasdechance était aussi au rendez-vous de cette nuit mortelle. Mr Pasdechance a fait en sorte que ce triste dimanche soir de nombreux évènements festifs se déroulaient dans les rues populaires de Bhopal (mariages, déclamations publiques de poèmes, pèlerinages, arrivée d’un train complet quelques minutes après l’accident à la gare située devant le site…). Enfin, Mr Pasdechance a orienté le vent vers le bidonville. Le pire des scénarios.

Pour la suite… ce fut une horreur qui se prolonge encore dans le temps (séquelles physiques et psychologiques durables). Aucun jugement n’a été prononcé contre Union Carbide.

Je n’oublierai jamais cette lecture.
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Lu : L’UTOPIE mode d’emploi

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 22 juin 2014

Je suis vraiment très content d’avoir lu le premier livre de Sandrine Roudaut, qui n’est pas pour moi une inconnue puisque nous nous croisons régulièrement dans nos parcours respectifs, sur Nantes ou sur les réseaux sociaux (cf lien d’un post sur une conférence de Sandrine en 2012 portant sur « les mots du Développement Durable »). Pas facile dans ces conditions de commenter un livre quand on sait que son commentaire sera lu par l’auteur. Je m’y attelle quand même avec une sincère bienveillance.

L’Utopie Mode d’emploi, sous-titré Modifier les comportements pour un monde soutenables et désirable, est publié aux éditions de La Mer Salée (lien), toute jeune maison d’édition nantaise qu’il convient de soutenir.

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Que dire de ma lecture ?… Je dirai, tout d’abord, que l’ouvrage n’est pas un nouvel opus destiné à la prise de conscience. Les enjeux ne sont qu’effleurés pour se concentrer sur les voies vers l’action en faveur de modèles plus soutenables. Nous ne sommes pas ici dans le « pourquoi ? » mais plutôt dans le « comment ?« .

Dans son approche du traitement du « comment ? », l’auteur adopte une approche très globale et transversale en mixant sa connaissance de l’analyse des comportements des consommateurs,  son expérience des méthodes d’animation de réflexions stratégiques en entreprises, sa grande expérience design (…) ainsi qu’en faisant référence à une importante bibliographie des expériences réussies qui peuvent servir de points d’appuis. La richesse des axes proposés permet une réflexion multidimensionnelle bien adaptée au sujet. Ce livre, extrêmement riche en matière, se veut selon moi, anti « spécialiste »; aussi pour démontrer la limite des fonctionnements « en silos ».

J’ai pu retrouver des références à Pierre Rabhi et sa sobriété heureuse (lien), aux piliers de la TRI (lien) de J Rifkin mais aussi de sa vision de l’empathie (lien) – empathie qui est finalement pour moi la seule vraie raison qu’il nous reste pour être optimiste – … Bref, nous sommes dans le même mouvement.

Collaborer, casser des dogmes organisationnels, innover dans les modèles économiques (circulaire et de fonctionnalité…), vivre ensemble, revoir notre relation au temps, expérimenter, expérimenter, expérimenter… voilà quelques pistes parmi de nombreuses autres que vous devez vous attendre à trouver en ouvrant ce livre. Il faut lire ce livre. C’est pas tous les jours que l’on peut s’imprégner de messages  positifs et enthousiasmants sur ces sujets anxiogènes. L’auteur revendique de la « légèreté » et de la « beauté » pour réussir. D’un naturel moins optimiste probablement, j’en ressorts boosté pour « ne rien lâcher ». ça, c’est bon !

Au registre des petites divergences, je me permets de revenir sur la critique des approches RSE, ISO (…) que l’auteur considère comme des sortes d’alibis à l’inaction – Cf chapitre « L’arsenal DD, RSE et consommation responsable est insuffisant, voir contre-productif »-. Au risque de paraitre corporatiste, puisque je rappelle qu’une part de mon expertise touche au monde des normes, je tiens à donner ma vision des choses, qui s’appuie sur une douzaine d’année d’expérience. Et pour commencer, je reconnais les limites des démarches de certifications d’organisation type ISO 14001 : elles sont souvent trop partielles dans leur domaine d’application, non envisagées comme stratégiques par les dirigeants (recherche du diplôme), parfois excessives dans leur rapport à la procédure (lien post précédent sur le sujet) et n’incitent globalement pas au changement de business models en se contentant d’optimiser l’existant. Tout ceci est vrai et me frustre bien souvent ; mais sont-elles pour autant « contre productives » au regard des enjeux RSE ? Je ne le pense pas et m’en explique.

Changer les modèles de production (et de consommation) – objet du livre – est capital, mais être en mesure de garantir que les outils de production (qui tournent tous les jours, qu’on le veuille ou non) ne fonctionnent pas n’importe comment, nécessite la définition de bonnes pratiques métier pérennes qui ne souffrent pas de la variabilité des changements stratégiques des entreprises. Une démarche ISO 14001 permet au moins de garantir que les standards opérationnels et réglementaires sont pris en compte, surveillés, qu’ils s’améliorent dans le temps. Il n’est pas possible selon moi de concentrer tous les efforts sur le niveau stratégique de moyens termes en oubliant la complexité de la gestion des flux industriels au quotidien. Ce n’est que de la basse réalité opérationnelle mais je pense qu’une réflexion macro (indispensable) ne doit pas dévaloriser les actions micro du quotidien (indispensable aussi).

Ceci est un point de détail d’un livre bien plus ambitieux.

En conclusion, la sensibilité de l’auteur et son « radicalisme positif » m’ont contaminé. Je suis en fait admiratif de cette vision positive « on va y arriver ». Il reste à se soulever les manches pour réellement changer de modèles et ne pas se contenter de rafistolages ou d’actions marginales en termes d’impacts. Bravo Sandrine pour ce travail de grande qualité. Je range ce livre dans ma bibliothèque entre « La sobriété heureuse » de Pierre Rabhi et « La civilisation de l’empathie » de Jeremy Rifkin.

 

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Illustration d’un projet de production d’énergie par méthanisation : « Fontenay Biogaz »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 26 septembre 2012

Le biogaz est une source d’énergie peu utilisée qui provient de la dégradation de la matière organique en l’absence d’oxygène. Constitué principalement de méthane et de gaz carbonique, c’est un puissant gaz à effet de serre. Technologiquement, il est possible d’intensifier le phénomène en faisant de la méthanisation en « digesteurs » où cette dégradation est contrôlée.  L’ADEME estime que le biogaz en résultant pourrait couvrir 10% de la consommation nationale de gaz (la France est actuellement importatrice de gaz à plus de 90%).


Ci-dessous un petit dessin pompé sur une publication du Club Biogaz de l’ATEE à parcourir pour mieux comprendre : « Vers l’Autonomie Énergétique des Territoires/ Méthanisation et Biogaz : une filière d’avenir« .

 

Illustration d'un projet de production d'énergie par méthanisation :

Le problème est notamment le coût des projets et la difficulté de délais de mise en œuvre (beaucoup d’acteurs, des structures juridiques à concevoir, un statut « Installation Classée » à présenter à l’administration…) . Bref, on ne peut pas dire que les projets soient très nombreux et lorsque j’ai eu connaissance du projet de Fontenay le Comte (85), je me suis dit qu’il serait bon de le valoriser :

Fontenay Biogaz est un projet porté historiquement par 3 exploitants agricoles avec le soutien de la communauté de commune de Fontenay le comte, la chambre d’agriculture et le SyDEV. Ils ont été rejoints en 2011 par l’entreprise locale Bodin Assainissement. Le projet de méthanisation de 230 kWh est dimensionné pour alimenter en chaleur la piscine intercommunale. Une chaufferie bois complémentaire de 1 MW permet d’étendre la desserte aux 400 logements sociaux collectifs à proximité ainsi qu’au collège public et une salle de sport communale, grâce à un réseau de 1 250 m de long. Le bilan énergétique est de 1,7 GWh d’électricité injectée au réseau et 3,7 GWh de chaleur. La chaleur distribuée est à 92 % d’origine renouvelable dont 32% provenant de la méthanisation et 60 % provenant de la chaudière bois. Le projet est dimensionné à 3,3 millions d’euros.

Et cerise sur le gâteau, une partie du financement (20 000€) est assurée par le citoyen dans le cadre du projet Énergie partagée donc je vous ai déjà parlé. Si, c’est pas ça le Développement Durable ! Vous pouvez encore contribuer à son financement me semble-t-il.

source : http://www.energie-partagee.org/fontenay-biogaz

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Save the date : Propreté en journée et Responsabilité Sociétale des Entreprises

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 26 septembre 2012

Penser « responsable », c’est aussi se poser la question des horaires des travaux de propreté dans nos entreprises et bureaux, le plus souvent sous-traité avec peu de considération. En effet, comment faciliter la vie et les conditions de travail du personnel concerné, comment leur donner accès aux transports en commun (…) autrement qu’en rendant possible le développement des travaux de propreté en journée ?

Depuis 4 ans, la Fédération des Entreprises de Propreté de la région Ouest et les Donneurs d’Ordres publics et privés de l’agglomération nantaise mobilisent leurs moyens, avec la contribution de la Maison de l’emploi de la Métropole nantaise, pour promouvoir et mettre en œuvre le Développement des Travaux de Propreté en journée.

Cette manifestation sera l’occasion d’officialiser l’engagement de nouveaux signataires de la Charte pour le développement des prestations de propreté en journée.

     >> Inscrivez-vous dès maintenant ! et n’hésitez pas à diffuser cette invitation pour faire connaître ce projet le plus largement possible !

Save the date : Propreté en journée et Responsabilité Sociétale des Entreprises dans A L'OUEST Capture12

 

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Relation compliquée entre empreinte carbone et revenus

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 20 septembre 2012

Une étude anglaise en ligne sur le blog Carbon Commentary, repris sur le dernier Courrier International (d’où je tire scan de mauvaise qualité ci-dessous) mérite une certaine attention. A la question « Qui sont le plus écolos entre les hauts revenus et les bas revenus ?« , la réponse est : les deux, selon que l’on regarde la valeur relative ou la valeur absolue.

Les anglais les plus riches (10% des plus hauts revenus) explosent donc leurs émissions carbone par tête de pipe quasiment exclusivement du fait de leur irrépréhensible besoin de se déplacer en avion. Par contre, les émissions par unité monétaire sont beaucoup plus faibles que les émissions des bas salaires. Plus de moyens pour consommer mieux, y compris sur le volet environnemental.

A l’inverse, les plus bas revenus (10% des plus bas revenus) sont beaucoup moins émetteurs en valeur absolue du fait d’une moindre utilisation des services de transports énergivores mais, rapportées à chaque livre dépensée, les émissions explosent (3 fois plus que les plus riches). Un point à remarquer (qui introduit bien la notion de précarité énergétique) : les 10% des plus bas revenus rejettent autant de carbone en valeur absolue que les plus haut revenus pour leur habitation (électricité et gaz).

 

Relation compliquée entre empreinte carbone et revenus dans HOMMES Capture10

 

 PS : je me rappelle d’une étude de l’ADEME arrivant à des conclusions équivalentes. Pas moyen de remettre la main dessus. Si quelqu’un peut m’aider.

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Recommandation de blog : Economie circulaire

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 18 septembre 2012

Je vous recommande de consulter ce blog très richement « achalandé » (lien sur image). Une chose est sur, nous avons les mêmes centres d’intérêts.

Recommandation de blog : Economie circulaire dans ACTUALITE Capture7

 

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Joseph Stiglitz sur France Inter

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 12 septembre 2012

« La France compte entre 4,8 et 8,6 millions de pauvres selon la définition adoptée… Depuis 2002, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million. » Tel est le constat de l’Observatoire des inégalités (lien). C’est sur ce constat que débute l’émission « 3D le journal » dont l’invité était ce dimanche Joseph Stiglitz. 

Pour ré-écouter l’émission, cliquez sur le logo :

France Inter logo

L’émission est surtout orientée sur les États-Unis, mais la vision de ce prix Nobel d’économie est toujours intéressante (désespérante ?).

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L’ADEME publie son Guide Anti Greenwashing

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 31 août 2012

L’ADEME vient de publier son Guide Anti-Greenwashing (lien). L’esprit est de pousser les entreprises à s’auto-évaluer sur la base de ce « référentiel » plutôt complet. Très utile. A lire et prendre en compte.

 

L'ADEME publie son Guide Anti Greenwashing dans ACTUALITE Capture13

 

Pour mémoire et réflexion dans les chaumières, les trois principaux péchés selon l’ADEME en la matière sont :

Capture14 dans PRODUITS

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Un mode de prise de décision différent : la Sociocratie

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 16 juin 2012

La Gouvernance est un enjeu majeur pour une organisation que se veut « responsable ». Et dans la Gouvernance il y a les modalités de prise de décision. Ma dernière lecture m’a fait découvrir le principe de la Sociocratie (présenté dans le détail sur le site http://www.sociocratie-france.fr d’où j’ai repris les éléments ci-dessous).

Kezako ?

La sociocratie repose sur 4 principes permettant aux acteurs d’une organisation donnée le développement d’une intelligence collective renforcée : structure de décision en cercle, décision par consentement, doubles liens, élection par consentement.

Centre Français de Sociocratie


  • l’organisation met en place une structure de prise de décisions constituée de cercles semi-autonomes d’individus. Chaque cercle poursuit un but clairement identifié et organise son fonctionnement comme sous-système de l’organisation. Il est responsable de l’ingénierie de ses processus de travail, qu’il doit définir en termes d’objectifs, d’activités et de mesure des résultats. Un cercle établit ses propres politiques sur la base du consentement de ses membres. Il élabore son propre système d’information et d’éducation permanent par la recherche expérimentale, l’enseignement formel et l’apprentissage sur le tas. Les décisions du cercle sont prises à l’occasion de rencontres spéciales aussi appelées cercles de concertation.
  • le mode de prise de décisions d’une organisation sociocratique est le consentement. Le consentement signifie : aucune objection (zéro objection) motivée par des arguments valables. En d’autres mots dans un cercle sociocratique, aucune décision d’ordre politique (qui affecte le fonctionnement de l’unité et l’organisation du travail) ne sera prise si un des membres y oppose des objections raisonnables. Les décisions quotidiennes ne requièrent pas le consentement des participants parce qu’elles sont généralement prises à l’intérieur de politiques déjà convenues dans le cercle.
  • Un cercle est relié au cercle qui lui est immédiatement supérieur par un double lien. Cela signifie qu’au moins deux personnes, le responsable de l’unité de travail et un membre délégué par le cercle (deuxième lien) sont membres du cercle immédiatement supérieur.
  • le choix et l’affectation des personnes dans une fonction ou la délégation d’une tâche se fait sur la base du consentement des membres présents et ce, après une discussion ouverte dans le cercle.

 

Quelques témoignages sur le lien suivant : clic

source : http://www.sociocratie-france.fr

 

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