Invitation à la soirée Carbon’at du 7 janvier 2015 sur l’Economie de Fonctionnalité

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 21 novembre 2014

Le 7 janvier prochain Carbon’at organise – en partenariat avec la CCI des Pays de la Loire – une soirée pour explorer les champs des possibles offerts par l’Économie de la Fonctionnalité (lien pour définition).

L’identité des intervenants sera très bientôt communiquée, mais en attendant bloquez votre date et inscrivez-vous,le nombre de places est limité : lien

 Invitation Carbon'at 7janvier

 

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L’économie de la fonctionnalité ou « comment vendre des solutions plutôt que des produits »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 13 octobre 2014

L’intégration des principes de l’économie de la fonctionnalité est mon actualité brulante, notamment dans le cadre de l’organisation d’un évènement public Carbon’at sur le sujet, prévu en début d’année prochaine. Ce sujet fera l’objet d’autres posts dans les semaines à venir, bien évidemment.

Dans le parcours initiatique qui est le mien depuis l’année dernière au World Forum de Lille – où j’ai eu la chance d’assister à une conférence sur le projet Économie de la Fonctionnalité mené dans le Nord-Pas-de-Calais (lien vers mes commentaires, lien vers la conférence filmée), j’ai tout d’abord lu (lien ouvrage de Mr Sampels) et suis parti me faire « retourner la tête » par les experts d’ATEMIS lors d’une formation de deux jours. C’était la semaine dernière.

Ce post est avant tout une digestion personnelle de ces apports – avec ma propre sensibilité – de la formation et de la lecture de l’ouvrage collectif produit par le « Club de l’Economie de la Fonctionnalité » (lien) : « L’économie de la fonctionnalité : une voie nouvelle vers un développement durable ? » [cet ouvrage est à réserver de mon point de vue à des lecteurs Captureavertis, l’approche de chercheurs étant parfois déroutante pour le novice]. Commentaires de lecture à venir ultérieurement.

Ce court article est aussi destiné à partager avec mes collègues de l’association Carbon’at (lien) une vision du sujet dans la continuité de la courte synthèse sur les modèles émergents (lien); en préparation de notre évènement de janvier.

 

Tentative de définition

Le niveau zéro de l’Économie de Fonctionnalité serait de la définir comme étant le remplacement de l’acte de vente par la location du service associé. Je me suis très vite rendu compte que si l’Économie de Fonctionnalité était un immeuble de 10 étages, cette perception me laisserait au rez-de-chaussée ! C’est à la fois plus complexe et plus ambitieux.

La démarche est avant tout un questionnement sur la valeur produite et sa répartition entre plusieurs acteurs dont font partie les entreprises et les clients. C’est une réflexion non normée et profondément intime à chaque activité, poussant à envisager la recherche de solutions d’usage plutôt que de rester enfermé dans la logique de production de biens destinés à remplacer les précédentes versions. On cherche à vendre de la performance d’usage / effets utiles.

L’économie de Fonctionnalité nous laisse entrevoir la désindexation du volume et de la valeur ; ce qui doit répondre à la prise en compte des enjeux du développement durable dans notre économie. En effet, le système productiviste en place présente l’indéniable défaut d’autoalimenter en permanence un cercle vicieux bien douloureux pour notre planète : amélioration de la productivité (par la production de masse) => baisse de prix unitaire => accès à de nouveaux marchés => augmentation des quantités produites (et épuisement des ressources associées…) => nouvelle recherche d’amélioration de la productivité etc….

Jeremy Rifkin, dans son dernier livre, prédit que nous allons atteindre sous peu un seuil de productivité : il appelle ça le coût marginal zéro…

Le concept de l’Economie de la fonctionnalité, sans être une réponse à tout en soit, nous propose de créer de la valeur autrement, en minimisant le poids des « externalités négatives » (pollutions, épuisement des matières premières…). Rien que pour cette perspective de réconciliation du couple production de valeur / développement durable ; ça vaut le coup de creuser le sujet, non ?

La coopération et la confiance au centre

La réflexion sur la définition de l’offre doit être, dans le contexte de l’Économie de Fonctionnalité, co-construite avec le client. Il faut être conscient que le passage à l’offre de solution (intégrant du service) nécessite d’arbitrer sur le mode de rémunération de l’offre (plutôt de la répartition de la valeur créée entre les différents acteurs) et que le service étant coproduit avec le client, les résultats sont tributaires de ce binôme. Pas de confiance, pas de deal, pas de performance accessible.

Exemple, si comme LYRECO vous proposez de faire gagner de l’argent à vos clients en optimisant les commandes selon vos besoins (et de se rémunérer sur ce rôle de « conseiller à la consommation bureautique » tout en vous faisant baisser votre facture par le jeu de l’adaptation), vous dépendez des dérives d’usages de votre client.

La mesure de « l’effet utile » n’est pas toujours évidente et donc parfois difficilement contractualisables. La confiance rentre en jeu et on sort de la recherche permanente du moins disant économique. Pas facile dans notre contexte morose; mais pas impossible.

La place de l’Homme

J’ai été surpris de constater qu’ATEMIS, place le travail (et l’Homme au travail) au centre de toute réflexion sur les nouveaux modèles économiques. La question de la Santé, de la place donnée à l’Homme dans l’entreprise, m’ont beaucoup évoqué toutes les réflexions en cours sur le « travail libéré » (lien) et le « happy management » (lien). Les ressources immatérielles sont au centre des débats. On oppose la finitude des ressources matérielles à l’infinitude des ressources immatérielles. L’enjeu est bien de développer les compétences, la confiance, la santé, la pertinence de l’offre, l’image tout en diminuant sa dépendance aux ressources matérielles.

Autre point : pas de modèle économique nouveau sans changement de paradigme et sans remise en cause des modèles traditionnels de management en entreprise. C’est là que mes pratiques de consultant « Système de Management » ont été mises à mal. Top tôt pour moi pour disserter sur mes réflexions sur le sujet mais, clairement, mon ambition est dorénavant de proposer de l’interprétation de normes compatible avec ces principes ergonomiques (ergonomie étant à entendre ici au sens le plus large du terme). La conformité est largement insuffisante. Bref, comme tout le monde, je mets à jour mon logiciel.

Ambition ultime

L’ambition ultime de l’Économie de fonctionnalité est de se positionner au niveau de la recherche de solutions au niveau des territoires. L’exemple de GESCALL est surprenant. Cette entreprise de service (prise de rendez-vous téléphonique pour les médecins) s’est auto saisi du sujet de la santé des médecins (risque de burn-out), de la coordination pour ne pas engorger les Urgences…  Elle donne de la valeur ajoutée supplémentaire à son activité, quitte à solliciter les autorités de tutelle et se positionner comme un acteur qui comble des manques.

 

Conclusion

Je proposerai sur ce blog des illustrations dans les mois qui viennent sur le sujet. Il me parait cependant capital d’accepter l’idée qu’aucun cas particulier n’est reproductible et que l’enjeu est bien ici d’ouvrir le champ des possibles et de rendre développement économique compatible avec les principes du développement durable. La difficulté de la mise en œuvre ne gomme pas la pertinence de cette approche.

Attention, je pense aussi qu’il ne faut pas ériger en dogme ce nouveau modèle économique, avec le risque de la perception d’un effet de mode. Ce modèle se cherche et se construit pour le moment. Retenons quand même que les chefs d’entreprises qui sont passés dans les groupes collectifs dans le Nord-Pas-de-Calais ou ailleurs, en ont tous tiré des enseignements pour leur cas particulier. Ils voient tous les choses différemment maintenant.

Pour finir, jetez un coup d’œil à la matrice ci-dessous et positionnez vos activités. Travailler sur les modèles industriels propres est-il pour vous une finalité ou une étape pour aller plus loin ?

 

 Capture

A suivre…

 

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PERLE 2 : « l’énergie en Pays de la Loire : des enjeux territoriaux majeurs »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 19 septembre 2014

Polytech Nantes a eu la gentillesse de m’inviter aujourd’hui à la journée de clôture du programme PERLE 2 (1,2 millions d’€) qui a mobilisé une douzaine de Capturelaboratoires et une quinzaine de doctorants ces 4 dernières années. J’ai donc passé une grosse demi-journée pour comprendre l’état de la science en matière d’énergie.

Je ne cache pas que le programme de la journée pouvait m’apparaitre, en première approche, très universitaire avec un contenu laborieux pour le vulgarisateur que je suis. Le fait que des sujets sociétaux soient abordés m’a finalement décidé à me déplacer sur Nantes. Il me semble que cet effort d’ouverture est la traduction d’une prise de conscience du monde universitaire sur la nécessité de décloisonner les spécialités.

Bon, reconnaissons-le, je n’ai pas tout compris aux apports techniques (maintenant je connais la différence entre supercondensateurs et accumulateurs)…

Au delà de la technicité, je regrette personnellement un peu la forme de ces nombreuses « conférences descendantes » : apports (trop complets) d’experts qui ne sollicitent pas l’échange ou le débat. Le sachant parlent aux apprenants. Je ne suis plus vraiment habitué à cette méthode « traditionnelle » d’exposé scientifique.

Voici quelques morceaux choisis de ce que j’ai choisi de retenir :

Ouverture : Dany Escudié – directrice de recherche CNRS INSA Lyon

L’intervenante a choisi de cibler quelques points très pertinents. Par exemple, la forte « dépendance en eau » associée à la production d’énergie ; l’importance de la géopolitique de l’énergie, l’enjeu de l’efficacité énergétique (on perd en moyenne 30% entre l’énergie primaire et finale).

L’accent est aussi donné à la nécessité d’innover technologiquement (à la fois, c’est pas surprenant, je suis dans un « nid » de chercheurs!).

Cette introduction, intéressante et accessible, m’a permis d’identifier quelques mémos sympas à placer en soirée :

  • Énergie = force en action (Aristote – 320 avant JC)
  • -1100 : premier usage du charbon comme énergie par les Chinois !
  • 1630 : première crise énergétique / pénurie de charbon de bois
  • De 2.5 kWh/j (besoins vitaux)=> aujourd’hui, l’homme a besoin de 140 kwh/j en France pour vivre, se mouvoir (et polluer…)
  • Le cloud computing est la 5ème puissance consommatrice d’énergie (avant l’Inde, l’Allemagne, le Canada, la France…). La dépendance énergétique des Data centers est invisible mais l’enjeu est énorme (illustration innovation sur le sujet)
  • Rappel « jancovicien » : l’électricité dans le monde est avant tout charbonnée. Je me permets pour le coup de rappeler qu’une voiture électrique à Bombay rejette indirectement plus de 250 g de CO2 au km.
  • Investissement public dans le domaine de l’énergie : c’est 1 milliard d’euros dont près de la moitié traitent de sujet nucléaire.

C’est le second expert en deux jours (je suis le MOOC Économie circulaire) qui minimise l’« irresponsabilité » environnementale supposée de la Chine. J’ai même appris qu’une législation sur l’économie circulaire avait été déployéeImage2 il y a plusieurs années déjà. Mme Escudié, elle, relativise la consommation énergétique chinoise (notamment du fait de la fonction d’externalisation de la production des biens aux services de l’occident – voir schéma ci-dessous l’illustration de la « fuite carbone »).

 

Dominique Pécaud (directeur IHT) « l’acceptabilité sociale des énergies nouvelles : critique et pratiques nouvelles »

Comment intégrer les « riverains » dans le déploiement des énergies nouvelles ? Ou plutôt,  comment « Demander l’avis aux parties prenantes et … ne pas en tenir compte ». Voici l’introduction de l’intervenant. L’approche est critique. Aucune démarche de transparence sincère ne semble être possible. Il est possible que je n’aie pas été assez intelligent pour tout comprendre.

Je retiens que le rôle de l’expert scientifique est de plus en plus remis en cause par le savoir profane, favorisé par l’accès à l’information sur internet. Démocratie en trompe l’œil ? Explication ou demande d’avis ?

Selon lui, la rationalisation sur des sujets scientifiques n’est plus vraiment possible.

2 idées intéressantes dans sa conclusion :

-          Travailler plus sur le patrimoine matériel et immatériel

-          Confronter régulièrement les savoirs scientifiques et les savoirs profanes

 

Rodica Loisel (maitre de conférence IEMN IAE) « Transition énergétique et effets de la RetD énergétique industrielle »

Il y a des gens qui bossent sur des études de marché de la production d’H2 et de ses usages à horizon 2030 sur la base du projet éolien offshore. Intéressant. Speed, mais intéressant…

La problématique : 30 % de la production d’électricité de l’éolien offshore est effacé du fait de l’incapacité de transporter le surplus d’énergie transformé. Parmi les différentes hypothèses étudiées : Power to gaz (pas d’investissement donc le plus intéressant), Power to power (investissement d’infrastructure), power to mobility

Bon, le résultat , c’est qu’aucun transfert n’est rentable !

Les installations industrielles n’aiment notamment pas le marche / arrêt imposé par la discontinuité de production d’ENR.

Pas gagné de voir le projet de Rifkin se transformer en réalité sur le court terme !

 

Bruno Auvity (Professeur Chercheur Polytech Nantes) « Piles à combustibles et hydrogène »

Donnée d’entrée ; les humains sont près à consacrer 10 à 20 % de leur budget à la mobilité. A horizon 2050 : la pertinence du choix techno de l’hydrogène devrait être évident. Aujourd’hui le coût est trop fort.

 

Mohamed MACHMOUM (Directeur de l’IREENA / Institut de Recherche en Energie Electrique de Nantes Métropole) « Dimensionnement optimisé, commande et intégration »

Alors là, on rigole plus. C’est de la technique pure et dure. Du coup, j’ai lâché.

Je retiens seulement que le câblage Haute Tension dans le cadre de projet Off-shore peut représenter jusqu’à 75% du budget de l’investissement !

Vive les machines lentes à aimants permanents !

 

Thierry BROUSSE (professeur Polytech Nantes) « Stockage de l’énergie : des solutions et des problèmes »

Une piste pour l’avenir  : le développement des batteries Sodium Ion; ce qui prendrait en compte la pénurie de ressource Lithium. C’est possible ! Les marais salants ont un nouveau débouché.

Et vives les Mésopores interconnectés !

Je n’ai pas pu rester pour les autres présentations, mais il est encourageant de voir l’énergie libérée sur le sujet Énergie en Pays de la Loire. Continuez !

 

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Le Compte Epargne CO2

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 16 septembre 2014

En matière d’innovation non technologique permettant de lutter contre les émissions de GES, le Compte Épargne CO2 (lien vers le site pour en savoir plus) – projet lancé par une start-up bretonne- mérite une mise en lumière.

Je profite donc de l’organisation prochaine d’une conférence sur le sujet (invitation ci-dessous et lien inscriptions) pour expliquer succinctement comment ça marche.

 

Capture

 

Il est tout d’abord demandé au citoyen ou à l’entreprise lambda qui souhaite bénéficier du dispositif de réaliser en ligne son bilan d’émissions sur une période de référence. Les preuves en tout genre sont alors exigées et mises sur le site (factures…). C’est du sérieux !

A partir de l’état des lieux, le Compte Épargne CO2offre la possibilité aux citoyens et entreprises françaises de bénéficier du « marché carbone »; c’est à dire de calculer leurs réductions de CO2 et de les valoriser de deux manières :

- en les revendant à des entreprises souhaitant compenser leurs propres émissions en bénéficiant d’une reconnaissance de l’ONU et de l’État Français ;

- en les échangeant contre des bons d’achats et ainsi créer une économie circulaire bas carbone sur nos territoires.

Les économies réalisées (encore faut il les faire en investissant par exemple dans l’isolation), sont alors transformables en « tickets cadeau kg de CO2 non émis » pour consommer auprès de partenaires par exemple (réduction sur une chaudière…).

Ce dispositif met ainsi à la portée de tous un dispositif plutôt limité à ce jour à des institutionnels. Le « kg de CO2 » devient ainsi une nouvelle valeur d’échange, qui, en lui donnant de la valeur :

- en limite les émissions et contribue donc à lutter contre le réchauffement climatique.

- crée un nouvel actif valorisable pour les entreprises et les ménages.

Pour en savoir plus, visualisez le petit film ci-dessous, allez vous promener sur le site dédié (lien ) ou venez à Nantes le 5 novembre.

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Le bonheur au travail, c’est rentable

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 8 juillet 2014

J’ai passé ma journée d’hier à l’Université Jules Verne des entrepreneurs de Loire-Atlantique qui organisait des échanges autour de « S’engager pour changer le monde« .

Cette journée a bien mal commencé puisque j’ai loupé l’intervention inaugurale de Yannick Roudaut (je recommande vivement le visionnage de son TedX si ce n’est déjà fait) et suis arrivé au moment du plaidoyer d’Elisabeth Levy pour l’immobilisme et l’arrêt de ces démarches intellectualisantes que sont la RSE, la Transition (…). Je suis sorti de la salle frustré.

Un atelier sur la TRIA plus tard (je reviendrai sur le sujet à l’occasion d’un autre post, en attendant voici le lien vers le site dédié à la Troisième Révolution Industrielle en Pays de la Loire), me voici assis au premier rang d’un atelier qui a pour titre « Le Bonheur au travail, c’est rentable« .

Cette petite heure a éclairé ma journée (ma semaine ?).

L’intervenante, Laurence Vanhée, nous a présenté son expérience de RH au sein du ministère belge de la Sécurité Social. « RH » ne correspond cependant pas vraiment au spectre couvert par le travail accompli. Quand on se donne pour mission de mettre en place une « Happy Organisation », on déborde largement de la gestion des « ressources » humaines (le mot « ressource » fait quand même échos à la base à quelque chose plus qu’à quelqu’un, non ?).

Parler « bonheur au travail » peut faire sourire. Les deux notions ne paraissent pas faites pour aller ensemble. D’ailleurs le mot travail, sémantiquement, a dans toutes les langues une proximité affirmée avec des notions de torture, de douleur. La seule exception serait l’anglais : « in old english, the noun also had the sens of « fornication » !

Et pourtant, comme le dit Mme Vanhée, son point de départ était rationnel : « on travaille avec des adultes responsables et ils ne sont pas moins responsables quand ils passent l’entrée du ministère ». Le projet a donc, notamment consisté à valider leur autonomie en leur donnant plus de liberté, liberté couplée à une responsabilisation collective et non plus hiérarchique. Le groupe définit les modalités d’atteintes des objectifs. Pour le reste, c’est la liberté. Tu veux arriver plus tard (après les bouchons ?) : OK. Tu veux bosser à la maison ? OK. De toute façon, dans la nouvelle organisation mise en place, il n’y a plus d’horaires imposés.

Quand en entreprise on parle de donner un cadre, Laurence Vanhée, elle, insiste sur le contexte, l’environnement de travail. Plus de bureaux individuels (plus aucun, yc pour le big boss), plein d’espaces de travail différenciés adapté à différents besoins, passage au 100% numérique pour permettre le télétravail (…). Des astuces pour adapter l’ergonomie à chacun.  Au global, la surface de bureaux a fondue, les frais d’immobilier et d’entretien diminués en toute logique.

Les clefs du changement de paradigme proposées sont vraiment questionnantes :2014-07-07 14.39.28

  • Arrêter de motiver les équipes (ça sert à rien, nous sommes tous trop différents) et faire le cadeau de la confiance
  • Don’t manage : LOVE. « ne fait jamais à un collaborateur, ce que vous ne feriez pas à vos amis »
  • Don’t think, THINK (penser en « vert », tout placer au filtre de la responsabilité sociétale)
  • Don’t work, have fun
  • Don’t complain : INNOVATE

Et ce qui est dingue, c’est que les résultats en terme de performance ont été au rendez-vous (voir photo ci-contre).

Bravo et merci pour ce beau retour d’expérience Mme Vanhée !

Pour terminer en clin d’oeil, ci-dessous une petite vidéo du référent bonheur de Laurence Vanhée (B Obama) dans un exercice de style déstabilisant pour son hôte…

 

Capture

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Vocabulaire des nouveaux modèles économiques

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 6 juillet 2014

Lors de la dernière AG de l’Association Carbon’at (lien vers le CR et les documents joints) qui s’est déroulée le 2 juillet dernier dans les locaux de l’entreprise REMY COINTREAU, il est apparu que la multitude de nouveaux concepts gravitant autour des nouveaux modèles économiques nécessitait une petite mise à niveau. C’est l’objet de ce post. Sachants, passez votre chemin !

  • Économie Circulaire [source : Fiche technique ADEME, Alain Geldron] : selon l’Ademe, elle peut se définir comme un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (bien ou services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement. L’économie circulaire doit viser globalement à diminuer drastiquement le gaspillage des ressources afin de découpler la consommation des ressources de la croissance du PIB tout en assurant la réduction des impacts environnementaux et l’augmentation du bien être. Il s’agit de faire plus et mieux avec moins.

Pour avoir participé le 17 juin dernier aux premières Assises de l’Économie Circulaire (lien) , je constate que cette dernière est encore beaucoup orientée « gestion des déchets » – d’ailleurs quand dans le projet de Loi Transition Énergétique on parle « économie circulaire », les objectifs ne sont relatifs qu’aux déchets. Paradoxalement, l’économie circulaire a aussi été présentée de manière très ambitieuse en y intégrant l’économie de fonctionnalité notamment…

  • Économie de fonctionnalité [source : site du Club de l’économie de la fonctionnalité] L’économie de fonctionnalité consiste à produire une solution intégrée de biens et de services, basée sur la vente d’une performance d’usage, permettant de prendre en charge des externalités environnementales et sociales. Elle s’appuie sur deux leviers : la mobilisation de ressources immatérielles (confiance, compétence, pertinence d’organisation) et les dynamiques de coopération (en interne, avec les clients et les partenaires). La solution proposée s’inscrit dans une sphère fonctionnelle (mobilité, santé, habiter, etc.) regroupant des acteurs issus de différents secteurs d’activité, et contribue à progresser dans une logique de développement durable.
  • Économie collaborative [source : page Wikipedia modifiée par mes soins – entre parenthèses Wikipédia est un excellent exemple d’économie collaborative !] : l’économie collaborative vise à produire de la valeur en commun en reposant sur de nouvelles formes d’organisation du travail. Elle s’appuie sur une organisation plus horizontale que verticale, la mutualisation des biens, des espaces et des outils (l’usage plutôt que la possession), l’organisation des citoyens en « réseau » ou en communautés et généralement l’intermédiation par des plateformes internet. L’économie collaborative est entendue dans un sens large, qui inclut la consommation collaborative (AMAP, couchsurfing, covoiturage etc.) mais également les modes de vie collaboratifs (coworking, colocation, habitat collectif), la finance collaborative (crowdfunding, prêt d’argent de pair à pair, monnaies alternatives), la production contributive (fabrication numérique, DIY, Fablabs, imprimantes 3D, maker spaces) et la culture libre.

 

Autres tendances du moment :

  • Biomimétisme [source : un bel article de Novethic sur le sujet avec pleins d’exemples : lien]: Cette approche, basée sur une innovation qui s’inspire de la nature et des êtres vivants, propose une nouvelle voie en matière d’innovation. De grands groupes industriels, comme les pouvoirs publics, se sont déjà emparés du concept.
  • Capital immatériel : C’est la richesse de l’entreprise que l’on ne voit pas au bilan. Généralement, elle représente les 2/3 de la valeur globale de l’entreprise. Sans hommes, brevets, marques, système de management (…), pas de valeur créée. Et pourtant ce capital n’est que rarement mesuré. A l’échelle macro, rappelons nous ce que disait Robert Kennedy sur le PIB (lien).

« En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue »

  • Écologie industrielle [source : ministère du DD et particulièrement une note « Le Point sur » du Commissariat Général au Développement Durable sur le sujet]: L’écologie industrielle et territoriale (EIT) recouvre les démarches collectives volontaires menées sur un territoire en vue d’économiser les ressources ou d’en améliorer la productivité. En visant à la fois le développement économique et un meilleur usage des matières ou de l’énergie, l’EIT répond aux enjeux de la transition écologique. Dans un contexte de pression croissante sur les ressources et de hausse de leur coût, l’EIT constitue ainsi un levier important de compétitivité et de réindustrialisation en privilégiant l’ancrage des activités et de l’emploi dans les territoires.

 

Libre à chacun de compléter ce modeste panorama dans les commentaires.

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« Pourquoi pas » utiliser l’Energie Thermique des Mers profondes ?

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 1 mai 2014

Au hasard de la lecture du Courrier International n°1222, j’ai découvert que l’ETM (Énergie Thermique des Mers) était une option crédible puisque le géant américain Lockheed Martin (lien) vient d’annoncer avoir signé un contrat pour la construction d’une centrale ETM en Chine. Il s’agit de construire une centrale d’une capacité de 10 megawatts (l’équivalent de deux éoliennes marines de dernière génération) au large de la Chine. Elle doit fournir l’intégralité de la consommation électrique d’une station balnéaire.

Déjà en 1870, Jules Vernes évoque ce potentiel dans « Vingt-mille Lieues sous les Mers« . Sa concrétisation est une nouvelle reconnaissance de la capacité d’anticipation de cet illustre nantais !

Mais de quoi s’agit-il ? Capture

Le principe de la centrale ETM (ou Otec) est de produire de l’électricité à partir de grandes turbines actionnées par un gaz transformé en vapeur lorsqu’il se réchauffe grâce à la chaleur de l’eau de surface, pour ensuite être refroidi grâce à la fraîcheur de l’eau pompée à 1000 mètres de profondeur. Mais attention, cette énergie n’est pas disponible partout : en gros l’eau de surface doit être le plus chaud possible et grossièrement, les zones éligibles sont équatoriales.

Théoriquement, c’est le pied : en une année nous pourrions produire quatre mille fois plus d’énergie que le monde n’en consomme (source New Scientist). Sans production de GES, de manière indépendante des énergies fossiles ! Dans la vraie vie, c’est bien sur plus compliqué, le process est lui même énergivore, la distance production / consommation est problématique, la technologie en eau profonde n’est pas totalement éprouvée, les perturbations du milieu récepteur sont réelles…

On compte cependant déjà une dizaine de projets dans le monde en plus du projet de Lockheed Martin. Le groupe français DCNS est l’un des rares autres industriels dans le monde à miser sur cette technologie dont les principes de base avaient été validés par des physiciens français, dont Georges Claude, créateur d’Air Liquide, au début du XXe siècle.

Des applications potentielles… étonnantes !

Parmi les projets un peu fous associés à cette technologie, l’idée de fermes flottantes (cité dans Courrier International et faisant référence à un article de Modern Farmer). Le projet – Blue Revolution – prévoit de concevoir sur Hawaï des cultures hors-sol associées à de l’aquaculture en milieu ouvert avec l’apport d’une énergie locale et pas chère : la technologie ETM.

Détail intéressant : plus le réchauffement climatique est fort, plus cette technologie devient rentable (eaux de surface sont plus chaudes donc le gradian de température augmente) !

Pour en savoir plus sur la technologie ETM :

- l’énergie thermique des mers (lien)

- dossier dédié du club des Argonautes (lien)

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Management Post Moderne

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 23 mars 2014

Mon dernier post parlait de la fin prochaine de notre civilisation (dixit la NASA). Je m’en voulais un peu de véhiculer un message aussi sombre et me suis promis de compenser par une perspective plus optimiste.

J’ai choisi de pointer une initiative intellectuellement stimulante : MPM pour Management Post Moderne. Le site (lien) est bourré de réflexions et de concepts novateurs, dérangeants, positifs.

Abonné au compte twitter de MPM, j’y trouve régulièrement une inspiration positive pour mon quotidien. Consultez par exemple les articles suivants :

  • Captureconduire le changement : lien
  • la joie de vivre [« Le plaisir se consomme le bonheur se reçoit et la joie se construit« ] : lien
  • « les 7 clefs de la confiance en management », que je partage totalement : lien
  • « Quelle sera la logique du manager de demain ? » : lien

 

Autant de pistes pour construire un monde nouveau. Bref, je vous recommande MPM comme on peut recommander un bon resto à un ami.

 

Capture

 

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Rdv le 20 mars à Nantes pour visiter un FabLab et le showroom éco-conception d’EVEA

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 1 mars 2014

La prochaine rencontre Carbon’At aura lieu le jeudi 20 mars après-midi

Le rendez vous est donné à 14h au Hangar 30 du quai des Antilles à Nantes.

L’après-midi sera divisé en 2 pour permettre de découvrir :logo carbonat

  • Le Showroom Eco-Conception d’EVEA

 

lien vers le blog de l’association pour vous inscrire.

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Projet AgriClimateChange

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 3 janvier 2014

Le Projet AgriClimateChange (lien vers le site dédié) est un programme qui a été décliné dans 4 pays européens (France, Allemagne, Espagne, Italie) de septembre 2010 à décembre 2013 avec pour objectif de déterminer et soutenir les pratiques agricoles  permettant de combattre le changement climatique. 120 fermes ont été évaluées sur 3 ans avec un outil de diagnostic systémique permettant d’aboutir à des mesures et points de références.

Capture

Un rapport de synthèse est en ligne : lien. Les 52 pages du rapport présentent les résultats par type de production (fruits -bananes, fruits, légumes sous serres…- lait –vache, chèvre, brebis-, céréales et riz, légumes, oliviers et vignes, porc volailles et bœuf, cultures spécifiques), ainsi que des cas d’école de projets et une synthèse des actions d’amélioration engagées (exemple ci-dessous avec Agronomie).

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Ce travail est très intéressant car il offre des références aux exploitations engagées par ailleurs dans des démarches d’amélioration environnementale.

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