Référence : Guide sur l’Ecologie Industrielle et Territoriale

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 15 février 2015

Voici un nouveau document de « RéférenceS » et de qualité produit par le Commissariat Général au Développement Durable (lien). Il cause d’Écologie Industrielle et il est très complet… (trop complet ?).Capture

C’est un investissement temps de parcourir les 212 pages de ce document à une époque où nous sommes assaillis de publications de toute part (je sors juste de la lecture du rapport du député Potier sur l’état de notre agriculture qui est tout aussi long et tout aussi intéressant même si le constat n’est pas glorieux – lien). 

Je pense que ce travail aurait mérité une certaine épuration de contenus. Ceci dit, on ne peut pas se plaindre de la compilation de définitions, de méthodes, de retours d’expériences, d’argumentaires (…), surtout lorsque l’on est confronté à une volonté d’expérimentation sur son territoire.

Attention, ici, pas de dangereuse confusion : EI désigne « Écologie Industrielle » et non « État Islamique ». On est bien d’accord que cette phrase n’aurait alors aucun sens : « L’EI peut pEIT1orter sur une filière, une entreprise, un établissement industriel, une zone industrielle, un territoire, une région, une matière… etc. ”

Blague à part, pour définir le sujet, il est bon de compléter a notion « d’Écologie Industrielle » avec celle de « Territoire » car le fond d’une telle démarche est bien celui-ci :

« Quantification des flux de ressources (matière, eau, énergie) et optimisation de leur utilisation dans le cadre d’actions coopératives territorialisées et innovantes ».

L’intérêt d’une écologie territoriale repose sur le fait que le territoire apparaît aujourd’hui clairement comme la bonne échelle de réflexion écosystémique entre milieux et sociétés humaines. L’objectif d’une telle démarche créer des « synergies et des mutualisations » entre les différentes activités humaines pour augmenter notre efficacité dans la consommation de matières non renouvelables.

Pour ce faire les auteurs recommandent vivement de raccorder les Agendas 21 et les projets EIT pour donner du sens à ce type de projets. La première difficulté étant l’identification d’un animateur / coordinateur / initiateur, les Agendas 21 ou les Plans Climat ont donc l’intérêt de l’existence et de la transversalité.

Une telle démarche s’étale sur 5 à 10 années et débute le plus souvent par un « Diagnostic du métabolisme du Territoire ».

Parmi les écueils identifiés , il convient de ne pas limiter le champ de l’EIT à la question des DÉCHETS. Élargir les thèmes, penser ressources, transversalité.

Un gros intérêt de ce « guide » est de proposer des méthodes de travail, notamment sous la forme de « Fiches actions » opérationnelles. Les retours d’expériences et témoignages sont riches d’enseignements et on dispose même dans ce guide des coordonnées des acteurs pour éventuellement les solliciter (ce que je risque de faire pour Carbon’at…).

Bon doc.

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5ème rapport du GIEC : résumé à l’attention des décideurs

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 15 octobre 2013

Je viens enfin de parcourir le résumé provisoire à l’attention des décideurs du dernier rapport du GIEC. Un concentré d’état de la science en une trentaine de page (accessible sur ce lien ).

Je vous propose ci-dessous quelques passages « forts » qui méritent qu’on s’attarde à ce sujet, pas sexy, mais au combien important. Disons même vital à l’échelle de notre espèce. Ci-dessous mon résumé du résumé en 7 points :

1- Pas de doute sur le réchauffement en lui même :

5ème rapport du GIEC : résumé à l'attention des décideurs dans GES capture9capture10 dans LECTURES

 

 

 

2- C’est l’Océan qui trinque le plus pour le moment :

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 3- Le doigt semble mis sur le risque très prochain d’une augmentation du niveau de la mer, avec un impact humain potentiel effrayant

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4- confirmation des augmentations de concentration atmosphériques de gaz à effet de serre et du rôle « d’éponge » des Océans (qui du coup s’acidifient)

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5- Pour la première fois me semble-t-il, le GIEC prend en compte dans son bilan, les facteurs extérieurs comme l’impact des irradiations solaires (principal argument des climato-sceptiques) pour démontrer la faible influence dans le bilan global (graph ci-dessous) :

 

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 6- si vous n’aviez pas encore compris :

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7- Enfin, je m’excuse de vous casser la soirée, mais « attendre que ça passe » n’est pas forcement une option…

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Lu : « La fiscalité environnementale en France : un état des lieux »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 11 mai 2013

J’écoute ce matin « on n’arrête pas l’Eco » sur France Inter. On y cause de la première année de François Hollande, de fiscalité française, de la difficulté des entreprises devant les évolutions fiscales… On n’y cause pas de fiscalité environnementale.

Pourtant, je suis personnellement convaincu qu’une partie de la solution à nos problèmes est, à assiette fiscale constante,  de baisser la fiscalité du travail et d’augmenter la fiscalité environnementale, peu développée en France (preuve ci-dessous). Comme nous n’avons plus les moyens de financer les « transitions » indispensables des années à venir, utilisons la fiscalité comme levier d’action. C’est peut-être le dernier qu’il  nous reste.

Ma conviction se confronte à la réalité politique. La fiscalité environnementale est un sujet qui a été repoussé à la fin du quinquennat. Autant dire qu’en pleine campagne présidentielle (qui commence plus d’un an avant les élections), ce ne sera plus le moment de révolutionner la fiscalité française.

La dernière publication du « RéférenceS » du Commissariat Général au Développement Durable aborde le sujet de la fiscalité environnementale. Quelques commentaires de lecture ci-dessous sur un document très complet, ayant surtout pour intérêt de donner des ordres de grandeur actualisés (lien pour accéder au document sur l’image).

Lu : Il nous est tout d’abord rappelé que la Constitution autorise la fiscalité environnementale au titre du principe du « pollueur payeur ».

Au total, la fiscalité environnementale a rapporté à l’Etat  40 milliards d’euros en 2011, essentiellement sur la base de la fiscalité applicable à la consommation d’énergie (voir décomposition ci-dessous). On y apprend aussi que notre fiscalité environnementale ne traite quasiment pas de la fiscalité sur les pollutions (les taxes sur les pollutions représentent 20% de la fiscalité environnementale aux Pays-Bas).

Plus grave; au concours « Eurovision de la fiscalité environnementale », la France figurait en 2010 en avant dernière place ! Nos taxes environnementales ne représentent que 1.9% du PIB (moyenne UE : 2.4 %). C’est pas notre truc le principe constitutionnel « pollueur payeur »…

Voyons quelle est la répartition de nos revenus fiscaux environnementaux :

  • Taxes sur la consommation des ressources :  25.5 milliards en 2011 (carburants) + 3 milliards d’euros (CSPE – électricité) + 345 millions d’euros (granulats, prélèvement d’eau) + autres prélèvements sur les ressources (40 millions d’euros)  + cas particuliers des REP (1 milliard d’euro). Aucune taxe n’est en place à ce jour sur les prélèvements touchant à la biodiversité.
  • Changement climatique : 1.1 milliard d’euros / quotas dans le cadre du dispositif européen. Aucune taxe n’est à ce jour en place sur les autres Gaz à effet de serre  (fluides frigo, méthane, protoxyde d’azote). Notre pauvreté sur le sujet s’explique notamment par le fait que l’on peut considérer que les taxes sur les énergies peuvent contribuer à taxer les émissions de CO2 (pas vrai pour les autres GES que le CO2).
  • Pollutions : TGAP pour les industriels, TGAP « déchet »… Non significatif comme précisé plus haut.

 

J’ai un regret à la lecture de ce document. Si cette publication aborde rapidement les « subventions » telles que les crédits d’impôts, réduction de taxes (…); elle passe totalement à côté d’un vrai sujet : les subventions aux énergies fossiles, pourtant réelles dans notre pays (lien post précédent). Elles sont estimées à 2,6  milliards d’euros par an pour la France. Pas ridicule en ordre de grandeur pourtant…

Pour conclure, le résumé du document par ses auteurs :

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Avis de l’ADEME sur le stockage de CO2

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 7 avril 2013

Le récent avis de l’ADEME sur le Captage et stockage géologique du CO2 (CSC) mérite le détour pour comprendre les enjeux de cette technologie et comprendre… que c’est pas gagné ! Rappelons que l’Europe a fait de cette perspective technologique un passage obligé pour stocker les émissions de CO2 des centrales à charbon et autres industries de la sidérurgie, cimenterie, raffineries… Il s’agit tout simplement de transformer ces industries polluantes en industries « climato-compatibles ». Le potentiel est quand même de diminuer les émissions, rien qu’en France, d’environ 75 millions de tonnes de CO2 par an, soit 20% de nos émissions !

Les points de blocages sont notamment économiques (le prix du traitement alourdi la facture de la production énergétique de 20%), mais aussi technologiques puisque les tests n’ont pas encore permis de valider l’efficacité de cette technologie, géologiques (il faut trouver les poches de stockage, de préférence proche des gros émetteurs) et accessoirement convaincre la population locale de l’intérêt de leur mettre sous les pieds des tonnes de CO2 !

L’ADEME donne un avis positif mais qu’en sera-t-il des futurs financeurs ?

A lire pour comprendre : lien

Avis de l'ADEME sur le stockage de CO2 dans DEFINITION capture

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News électriques de l’Ouest

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 16 mars 2013

Deux news électriques concernant la région Pays-de-la-Loire et plus particulièrement le département de la Vendée :

- la dernière Newsletter trimestrielle de la DREAL sur les EnR nous informe que la Vendée est le premier département régional en matière d’EnR (Youpi !) et que les 750 Mwh raccordés (photovoltaïque et éolien) ne représentent que 5 % de notre consommation totale ! On n’est pas rendu (1) quand on sait que la moyenne nationale est à 13% et l’objectif à 20%. Mais c’est vrai que c’est pas facile de mettre en place de l’énergie hydraulique sans montagne. En attendant les énergies marines ?

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- autre « News » pas réjouissante concernant la Vendée lue dans Ouest France :

ERDF Vendée, le distributeur d’électricité départemental (424 000 clients) fait face à une hausse constante de la consommation d’électricité. Depuis 2007, l’augmentation des kilowatts heure a cru de 20 %. Une bonne partie de cet appétit d’énergie s’explique par la hausse du nombre de clients (+ 2 % de clients en plus raccordés par an), mais également par une consommation individuelle – particuliers comme entreprises légèrement à la hausse, année après année.

Et tout ça en période de crise économique ! On n’est pas rendu (2)

La sobriété, c’est pour quand déjà ?

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Les français et l’environnement : Baromètre d’opinion de l’ADEME

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 8 janvier 2013

L’ADEME met en ligne annuellement un baromètre d’opinion et de pratiques déclarées sur le thèmes « les Français sur les questions environnementales« . Il permet d’observer des tendances. Le parcours de ce document de synthèse ouvre des champs de réflexion intéressants et parfois assez paradoxales.

Premier enseignement, la crise impacte sur les pratiques (il faudrait arrêter d’appeler « crise » ce que l’on vit actuellement du fait de la continuité temporelle. Une crise a un début et une fin, et il y a peu de chance de vivre un retour à la situation initiale… c’est mon avis…). La crise donc, impacte clairement sur les retours des sondés. Par exemple, quand on investit (de plus en plus rare), on cherche avant tout à diminuer sa facture en énergie (avant de sauver les ours polaires). Globalement, le problème « pollution » est logiquement perçu moins prioritairement dans une période de chômage élevé.

Les français et l'environnement : Baromètre d'opinion de l'ADEME dans ACTUALITE capture3

Je retiens aussi que le climato-scepticisme n’a plus cours. Seulement 24% des interrogés estiment que les scientifiques sont alarmistes. C’est plutôt une bonne nouvelle et rejoint la prise de conscience constatée aux US sur le sujet.

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Malheureusement, du contexte anxiogène, les français semblent en tirer une conclusion désespérante : profitons du moment présent tant l’avenir est sombre !

« Le plaisir de court terme est une priorité… Face à ces préoccupations et compte tenu de la difficulté à adopter une vision de long terme, les Français ont tendance à se réfugier dans un hédonisme de courte durée : 8 Français sur 10 font du plaisir une priorité dans leur vie, et ce parti pris ne montre aucune tendance à la réduction »…

« La consommation reste l’une des voies par laquelle ils répondent à ces aspirations. Le sentiment général d’érosion du pouvoir d’achat ne remet d’ailleurs pas en cause le désir de consommer. Les pratiques de consommation évoluent ainsi, tout en associant le plaisir à la contrainte budgétaire. Si l’on interroge les Français sur ce que signifie pour eux « consommer mieux », ils répondaient « consommer moins » à 58 % en 2008, contre seulement 54 % aujourd’hui. Cet attrait pour la consommation s’exprime notamment à travers
leur goût croissant pour l’innovation »

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De deux choses l’une, soit c’est du fatalisme (ce qui ne va pas beaucoup nous aider à agir), soit c’est l’incompréhension face aux enjeux (exemple). Je propose de convaincre les premiers qu’un avenir joyeux reste possible et informer les seconds des nouveaux modèles (et produits) en cours de déploiement. 

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Note d’Analyse du CAS : « vers des prix du pétrole durablement élevés »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 7 octobre 2012

Bon d’accord, ce n’est pas un scoop. ça reste cependant intéressant de lire les sources des ministères en charge du sujet, puisque le Centre d’Analyse Stratégique est sensé alimenter le gouvernement en informations de première main. Cliquez ici pour lire la note complète. Largement inspiré des données de l’AIE le support reste une synthèse intéressante.

Extrait : « Si, au-delà de 2020, la production des pétroles conventionnels entame un déclin et que la demande des pays émergents continue à progresser, des déséquilibres plus massifs pourraient apparaître, induisant de potentielles tensions géopolitiques. La maîtrise de la demande constituerait alors la meilleure réponse. »  Et plus loin :  » Un consensus émerge aujourd’hui sur le maintien des prix du pétrole élevés (supérieurs à 100 $/baril) et volatils dans les années à venir, permettant à certains pays producteurs de poursuivre leur développement, mais amplifiant pour la France les effets négatifs sur la croissance économique d’une facture pétrolière (plus de 49 milliards d’euros en 2011) qui pèse de plus en plus lourd dans notre déficit commercial. »

 

Note d'Analyse du CAS :

Si on lit à travers les lignes, on ne parle pas ici que de la disparition annoncée du pétrole. Il y est en effet largement fait référence aux ressources « non conventionnelles ». On peut même avoir le sentiment qu’il s’agit d’un argumentaire promotionnel… Citations : « À défaut, les ressources d’hydrocarbures non conventionnels, considérables, devraient permettre de répondre à la demande, à condition toutefois que leur développement soit suffisamment rapide et que leurs conditions d’exploitation respectent l’environnement. » et plus loin « Dans tous les cas, les enjeux climatiques, le poids de la facture pétrolière sur notre économie, la garantie de notre approvisionnement énergétique ainsi que les incertitudes techniques ou géopolitiques sur la production pétrolière appellent à une réduction de notre consommation pétrolière, à une accélération du mouvement de la transition vers une économie décarbonée et à un développement de nos propres ressources énergétiques. »

Je crois que malheureusement gaz et pétroles de schistes seront bien extraits de nos sous-sol. Je reste cependant convaincu que nous devons attendre le plus possible pour deux raisons :

1- plus on attend, plus la valeur économique du « jus de pétrole » sera élevée

2- plus on attend, plus la technologie a une chance de s’améliorer et intégrer les impacts environnementaux inacceptables en l’état

Mon espoir réside dans le fait que leur extraction sera suffisamment couteuse pour nous imposer la Transition énergétique intégrant le triptyque SOBRIETE, EFFICACITE et RENOUVELABLE promotionné par Négawatt. Une poire pour la soif, pas plus… 

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Commentaires suite à la publication du Bilan énergétique de la France 2011

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 23 août 2012

Annuellement l’observatoire statistique du Commissariat Général au Développement Durable produit un recueil chiffré exhaustif sur les résultats énergétiques de notre beau pays. Très intéressant, bien que pas toujours facile à pénétrer. Ce rapport est important, car il sera pris en compte dans la conférence nationale sur l’environnement (transition énergétique et biodiversité) qui se déroulera les 14 et 15 septembre (lien sur l’image pour consulter le document dans son intégralité).

Commentaires suite à la publication du Bilan énergétique de la France 2011 dans ENERGIE Capture9-211x300

Extraits choisis :

Des conditions exceptionnelles

Les conditions météo de 2011 ont lourdement impacté notre bilan énergétique. Rappelons que 2011 est l’année la plus chaude connue de mémoire de statisticiens et donc que logiquement les ménages ont moins chauffé leurs habitations. De plus, la pluviométrie a été largement déficitaire au printemps et à l’automne ce qui a lourdement pénalisé la production d’hydro-électricité. A lire le site DRIAS, cette année 2011 préfigure bien de notre météo des prochaines années.

Une performance énergétique discutable

« Corrigée des variations climatiques, la consommation totale d’énergie primaire poursuit sa remontée en 2011 (+ 0,8 %), après le creux enregistré en 2009 en raison de la crise économique. Elle dépasse ainsi 266 Mtep. »

« L’intensité énergétique finale diminue de 1,6 % en 2011, après – 1,7 % en 2010. Sa baisse annuelle moyenne depuis 2005 s’établit désormais à – 1,3 %. »

« Par habitant, la consommation d’énergie finale est en baisse de 0,5 % en 2011. »

« La consommation finale énergétique corrigée des variations climatiques est stable pour la deuxième année consécutive : + 0,1 % en 2011, après – 0,1 %. Malgré une hausse continue des prix de l’énergie depuis 2009, la consommation de certains secteurs reste dynamique. C’est le cas des transports, dont la consommation augmente de 1,5 %, revenant à son niveau de 2008, ainsi que du tertiaire et du résidentiel. En revanche, la consommation d’énergie diminue de 1,1 % dans l’agriculture et même de 3,4 % dans l’industrie, malgré une hausse de la production du secteur. Dans l’industrie, le recours aux énergies fossiles a diminué en 2011, en part relative, tandis que les énergies renouvelables augmentent et que l’électricité reste stable. »

Comme le montre le tableau ci-dessous, malgré tous nos engagements, on consomme toujours « plus » :

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La seule bonne nouvelle : émissions de CO2 en chute en valeur absolue (merci la météo)

« Les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie diminuent de 6,7 % en 2011 en données réelles. Leur baisse n’est toutefois que de 1,1 % après correction des variations climatiques, c’est-à-dire en tenant compte de la douceur des températures moyennes. La baisse est donc un peu moindre qu’en 2010 (- 1,8 %). Néanmoins, elles sont sur une tendance favorable : elles ont reculé de 8,4 % par rapport à 2007, et de 6,3 % par rapport à 1990. »

Une production d’énergie renouvelable décevante

Voici de quoi actualiser vos tablettes. En 2011, la production française d’électricité était assurée à 79 % par le nucléaire, à 10 % par le thermique classique, 9 % par l’hydraulique, 2,2 % par l’éolien, et 0,4 % par le photovoltaïque, qui reste encore très marginal.  La mauvaise nouvelle : la production d’électricité d’origine renouvelable régresse de 17 % à 64,8 TWh. « Les hausses pourtant  significatives des productions éolienne (+ 2,3 TWh), photovoltaïque (+ 1,4 TWh) et biomasse (+ 0,3 TWh) n’ont pu compenser la baisse sans précédent de la production hydraulique renouvelable (- 17,2 TWh). »

Voici une répartition géographique des implantations pour planifier vos voyages en TGV :

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Je ne sais pas si la Troisième Révolution Industrielle est engagée, mais si c’est le cas, ça ne se voit pas sur ces résultats…

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Subventions aux énergies fossiles : de quoi parle-t-on exactement ?

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 20 août 2012

L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) communique régulièrement sur les subventions des pays aux énergies fossiles qui dépasseraient les 750 milliards de dollars US annuellement – à comparer aux 100 milliards de dollars engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique ! (lien post précédent). Je me suis toujours posé la question de ce qui se cachait derrière ce concept flou et j’ai trouvé des éléments de réponse dans une publication (lien) qui présente pays par pays (pour les pays de l’OCDE) les principales « niches » de subventions aux énergies fossiles. Elles sont en fait de deux ordres : aide à la production (facilitations fiscales pour les producteurs) et aide à la consommation (allégements de taxes pour les utilisateurs finaux).

Subventions aux énergies fossiles : de quoi parle-t-on exactement ? dans ENERGIE Capture2

Qu’en est-il donc de notre situation en France ?

Sur les 2,6 milliards d’Euros « subventionnés » en 2010, on trouve en poste prioritaire les subventions sur l’achat de carburant fossile liquide par le biais d’une TVA allégée pour certains utilisateurs (1.1 milliards d’€ d’allégement fiscal pour l’achat de carburant agricole; 300 millions d’€ d’exemption de taxe pour l’aviation civile et l’équivalent pour  le transport routier…).

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Publication du Baromètre 2011 des énergies renouvelables électriques en France

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 2 mai 2012

Observ’ER a mis en ligne le Baromètre 2011 des énergies renouvelables électrique en France. (lien vers le site internet).

Des données actualisées, analysées et mises en graphiques.Très riche. Lien en cliquant sur logo ci-dessous :

 

Publication du Baromètre 2011 des énergies renouvelables électriques en France dans ENERGIE Capture4

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