Lu : Liberté & Cie – Quand la liberté des salariés fait le bonheur des entreprises

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 18 décembre 2013

Dans la série des ouvrages sur les modes de management innovants, après le récit de la belle aventure PATAGONIA (lien post précédent), voici un livre promotionnant les entreprises « libérées » ou plutôt des salariés « libérés ».Capture

Les auteurs (Isaac Getz et Brian M. Carney) soutiennent, exemples à l’appui, que le mode de management le plus généralement partagé de nos jours – et caricaturé dans le livre par le couple « commande – contrôle » déshumanisé- est périmé. Les entreprises qui s’en sont démarquées s’en sortiraient mieux (GoreTex, Favi….). Les entreprises du « Comment » (en opposition aux entreprises du « pourquoi ») auraient oubliées que les femmes et les hommes dans l’entreprise sont bien plus qu’une « ressource » mais des individualités à fort potentiel conditionnant le plus souvent la réussite ou l’échec d’un projet industriel. Le problème identifié par les auteurs est que le contexte managérial traditionnel est conçu pour brider l’expression de ce potentiel humain… donc, ça ne marche pas.

La position défendue, et largement illustrée dans ce livre, est très intéressante car elle remet l’Homme au centre du management, casse des idées reçues sur la hiérarchie pyramidale inébranlable et oriente le lecteur à prendre en compte bien-être des salariés, confiance mutuelle et coopération dans le monde de l’entreprise (cf cet autre bouquin sur le sujet de la coopération dans l’entreprise lien). Par défaut, un collaborateur veut le bien de l’entreprise. Il est présumé « innocent » et non « coupable » de paresse, mise en danger…

J’ai bien aimé l’image du « management pour les 3%« . Qui n’a pas constaté la mise en application de procédures de contrôles idiotes, anti-productives, mises en place pour remédier à un problème mineur touchant une grande minorité du personnel ? Exemple : restriction de la mise à disposition des Équipements de Protections Individuels suite à de rares voles et mise en place de procédures chronophages pour équiper le personnel. Non seulement, ces mesures sont le plus souvent inefficaces mais en plus elles démobilisent les 97% des collaborateurs qui se sentent « punis » pour une défaillance qui ne les concernait pas. Qui n’a pas d’exemple de « management pour les 3% » ? Bien vu.

Ce positionnement remet en cause, notamment, la tendance parfois extrême à la définition des « procédures » chères à mes normes chéries. Je suis assez d’accord avec ce constat (j’en causais déjà en février 2012 : lien).

Ce livre est intéressant car il ouvre les yeux sur de nouveaux horizons. Pour autant, il n’est que très partiellement progressiste. Je trouve même les auteurs très conservateurs sur la question du « Pourquoi » (quelle est la finalité de l’entreprise). L’amélioration proposée n’a qu’un seul objectif (en tout cas dans ce que j’en ai perçu) : servir l’amélioration de la performance économique directe et la satisfaction client. Il me semble étrange en 2013, de sortir un livre présentant un mode de management innovant, en ignorant que l’entreprise doit aujourd’hui rendre des comptes à d’autres que ses clients directs. C’est peut-être un autre débat.

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Retour sur la soirée Smart Grid Vendée du 4/12/13

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 5 décembre 2013

Hier soir j’ai assisté à la soirée « Smart Grid Vendée » (lien) qui se déroulait à la CCI de Vendée. L’occasion de revenir sur un projet démonstrateur de grande envergure mais pas que…

Tout d’abord la seule critique que je me permettrai : le parterre de « Men in Black » de la photo ci-dessous est un peu éblouissant… Visiblement, il n’y a pas de compétences féminines sur ce sujet hyper techno ! J’espère que le CNAM (qui est impliqué dans le projet pour former des ingénieurs SMART GRID) saura mobiliser les filles aussi.

2013-12-04 17.53.16

 

Donc la soirée avait deux objectifs :

1- repositionner le projet SMART GRID Vendée et son ambition

2- apporter aux industriels présents pour l’occasion une information sur l’effacement de consommation, pièce indispensable à la mise en place de ce type de projet

Sur le premier point, quelques chiffres clefs ont été apportés. La Vendée représente 1% de la population française et produit 9% de son énergie à partir d’énergies renouvelables. La perspective -en fonction de la réalisation ou non du programme d’éolien off-shore- est d’atteindre une part d’EnR entre 29% et 54% à horizon 2020. Pour les acteurs que sont ERDF, RTE, SYDEV (…); il s’agit là d’une modification profonde de la gestion des flux d’électricité. En effet, c’est bête à dire mais tout ce qui est produit sur le réseau doit être consommé (et réciproquement) et on sait la fâcheuse tendance des énergies photovoltaïques et éoliennes à apparaitre de manière intermittentes. Il faut donc réguler… localement ; d’où l’intérêt du projet vendéen.

Le sénateur Merceron a repositionné ce projet pour ce qu’il est : une première française à une telle échelle. Le projet concerne 150 communes, 6 parcs éoliens, 100 bâtiments publics, 30 sites photovoltaïques, 8 sites industriels, 10 000 points lumineux, 500 compteurs communicants. 25 Millions d’€ vont être engagés sur 5 ans. Les différents acteurs engagés doivent démontrer que techniquement « l’internet de l’énergie », promotionnée par Jeremy Rifkin, peut devenir une réalité.

Au delà des innovations technologiques, une telle évolution n’est possible que par des modifications de comportements des gros consommateurs d’électricité vendéens. Il n’y a pas que les réseaux qui doivent être intelligents, les usagers aussi. En gros et très théoriquement, il faut faire en sorte que lorsqu’on manque d’électricité sur le réseau, certains acteurs (industriels, collectivités…) acceptent de baisser leur propre consommation (par l’usage d’un groupe électrogène, la baisse de production…). Ils seront payés pour cela. Idem au moment de consommation en période de pic de production (on voit déjà des contrats où on paye l’industriel pour qu’il consomme ces Kwh!). Pour ultra simplifier, du point de vue du consommateur, on est en train de vivre une sorte d’évolution des EJP (qui vont disparaitre totalement), avec une flexibilité encore plus forte.

Il n’a pas vraiment été question de sobriété hier soir (on réfléchit pour le moment à « iso usage énergétique »… ça évoluera, ce n’était pas l’endroit pour parler de transition de modèle), mais c’est quand même bon de voir toute cette énergie libérée sur mon territoire pour un projet qui peut devenir essentiel dans le projet de  troisième révolution industrielle.

Je profite de ce post pour vous informer que RTE a mis à jour son site éCO2mix (lienqui permet de visualiser par région les flux de production (yc EnR) et de consommation d’électricité ainsi que les échanges interrégionaux. Très chouette.

Capture

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Les cités « possibles » du futur

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 19 octobre 2013

Bientôt – du 30 octobre au 3 novembre – dans la ville de Jules Vernes, s’ouvrira les Utopiales qui aura pour thème « Autre mondes » (lien). Le sujet fait envie et je regrette de ne pouvoir m’y rendre. Je me « contenterai » de refaire le monde économique au World Forum Lille la semaine prochaine. Je trouve l’affiche de l’édition 2013 (ci-dessous) très belle et du coup j’ai eu envie de faire un post sur les graphismes des villes « possibles » du futur. Histoire de rêver par les yeux.

Les cités

Le site de l’architecte Jacques Rougerie (lien) propose des concepts de Cité marine et d’une cité des Mériens en forme de raie manta…

capture24 utopiales dans GEO INGENIERIEcapture25 villes du futur dans INNOVATION

Incontournable, la cité végétale de Schuiten est à consulter sur ce lien. Bien plus que du graphisme, c’est une proposition complète qui est ici proposée. Pour illustration, Nantes en 2100 vu par l’auteur :

capture26 dans POURQUOI-PAS?

Pour terminer, j’ai trouvé une illustration d’un projet graphique « City in the Sky« . Vivons au-dessus de la pollution !

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Bon’App Filière Locale mise en valeur par le Conseil Régional des Pays de la Loire

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 11 septembre 2013

C’est en toute subjectivité (les lecteurs attentifs comprendront pourquoi) que je relaie un article publié ces derniers jours dans le journal du Conseil Régional des Pays de la Loire, valorisant une initiative vendéenne qui est en train de sortir des cartons : Bon’App filière locale. La perspective de valorisation des acteurs d’un territoire et des aliments de proximité me semble en phase avec les attentes de notre époque – au moment où la FAO vient de publier un avis affolant sur le poids du gaspillage alimentaire dans le monde (lien). L’alimentation n’est peut-être pas un bien de consommation comme les autres…

Lien vers l’article complet ( page 8 ) et extrait ci-dessous :

Bon'App Filière Locale mise en valeur par le Conseil Régional des Pays de la Loire dans A L'OUEST capture8

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Quand mes souvenirs d’enfant se rapprochent de la « vraie vie »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 8 septembre 2013

Né en 1975, je suis issu d’une génération qui a eu accès à des dessins-animés, des bandes-dessinées, des livres devenu ado (…) d’une très grande richesse. Nos aïeux ont construit leur imagination (leurs idéaux ?) avec Jules Verne, moi je n’ai pas spécialement honte de l’avoir construit grâce à Hergé, aux Cités d’or, à l’heroic fantasy et la science-fiction.Quand mes souvenirs d’enfant se rapprochent de la « vraie vie » dans INNOVATION capture3

Dans la prolongation de la réflexion du CAS sur le sujet (lien), voici quelques illustrations de ce que j’estime être une transformation du virtuel en réalité.

  • Le plus illustre anticipateur à mes yeux est Hergé. Il n’a pas seulement envoyé Tintin sur la Lune ; mais grâce à son personnage Tryphon Tournesol, il a aussi imaginé de nombreuses innovations dont l’imprimante 3D dont on nous affirme à longueur de journée l’évidence de son rôle dans la 3ème révolution industrielle.


  • J’ai adoré le dessin animé « Les Cités d’or » (et mes filles, qui subissent mes goûts comme il se doit ont la même affection pour Esteban, Zia et Tao). Les auteurs ont tout misé sur le soleil sans peut-être envisager que leur grand Condor (100% solaire comme l’avion que souhaite utiliser Raphael Dinelli en 2014 pour engager un grand voyage international) ou leur bateau SOLARIS seraient d’actualité en 2013 (cf projet Greenhart : lien)!

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  • Je n’oublie pas Franck Herbert qui dans son ouvrage fleuve DUNE avait imaginé, pour répondre à l’environnement hostile et sec de la planète titre, ce qui semble trouver matérialisation aujourd’hui : une technologie qui transforme la transpiration en eau potable. Lien vers la Vidéo.


  • Enfin, comme il n’y pas que la technologie dans la vie, Uderzo et Goscinny, ont très tôt compris ce qu’était obsolescence programmée des biens de consommation (désolé pour la mauvaise qualité de l’image).

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C’est au moment ou Miyazaki met fin à sa carrière de réalisateur http://courrierint.com/node/1023758  que je choisis d’écrire ce post. J’espère que ces visions apocalyptiques de notre destin sur terre ne sont pas prémonitoires, contrairement aux exemples cités ci-dessus.

 

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Méthanation : une solution crédible au problème du stockage d’électricité issue du renouvelable ?

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 5 septembre 2013

Ceux qui, comme moi, ont regardé le reportage que proposait ARTE cette semaine sur la Transition Énergétique allemande (Lien sur le replay ou rediffusion le 7/9 à 12h15), conviendront qu’il ressort clairement (en plus du coût de cette transition) que le problème du stockage de l’énergie électrique produite par les EnR est majeur. La démonstration a même été faite que les pics de production d’électricité pouvaient déstabiliser le réseau européen. La production intermittente n’est pas compatible avec les modes de consommation du réseau. Depuis toujours, la croissance des EnR se voit opposer ce frein technologique majeur, qu’est le stockage de l’électricité d’origine renouvelable, non ajustable de facto aux pics de consommation.

En janvier 2012, j’ai assisté à la présentation du scénario Négawatt par Mr Salomon lors d’une soirée organsiée par l’ATEE (lien post précédent). J’y ai découvert une technologie nouvelle nommée la « Méthanation » (rien à voir avec la méthanisation). Et il semble bien que cette option trouve des concrétisations prometteuses. De quoi s’agit-il exactement ?

Le site www.lesenr.fr nous apprend :Méthanation : une solution crédible au problème du stockage d’électricité issue du renouvelable ? dans ENERGIE capture1

« Si l’hydrogène n’existe pas à l’état naturel, il est possible de le produire via des énergies renouvelables (hydroélectricité, solaire, éolien…) par électrolyse de l’eau. […]. La méthanation utilise ce principe d’électrolyse mais l’hydrogène est alors utilisé pour générer du biogaz via la formule de Sabatier (CO2 + 4 H2 = CH4 + 2 H2O) qui en combinant du dioxyde de carbone et de l’hydrogène permet de générer du méthane, de l’eau… et de la chaleur.
Le méthane ainsi produit est stocké dans le réseau gaz actuel (qui a l’avantage d’exister et de ne donc pas nécessiter d’investissements particuliers). La chaleur produite par la réaction est utilisée soit directement soit en cogénération pour produire de l’électricité. »

 lien article complet

Le constructeur automobile allemand AUDI a déployé une installation de grande taille sur un de ces site industriels et compte bien utiliser cet argument commercialement pour « compenser » toutes les émissions de ses véhicules à Hydrogène mis sur le marché à terme. La vidéo (commerciale soit, est quand même instructive) : lien.

capture2 audi dans INNOVATIONAutre illustration de l’actualité de ce procédé, l’Usine Nouvelle de ce mois-ci présente un encart sur E-ON qui vient d’inaugurer la première unité pilote à échelle industrielle de conversion d’électricité en gaz (2MW).

Je vous parlerai peut-être bientôt d’un projet sur Nantes…

à suivre…

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Le « citoyen-consommateur » passe du statut de spectateur à celui d’acteur. La transition n’est pas que énergétique !

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 9 juillet 2013

Les choses bougent… Bien sur, on a souvent tendance à considérer que les enjeux environnementaux et sociétaux sont peu compris par nos politiques et autres représentants professionnels (la première intervention publique de Mr Gattaz, nouveau porte drapeau du MEDEF, est à ce titre franchement désespérante. Lien).

Les choses bougent sur de nombreux fronts : implication des territoires sur le sujet de la Transition (Ex : projet Troisième révolution industrielle du Nord Pas de Calais), mise en application de technologies nouvelles (Ex : Smart Grid Vendée), mise en route de nouveaux business models…

Le sujet qui m’intéresse ce jour est une lame de fond dont on parle trop peu : le changement de positionnement qui nous est offert à tous pour devenir de vrais acteurs de la Transition; et ce sans rien attendre de l’État, des entreprises, de l’Europe ou de Bill Gates (qui veut sauver le climat à lui tout seul : lien).

En effet, en très peu de temps, les citoyens-consommateurs que nous sommes, se sont vus offrir une somme de « petits pouvoirs » qui ne sont au final pas du tout marginaux. Reste à nous convaincre de décrocher de nos écrans de TV et d’arrêter de râler contre nos décideurs traditionnels. Nous sommes décideurs et il y en a pour tout le monde. Le

Quelques illustrations  :


  • Vous êtes épargnants ? 

Le Livret A ne devrait pas tarder à perdre quelques miettes supplémentaires dans son taux de valorisation. C’est peut-être le moment de se poser la question d’une épargne différente ? Énergie Partagée (lien post précédent) est justement en train de lever des fonds pour son second appel à souscription. A votre niveau d’investissement, vous contribuer à financer un projet local que vous choisissez.

Dans le même état d’esprit la NEF (lien post précédent) propose de faire fructifier votre épargne sur des projets à forte valeur sociétale. Vous choisissez de garder les intérêts ou de les offrir à une association de votre choix.

Vous pouvez aussi investir directement dans des projets via le Crowfunding. Voir ci-dessous.

  • Vous êtes une entreprise qui a besoin d’argent pour se développer ?

Les banques ne prêtent plus aux entreprises ? Le modèle s’est enraillé ? Demandons directement de l’argent aux épargnants par un dispositif de financement participatif innovant. On appelle ça le « Crowfunding ».

capture2 crowfunding dans TRANSITIONLe «Crowdfunding» est un mécanisme de financement qui permet de récolter des fonds auprès d’un large public en vue de financer un projet créatif ou entrepreneurial qui fonctionne le plus souvent via internet. Il existe trois grandes catégories de plateformes de financement selon que celles-ci sont basées sur des dons, des prêts ou des investissements en fonds propres.

On rapproche ainsi l’entrepreneur du consommateur qui devient intéressé à la réussite de l’entreprise choisie. Au delà du financement pur, cela peut permettre de rapprocher deux mondes qui se comprennent peu : l’entrepreneur et le citoyen lambda.

 L’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP) viennent même de publier un guide du financement participatif (lien). C’est sérieux !

Ci-contre une illustration issue d’un article récent des Echos (lien).

Un exemple de site de mise en relation projet / financeur : Ethic Angels (lien)

 

  •  Acteurs du territoire : complément indispensable aux Smart Gridcapture3-300x223 énergie partagée

On a trop tendance à présenter les Smart Grid comme une innovation purement technologique. Le principe même de régulation des consommations en fonction des production d’électricité (via notamment les sources renouvelables par nature intermittentes), implique une participation des consommateurs. D’ailleurs, le premier Smart Grid est Eco-Watt en Bretagne. Il ne s’agit « que » d’une chaine d’information demandant aux consommateurs de ne pas utiliser leurs appareils énergivores non indispensables aux heures de pointes.

Vous pouvez visionner un petit débat sur le sujet mis en ligne sur le site Clean Tec Republic : lien

J’aurais pu aussi parler du succès des Scop -entreprises où les salariés sont actionnaires-, de la montée en puissance des consom’acteurs -et donc des signes de reconnaissance des produits- , des Carotmob (lien) – initiatives anti boycotte pour la bonne cause… Le choix ne manque pas pour démontrer que nous « pouvons » si nous voulons.


Pour conclure, je retiendrai la Proposition n°2 de la restitution des Régions au Débat National sur la Transition Énergétique qui a eu lieu ce début de semaine :

Une transition pour tous, avec des citoyens acteurs, qui participent aux initiatives et sont bien informés

Ce vœux, que je partage, dépasse selon moi le sujet énergétique. Il ne s’agit pas de donner le pouvoir de décision aux citoyens, mais de les faire participer aux réflexions et projets. Monter en compétence et donner envie de passer à l’action, quelle qu’elle soit, et démontrer que nous n’avons pas besoin d’attendre les autres pour agir.



 

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Lu : DEMOCRATIE PARTICIPATIVE – guide des outils pour agir

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 17 juin 2013

Depuis l’année dernière, la Fondation FNH s’est organisée en Think Tank à l’américaine pour influer sur les décisions publiques. Dans ce cadre, elle sollicite des experts pour produire des publications à même d’alimenter le débat public. Je trouve personnellement que les productions de cette nouvelle structure sont de très grande qualité. Le dernier opus est un Guide des outils sur la démocratie participative.

Lu : DEMOCRATIE PARTICIPATIVE – guide des outils pour agir dans INNOVATION capture6

En aparté, j’ai vécu la lecture de ce Guide comme un acte 2 au célèbre livre de Rob Hopkins : Manuel de Transition (lien vers commentaire de ce livre sur ce blog). C’est un compliment de mon point de vue.

La publication, objet de ce post, (lien vers le document complet) est très opérationnelle. Elle se présente sous forme de fiches que pourront utiliser jusqu’à plus soif les associations et autres mouvements politiques ou apolitique qui se sont donnés pour objectif de passer le cap de la transition en consultant les citoyens (et pas seulement en s’appuyant sur un mandat électif dont on se rend compte ces temps-ci des limites).

Passer le cap de la remise en cause de notre système de décisions publiques, il reste à organiser la consultation et ce n’est pas si simple… d’où ce guide.

Le support propose 14 fiches outils illustrées d’exemples d’application. Par exemple, la certification participative est l’idée selon laquelle le citoyen-utilisateur peut être directement sollicité pour évaluer la conformité à un cahier des charges d’une production donnée. Il devient auditeur de son produit. En dehors du fait que c’est la fin de mon boulot (joke…), le principe est intéressant car les acteurs de la chaine (Producteurs => consommateurs) sont ainsi en contact direct… Ils ont plus de chance de se comprendre…capture5 dans LECTURES

Je ne pense pas que ces outils soient directement applicables, mais après une adaptation à chaque problématique, je suis convaincu que ce Guide sera utile et ouvrira des champs de consultation populaire encore inexplorés.

L’innovation, ce n’est pas que le nouvel I-Pad. Ce guide le démontre.

Merci.

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Les Pays de la Loire en tête de pont sur le sujet des Energies Marines

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 30 avril 2013

Les régions des Pays-de-la-Loire et Bretagne n’ont pas en commun que les projets d’aéroport mal montés. Ces deux régions sont en effet particulièrement bien positionnées pour développer et industrialiser une filière « énergie marine » aujourd’hui quasiment inexistante au niveau international. Ces dernières nous offrent (potentiellement pour le moment) quelques chose que le vent et l’ensoleillement ne peuvent pas nous proposer : une régularité de production d’énergie renouvelable. 

Un article complet de www.techniques-ingenieur.fr nous éclaire sur le potentiel de la filière :

Avec les connaissances actuelles, on estime le potentiel de puissance totale du pays, hors éolien en mer, exploitable à moyen terme, entre 3 et 5 gigawatts (GW). À lui seul, le potentiel hydrolien exploitable se situe entre 2 et 3 GW, ce qui en fait le deuxième gisement hydrolien d’Europe.

[...] La France s’est fixé comme objectif l’installation d’une capacité de production électrique en mer de 6 000 MW en 2020. Ces installations assureront alors 3,5 % de la consommation électrique du pays.

La France est passée à côté du développement industriel des énergies nouvelles que sont le photovoltaïque et l’éolien; peut-être pouvons nous « en être » sur les énergies marines ? Le 25 février dernier, notre ministre de l’Ecologie a lancé politiquement le mouvement en présentant un « plan de développement des énergies marines ». Plusieurs études vont notamment être lancées pour préparer l’exploitation commerciale de fermes hydroliennes.

La région Pays-de-la-Loire se veut leader sur le sujet; un site dédié témoigne de cette ambition. Bien que très orienté « éolien off shore », l’ambition dépasse la volonté de dompter le vent marin. La cible est aussi sous l’eau. Le bassin de houle de l’école centrale de Nantes est à ce titre assez unique.
Les Pays de la Loire en tête de pont sur le sujet des Energies Marines dans A L'OUEST capture6

 

Mais de quoi parle-t-on exactement ?

1- les hydroliennes

Présentation faite par le site de www.energieactu.fr

Le principe de cette technologie est d’utiliser les courants sous-marins naturels sans avoir recours à la rétention d’eau. Le principe de fonctionnement est le même que celui des éoliennes, à savoir transformer l’énergie cinétique d’un courant en énergie mécanique en faisant tourner des pâles qui entrainent un alternateur produisant de l’électricité.  « On estime qu’il faut un courant de 4 nœuds, soit 2m/s, pour qu’une hydrolienne soit efficace. Les courants transcontinentaux trop loin des côtes ne sont pas pratiques, c’est pourquoi nous utilisons les courants des marées », explique Jean-François Daviau, président de Sabella qui prépare l’installation d’une ferme hydrolienne au large de l’île d’Ouessant en Bretagne. [...]

Considérées comme une source d’énergie propre, les hydroliennes ont plusieurs avantages. Le principal est que la marée est un phénomène astral parfaitement prédictible. Il est donc possible de prévoir exactement la quantité d’énergie produite. Les courants marins constituent aussi une ressource plus intéressante que l’air, l’eau ayant une densité 1000 fois supérieure. Enfin, immergées en mer, les hydroliennes n’entraînent pas de nuisance visuelle et ont été pensées pour ne pas gêner la navigation des bateaux. D’un point de vue économique, cette technologie a aussi l’avantage d’avoir un coût de maintenance très faible.

hydrolienne_d10 dans ENERGIE

 

 

2- L’énergie houlomotrice ou comment capter l’énergie des vagues

Je vous recommande de parcourir le site de France Énergie Marine pour creuser le sujet. J’en ai issu la présentation ci-dessous :

L’énergie houlomotrice ou énergie des vagues désigne la production d’énergie électrique à partir de la houle, c’est-à-dire à partir de vagues successives nées de l’effet du vent à la surface de la mer et parfois propagées sur de très longues distances. Il existe différents dispositifs pour exploiter cette énergie. De nombreux systèmes sont actuellement à l’étude, certains sont déjà commercialisés mais aucun n’est arrivé au stade de la maturité industrielle.

La Région Pays-de-la-Loire a mis en ligne, sur son site un film présentant le projet SEM – REV : lien

capture5 dans H20

Le 26 novembre 1966, le général de Gaulle inaugurait l’usine marémotrice de la Rance. Cette dernière produit aujourd’hui encore près de 60% de la production d’électricité bretonne (qui ne produit, il est vrai que 9% de sa consommation…). Plus de quarante ans plus tard, on peut espérer que l’aventure de l’énergie marine continue et prenne de l’ampleur.

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Le fort potentiel de géothermie profonde auvergnat

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 27 mars 2013

Quand on parle d’énergie renouvelable, l’image d’Epinal qui apparait dans nos cerveaux médiatico -influencés est un champ d’éoliennes ou une toiture photovoltaïque. Et pourtant, quand on regarde les chiffres de la « vraie vie », les maigres 14% d’électricité produite en France à partir d’ENR viennent très majoritairement de nos vieux barrages hydro-électriques (plus de 80%). On confond trop souvent « croissance de production » et « part de production ».

La « vraie vie » de demain ne sera pas non plus l’uniformité de champs d’éoliennes mais des mixes énergétiques adaptés aux contextes régionaux. Une chose est sure, notre mixe énergétique va évoluer pour être moins dépendant de la fluctuation des énergies fossiles (gaz « naturel », le pétrole « naturel »…) et de l’augmentation programmée du prix de l’électricité nucléaire.

Je partage, à l’occasion d’un passage express dans ma belle région natale qu’est l’Auvergne, le contenu d’un article glané dans le magasine « Massif Central », proposant ce mois-ci un dossier spécial sur le « grand défi énergétique ». Le plus intéressant du dossier, de mon point de vue, est la perspective de l’exploitation de la géothermie profonde. En effet, grâce à son passé volcanique, une bonne partie de l’Auvergne (Puy de Dôme, Cantal), présente une caractéristique géologique intéressante : la croute terrestre est plus fine et donc l’accès aux « hautes températures » (supérieures à 200°c) est possible avant 5000 m de profondeur. Au-dessus de 100°c, on peut déjà produire de l’électricité et bien-sûr alimenter des réseaux de chaleur urbains. Des projets de sondages sont planifiés cette année et des entreprises se posent des questions d’exploitation très intéressantes. La perspective fait rêver : plus d’intermittence dans la production d’ENR, des potentiels infinis de production… Reste à investir (avec l’intérêt de l’épargne ? lien).

Le fort potentiel de géothermie profonde auvergnat dans ENERGIE RTEmagicC_1687c05496.gif

En revenant de Clermont, je somnolais dans mon TER à PNI (propulsion-nucléaire-indirecte), et je songeais que dans quelques décennies une énorme agglomération se construirait entre Clermont-Ferrand et Riom, attirant entreprises à la recherche d’une énergie bon marché et des habitants en fuite de situation de précarité énergétique… et bien sûr dans un cadre de vie préservé et exceptionnel qu’est le Parc des Volcans d’Auvergne (qui je l’espère sera très prochainement classé au patrimoine mondial de l’UNESCO –cliquez ici pour signer : lien ).

Rêver ne nuit pas au climat.

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