Demain le train ?

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 22 avril 2016

Le train n’a pas la cote. Concurrence des Bus « Macron », prix en hausse, financement difficile des lignes régionales, surinvestissement dans les infrastructures routières qu’il faut maintenant amortir… Bref, on pourrait penser que les frais de structures ferroviaires deviennent trop importants dans un monde budgétairement contraint. Alors quoi ? le train est une technologie du passé ?  C’est fini ?

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Eh bien non ! Il existe encore des projets fous destinés ouvrir de nouvelles opportunités pour le mode de déplacement le moins impactant en terme de gaz à effet de serre (après la marche et le vélo !). Par exemple, en Chine on pense à mettre un train sous les océans ! (lien). 13000 km, sous l’eau. J’adore ! Pourquoi donc Jules Vernes n’a-t-il pas pensé à ça ?

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Les japonais veulent eux rendre leurs trains invisibles dès 2018 ! (LIEN). Je ne vois pas trop l’intérêt, mais c’est rigolo…

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Encore plus fun, le révolutionnaire Elon Musk (qui casse pour le moment le modèle économique de la commercialisation de voitures avec la Tesla), nous propose un Hyperloop capable de relier San Francisco à Los Angeles (616 km) en 35 minutes. Le machin irait à 1300 km/h ! La Slovaquie est sur les rangs pour investir ! LIEN.

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Le train n’est pas mort, puisque des projets -fous- sont encore dans les tiroirs; et moi, ça me fait rêver ces projets (bien plus qu’une course de Formules 1 Électriques en centre ville de Paris). 

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Que penser du compteur Linky ?

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 10 mars 2016

Il se passe un truc actuellement concernant le déploiement du compteur « intelligent » Linky : les communes reçoivent des injonctions à s’opposer à leur déploiement (certaines refusent leur mise en place : lien), celles qui s’y opposent disent recevoir des pressions, des associations « anti » font un important travail de présence sur le net et les réseaux sociaux…

Bref, la tendance du moment étant, reconnaissons le, à l’opposition systématique aux décisions de l’État centralisateur, j’ai eu envie de me faire une opinion par moi même, que j’ai décidé de partager ici. Il ne s’agit pas d’une vérité absolue, mais seulement d’un point personnel et pragmatique sur un sujet un peu technique. Je cite certaines de mes sources dans le texte, d’autres points viennent d’échanges avec des acteurs en qui j’ai confiance. Faites vous même vos recherches pour vous faire un avis le cas échéant.

Contexte : d’où vient ce truc ?

Une directive européenne de 2009 impose la mise en place de ce type nouveau de compteur. En France, c’est la loi de transition énergétique pour la croissance verte votée en août 2015 qui précise les conditions du déploiement en France. Le déploiement sera réalisé de 2015 à 2021 à hauteur de 4 à 8 millions de compteurs par an. 35 millions au total ! Il s’agit d’un projet industriel de grande ampleur.

Il est donc impropre de dire que ERDF « souhaite » mettre en place ces compteurs (lu dans la presse). Il s’agit du déploiement d’une disposition réglementaire dont ERDF a la charge.

Contexte : c’est quoi l’intérêt recherché ?

Je comprends qu’il se situe, d’un point de vue théorique, sur plusieurs plans :

  1. Organisationnel / serviciel pour ERDF qui aura plus facilement accès aux informations concernant notre point de connexion. Les délais d’intervention seraient divisés par 5.
  2. Services supplémentaires pour l’usager qui aura accès à des informations personnalisées sur sa consommation. L’idée étant de générer de l’économie par la connaissance (effet « suivi des consommations de carburant » dans les indicateurs du tableau de bord, on vous félicite quand vous anticipez les freinages…). Il est vrai que la première chose que l’on fait en entreprise pour générer une amélioration, c’est de mettre en place des outils de mesure. On parie ici sur le fait que l’usager sera intéressé au sujet.Capture
  3. A l’échelle du territoire, c’est un maillon des outils permettant d’envisager une gestion intelligente des consommations / productions d’électricité (notamment dispositifs diffus de production d’énergie renouvelable). C’est un maillon nécessaire à la généralisation de projets pilotes comme le SMART GRID VENDEE (lien) dont nous sommes si fiers sur notre territoire. La petite vidéo ci-contre de l’excellente émission Futuremag est éclairante sur le sujet.

Quel coût pour le particulier… pour la collectivité ?

La pose est entièrement gratuite, aucun paiement ne sera demandé aux particuliers lors de l’installation. Les anciens compteurs récupérés seront recyclés par des entreprises locales.

Un autre débat fait rage sur les coûts de mise en place et les gains attendus pour la collectivité. Allemagne et Belgique auraient choisi de ne pas déployer ce type de dispositif faute de pertinence en terme de rentabilité. Je n’ai pas vraiment d’avis sur le sujet. S’agit-il d’une dépense publique excessive ? Peut-être… mais je n’ai toujours pas digéré personnellement l’abandon des portiques Eco-taxes et je n’ai pas vu beaucoup d’associations se soulever pour exiger leur mise en place au titre des fonds publics déjà engagés…

De plus, le coup est parti avec plusieurs milliers de foyers déjà desservis. Ce n’est pas un point de blocage pour moi.

Quel risque sur la confidentialité des données collectées ?

Donc une « bébête connectée » va connaitre une partie de ce qui nous caractérise (nos usages électriques). Les données seront cryptées mais est-ce suffisant ? Quelle est la confidentialité de ces données ? Ne rentre-t-on pas dans le scénario 1984 d’Orwel avec un Big Brother qui prend pied insidieusement chez nous ?

Concrètement, à part savoir (en cas de piratage ou de mauvaise usage) si et quand nous sommes chez nous, le type d’information rendues accessibles me semble carrément sans intérêt et sans commune mesure avec ce que nombre de personnes choisissent volontairement de mettre en ligne sur FaceBook ou moins volontairement via les application de leurs smartphones.

Je n’ai surement pas compris le risque …

Quel risque sanitaire ?

C’est le sujet le plus fréquemment mis en avant. Le compteur génèrerait des ondes électromagnétiques dangereuses. En effet, la communication des données étant réalisées par « ondes », on retrouve les débats sur la nocivité des ondes électromagnétiques des téléphones portables, des bornes wifi… La question qu’il faut se poser, est celle des ordres de grandeurs.

Il ne faut pas ignorer qu’il existe des personnes ultra-sensibles aux ondes électromagnétiques, mais j’ai quand même envie de savoir, dans le cas non pathologique, dans quelle proportion Linky impacte l’environnement dans lequel nous vivons, c’est à dire en intégrant toutes les émissions d’ondes existantes.

Tout ce que j’ai trouvé m’est apparu rassurant pour l’usager connecté que je suis (et que sont la plupart d’entre nous). Le Linky a tellement peu d’information à transmettre qu’une seconde de dialogue par jour avec le concentrateur suffit. Ceci avec de la basse fréquence et des signaux à peine supérieur au bruit de fond.

Reste que les personnes ultra-sensibles devraient pouvoir bénéficier d’un traitement particulier.

lien vers l’article de Que Choisir – janvier 2016

Risque incendie et responsabilité ?

Franchement, c’est le sujet que je n’avais pas vu venir. Sur les milliers de compteurs Linky posés, très peu de problèmes d’incendie ont été notifiés (moins d’une dizaine) dont les causes ne semblent pas être l’usage mais un défaut dans la pose. Le soucis n’est pas l’augmentation du risque incendie mais plutôt la répartitions de responsabilités engagées en cas de dommage.

En effet, la formulation des conditions générales de ventes de Linky (EDF => ERDF) sont alambiquées et laissent penser que c’est la collectivité qui serait responsable des dommages en tant que propriétaire du dispositif. Les assurances ne couvriraient pas ce point.

De ce que j’ai lu, le concessionnaire (ERDF) reste responsable des problèmes éventuels en phase d’exploitation, et les syndicats territoriaux de gestion de l’électricité (AODE) des problèmes survenant à l’installation. Les collectivités doivent engager un échange avec leur AODE pour se rassurer sur ce point.

Conclusions

Risque sanitaire minime, risque incendie invariable par rapport aux dispositions en place, risque de vol de données personnelles peu préjudiciables VERSUS un potentiel de contribution (couteux il est vrai) à la transition énergétique; je ne vois pas pourquoi faire un combat de la non installation des compteurs Linky.

Indignons nous pour des trucs qui le méritent. Ils ne manquent pas en ce moment…

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Jeux de prospective

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 16 octobre 2015

WE DEMAIN publiait le 9/10 (lien) une série de dessins publiés en l’an 1900, où les auteurs ont projeté une vision de ce que « pourrait être » l’an 2000. Les résultats sont surprenants (échantillon ci-dessous).

Ces dessins, associés au visionnage de « Retour vers le futur » hier soir (le second épisode projette les héros dans le futur… en octobre 2015 !), j’ai eu envie de me poser la question suivante : quelle forme le progrès peut il prendre en 2115

Ma difficulté à identifier les innovations souhaitables démontre surement un certain désenchantement vis-à-vis du progrès technologique. Le champ des possibles s’est réduit me semble-t-il par rapport à 1900. En 1900, aucune limite n’était visible. En 2015, nous sommes prisonniers des limites physiques, et je crois que ça change beaucoup de choses. Nous sommes globalement en meilleurs santé qu’en 1900, nous disposons de plus de connaissances, nous sommes hyper-technologiques… mais nous n’avons plus de rêves, me semble-t-il.

Plus positivement, je dirais que l’innovation que j’attends n’est plus forcement technologique. Jeu de prospective à deux bandes :

1-La mobilité

En 1900, on veut aller plus loin, plus vite et plus confortablement. En 1900, on veut voler. Vaincre la gravité. 8367798-13117239

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Sur ce sujet, les rêves ont été atteints… au point de devenir un problème de santé public ! Engorgements (ci-dessous la photos d’un bouchon chinois de 80 files CQ0Yis7XAAAtLI3!), pollutions, accidents de la routes (…) sont autant d’externalités négatives qui n’avaient bien-sur pas été anticipées. 

Alors de quoi rêver ?

J’ai d’abord penser téléportation. Que de problèmes réglés si dans 100 ans nous pouvions nous téléporter à la Spock ! Rien ne permet d’espérer cette innovation, mais après tout, soyons ambitieux !

Plus raisonnablement, j’ai pensé énergie solaire (un avion a déjà cette année fait un quasi tour du monde, non ?), énergie hydrogène, usage de l’espace aérien en ville par les téléphériques urbains (photo de Lisbonne) et finalement je crois avoir tranché.

Le « plus vite » n’est pas motelepherique-lisbonne_copyn rêve.

Reprendre le temps du voyage « long » et donc s’offrir le temps du voyage en mer. 

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L’automatisation
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En 1900, on veut diminuer le labeur. Le travail est physique, dur, mortel. On rêve que la « machine » va nous aider. Je me pose la question en regardant ces belles images si le « rêve » était de voir la technologie permettre simplement « la chose » ou de voir se généraliser l’accès à la liberté par la machine. La question de l’équité devant l’accès à la technologie n’est pas posée.

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Voici un sujet qui a bien été traité en 100 ans. Nous sommes devenus des experts de l’automatisation ! Nous avons réussi, grâce à ça, à diminuer le temps de travail, démocratiser les loisirs (dans nos pays riches).

Mais, la question se pose aujourd’hui : n’allons nous pas trop loin dans l’externalisation des tâches humaines à la machine ? Que devient la mission sociale de l’individu ? Le chômage de masse peut-il trouver une résolution dans le « encore plus » d’automatisation ? C’est une question d’actualité en 2015 comme le démontre un dessin identifié dans la revue de presse de la semaine.

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Alors de quoi rêver ?

Il s’agit surement ici de traiter la place de l’individu dans la Société.

Pas grand chose de technologique…

Penser « accès » (équitable de préférence) plutôt que performance de la machine ou possession de biens, supprimer le superflus, rendre les choses durables, les gens utiles. Un projet de Société à construire.

Pas beaucoup plus facile à traiter que la téléportation.

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La consommation change… peut-être ?

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 7 juillet 2015

Les jours où je suis de bonne humeur (genre à la veille des congés), je me dis que le monde change dans le bon sens. Un petit post optimiste donc.

En introduction de ma bafouille : Lino Ventura dans ce cours extrait vidéo nous explique que « la société de consommation, c’est foutu!« (lien). Ceci tendrait à prouver que si changement il y a, il se met en place sur un temps long, quelques décennies s’étant déjà écoulées entre ce film et 2015. Capture

Nous posséderions aujourd’hui 15 fois plus d’objets que nos grand-parents ! Les impasses environnementales et sociales qui en découlent sont de plus en plus partagées et pour y répondre de nouveaux modes de consommation apparaissent. L’enjeu des différentes économies émergentes (fonctionnalité, partage, circulaire) est notamment de penser USAGE plutôt que PROPRIÉTÉ, comme expliqué simplement dans cette vidéo de l’ADEME (lien).

Plus concrètement, fleurissent sur internet des offres de services inimaginables il y a encore quelques mois : Les Échos.fr présentaient il y a peu l’apparition d’une entreprise proposant un système de location de Smartphone (lien), la société BOULANGER a développé une plateforme de location de matériel Hi-fi vidéo image (Lokeo – lien). Il est maintenant possible de consommer l’usage de sa télévision sans en être propriétaire.

Au delà de la location, des modèles proposant de véritables économies de la fonctionnalité trouvent progressivement leur place (incluant bien d’autres services que l’usage locatif – cf lien). L’exemple de Clarlight est à ce titre intéressant (lien).

La question est maintenant de savoir si tout cela est vraiment bon pour notre système Terre qui a bien besoin d’une perspective positive pour répondre à tous ses maux.

On peut considérer qu’il ne s’agit là que d’une modalité supplémentaire d’attirer le chaland et de faire consommer encore plus des personnes qui n’auraient pas eu les moyens d’acheter ! Ce qui au final ne résout rien aux enjeux quantitatifs (épuisement des matières, augmentation des déchets…), voir, dans le pire des cas, les amplifie.

On peut aussi voir les choses de la manière suivante :

1- en changeant les mentalités des consommateurs que nous sommes et en orientant nos habitudes vers l’ »usage » plutôt que « l’avoir », notre appétence à la possession va diminuer. Notre relation aux choses iraient diminuant et notre « plaisir » se trouverait à terme ailleurs que dans l’acte d’achat. Qu’est ce qu’une bonne affaire au bout du compte ?

2- effet indirect au système, les entreprises doivent sortir du « prix le plus bas » pour augmenter la durée de vie de leurs produits car restant propriétaire de ces derniers, ce sera trop couteux de renouveler / réparer… Les produits doivent ici obligatoirement être qualitatifs. On fait alors de la croissance « positive » car, créer de la valeur n’est alors plus systématiquement associé à l’augmentation quantitative de biens vendus, la marge se fait sur les services. On optimise le ratio valeur économique / dommages environnementaux. C’est bon pour la planète et on rêve de réconcilier « croissants » et « décroissants ».

 

La phrase d’Épictète « Heureux celui qui ne pleure pas sur ce qu’il n’a pas, mais se rejouit de ce qu’il a » peut éventuellement être « updatée » en « Heureux celui qui ne pleure pas sur ce qu’il n’a pas, mais se réjouit de ce dont il a l’usage« 

PS : laissez moi rêver

 

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Retour sur l’après-midi CERA du 29/5 « Réindustrialiser la France »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 1 juin 2015

Il se passe des choses en Vendée en mesure de rendre moins bête.

CaptureLe CERA (Centre d’Échange et de Réflexion pour l’Avenir :lien) invitait le 29 mai dernier aux Herbiers le chercheur André-Yves Portnoff, pour partager ses visions de la « réindustrialisation de la France ». Capture

André-Yves Portnoff est prospectiviste et dirige l’observatoire de la rénovation de l’intelligence et collabore avec l’excellente revue Futurible (lien). Le métier de « prospectiviste » m’intrigue. Il m’évoque des experts réalisant une lecture de l’avenir sur la base du présent et des possibles à-venir selon des méthodes un peu obscures et impénétrables pour les extérieurs dont je fais parti. Pour Mr Portnoff, la prospective est de « l’anti-fatalisme » et il précise que « l’avenir n’est pas écrit » (qui aurait cru qu’une lagune nauséabonde deviendrait le siège du plus grand port commercial du monde pendant des décennies ? Et pourtant Venise fut).

La prospective, ça m’évoque aussi ça (lien) et Jeremy Rifkin (que l’expert du jour ne semble pas apprécier des masses).

 

Synthèse arbitraire et totalement subjective de ce bon moment passé avec ce savant, pas fou du tout :

  • Le premier message est le constat de la déshumanisation de l’entreprise. L’homme est moins respecté dans l’entreprise, l’actionnaire distant a pris la main, financiarisant ainsi la mission de l’entreprise, la dictature du court terme nous oppresse. Ceci se rapproche des préceptes de l’entreprise libérée (lien). Il y a un truc dans l’air en ce moment sur ces sujets. Je partage bien sur.
  • Le second message est que tout est possible. Il ne faut pas accepter les freins posés sur le chemin des innovateurs, et pourtant ces dernières années, tout semble avoir été fait pour détruire l’industrie en Europe. Le cas d’école est celui d’Alcatel qui s’est « donné 18 mois pour devenir une entreprise sans usine » (dixit le « super » patron du moment – 2001). Le jour où l’entreprise la plus compétente de son secteur a fait disparaitre ses compétences.
  • Le troisième est le message 1 + le message 2 = encourageons la mise en place d’un capitalisme de Long terme, s’appuyant notamment sur le capital immatériel des entreprises. La quête de l’alchimie parfaite a été illustrée sur plusieurs exemples pour démontrer la faisabilité d’atteindre un tel Grale. Je vous livre la formule magique livrée par le grand sage ? La voici :

SAVOIR FAIRE(compétences) + VOULOIR FAIRE(motivation) + INTERACTIONS  HUMAINES = CRÉATION DE VALEURS

 

Bon, si je me permets une approche un peu plus critique de cette conférence, voici ce que j’en dirai.

Les limites physiques de notre Monde n’ont pas été abordées. J’ai ressenti une certaine sérénité du prospectiviste dans la capacité de notre développement humain à poursuivre sa course folle à l’extraction des matières les plus rares et les émissions de polluants de toute sorte. Ce n’est pas un sujet. Les externalités négatives de nos activités n’ont été abordées que sous l’angle de l’Homme Fabricant et celui de l’Homme Consommateur. J’ai trouvé qu’il manquait l’Homme Habitant.

Je regrette aussi un peu que l’innovation non technologique n’ait pas été plus mise en lumière. En quoi l’économie de fonctionnalité par exemple (lien) est-il un avenir possible pour les industries ? en quoi la production de ValeurS peut-elle s’envisager différemment dans un monde contraint par sa taille et la disponibilité de ses ressources ? en quoi la question de la prospérité économique sans croissance est elle envisageable ? l’industrie de demain n’est-elle que celle d’hier avec des idées neuves en plus ?

Bref, voici quelques frustrations résumées, qui ne doivent pas cacher la satisfaction intellectuelle à écouter une personne si riche d’expériences.

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Retour sur la soirée du 15/4/15 avec Blanche Segrestin sur les « nouveaux contrats d’entreprise »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 16 avril 2015

Certains jours, c’est compliqué pour un vendéen de se mobiliser pour aller assister à une conférence au nord de Nantes. C’est vrai que je suis rarement déçu par les soirées proposées par le Collège des Transitions Sociétales, mais hier, je n’étais pas sur d’avoir envie d’entendre un chercheur me parler de « contrat d’entreprises ».VIDEO EN LIGNE.

Bref, j’ai finalement procrastiné pas mal de dossiers et j’ai brulé mes 5 litres de pétrole pour aller m’ouvrir à de nouvelles notions et franchement, je ne l’ai pas regretté ! Ce que j’ai entendu hier soir est une analyse historique et sociale éclairante enrichie d’une proposition tellement évidente…

Reprenons dans l’ordre :

Blanche Ségrestin est professeur à Mines ParisTech, elle travaille sur la théorie de l’entreprise, les capacités d’innovation collectives et les modes de gouvernance. Elle a notamment publié « refonder l’entreprise » (lien) en 2012. segrestin1-150x150

Le premier constat de Mme Ségrestin est, que parmi la multitude de crises que nous traversons, il en est une qui n’a pas été comprise : celle de l’entreprise. L’ »entreprise » se caractérise depuis assez peu de temps (années 80) par plus de court-termisme, plus d’inégalités sociales, des transferts de risques et de dommages (loin des yeux, ex : Rana Plaza), une pratique excessive de « l’innovation impatiente » (rachat de start-up au prix fort)… Tout ceci est loin d’être une prolongation logique des pratiques antérieures. Il y a eu un changement de doctrine qu’elle s’attache à analyser.

Voici ce que déclarait Blanche Ségrestin au journal La Croix le 2 juin 2012 (lien):

« Née à la fin du XIXe siècle, celle-ci [l'entreprise] incarnait l’inventivité technique, un collectif de travail, un espace de négociations sociales. Cette logique de progrès s’est brisée dans les années 1980 : le profit des actionnaires est alors devenu la raison d’être de l’entreprise. Cette doctrine a déstabilisé la mission des dirigeants, atrophié les règles de gestion, sacrifié l’intérêt des salariés en cédant le contrôle aux actionnaires. »

J’ai ainsi découvert hier soir que la notion d’Entreprise n’a pas toujours été celle que nous vivons aujourd’hui (et qui n’est d’ailleurs pas définie juridiquement). « Entreprise » c’est au départ « entreprendre », « prendre un risque », « faire une création collective ». Les grands patrons d’entreprises en 1850 dominaient leurs actionnaires; leurs objectifs étaient la création de valeur, y compris sociétale au sens d’aujourd’hui : donner du travail et un salaire, améliorer le confort de vie du consommateur… On ne peut pas reprocher que le 19ème siècle ne s’intéresse pas aux enjeux environnementaux, mal connus.

Dans le même article, cité plus haut, on peut lire :

« Les experts ont cherché les causes de la crise financière du côté de la financiarisation, de la dérégulation des marchés et de la mondialisation. Mais on peut aussi s’interroger à un autre niveau, celui de l’entreprise. Et surgit alors cette question : comment se fait-il que ceux qui dirigent soient parfois amenés à prendre des décisions allant à l’encontre même de la pérennité de l’entreprise ? Il y a eu là une lacune dans les champs de recherche qui, si on la comble, devrait expliquer sous un autre angle la crise dans laquelle nous sommes. Aussi, l’enjeu est d’essayer de reconstruire les conditions d’une régulation de l’entreprise. Ce n’est pas l’État qui le fera, mais il peut y aider.« 

Écouter Blanche Ségrestin, c’est entendre (après interprétation personnelle), que le management (au sens équipe dirigeante) est finalement la première victime de l’exacerbation contemporaine de la logique financière actionnariale. Blanche S. propose d’ailleurs de réfléchir à la piste de « l’habilitation » du dirigeant (en opposition au « mandat »). Un dirigeant peut-il être efficace (donc innovant, animateur du travail collectif, à l’écoute de ses multiples parties prenantes…) s’il représente une seule catégorie de parties prenantes (actionnaires). La piste est intéressante.

Mais la proposition phare, exposée récemment au G8 et reprise notamment dans le recueil « Pour une Économie Positive » de Jacques Attali (lien), c’est la création d’un Objet Social Étendu de l’Entreprise. Inclure dans le droit la possibilité d’intégrer dans l’objet social des finalités sociétales qui ne pourront plus être modifiées au gré des marchés ou des changements d’actionnaires. Il s’agit d’une déclinaison de ce que proposent déjà quelques états américains comme la Californie et dont l’illustration la mieux connue est Patagonia (lien). Yvon Chouinard n’a pas voulu que ses valeurs disparaissent avec lui, il a pu profiter du dispositif Profit with Purpose Companies pour inscrire dans le dur que Patagonia aura toujours une vocation environnementale et sociale. De la RSE puissance 1000 !

La question maintenant est de savoir comment proposer l’intégration de cette possibilité au législateur pour offrir la possibilité aux entreprises de pérenniser leurs engagements sociétaux dans le temps. Je veux en parler à mon député !

En attendant, il est toujours possible de tester le dispositif sans l’encadrement juridique, pour voir, en mettant par exemple en place un comité d’évaluation du respect de l’engagement. On peut aussi lire le dernier ouvrage de Blanche Ségrestin :

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Référence : Guide sur l’Ecologie Industrielle et Territoriale

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 15 février 2015

Voici un nouveau document de « RéférenceS » et de qualité produit par le Commissariat Général au Développement Durable (lien). Il cause d’Écologie Industrielle et il est très complet… (trop complet ?).Capture

C’est un investissement temps de parcourir les 212 pages de ce document à une époque où nous sommes assaillis de publications de toute part (je sors juste de la lecture du rapport du député Potier sur l’état de notre agriculture qui est tout aussi long et tout aussi intéressant même si le constat n’est pas glorieux – lien). 

Je pense que ce travail aurait mérité une certaine épuration de contenus. Ceci dit, on ne peut pas se plaindre de la compilation de définitions, de méthodes, de retours d’expériences, d’argumentaires (…), surtout lorsque l’on est confronté à une volonté d’expérimentation sur son territoire.

Attention, ici, pas de dangereuse confusion : EI désigne « Écologie Industrielle » et non « État Islamique ». On est bien d’accord que cette phrase n’aurait alors aucun sens : « L’EI peut pEIT1orter sur une filière, une entreprise, un établissement industriel, une zone industrielle, un territoire, une région, une matière… etc. ”

Blague à part, pour définir le sujet, il est bon de compléter a notion « d’Écologie Industrielle » avec celle de « Territoire » car le fond d’une telle démarche est bien celui-ci :

« Quantification des flux de ressources (matière, eau, énergie) et optimisation de leur utilisation dans le cadre d’actions coopératives territorialisées et innovantes ».

L’intérêt d’une écologie territoriale repose sur le fait que le territoire apparaît aujourd’hui clairement comme la bonne échelle de réflexion écosystémique entre milieux et sociétés humaines. L’objectif d’une telle démarche créer des « synergies et des mutualisations » entre les différentes activités humaines pour augmenter notre efficacité dans la consommation de matières non renouvelables.

Pour ce faire les auteurs recommandent vivement de raccorder les Agendas 21 et les projets EIT pour donner du sens à ce type de projets. La première difficulté étant l’identification d’un animateur / coordinateur / initiateur, les Agendas 21 ou les Plans Climat ont donc l’intérêt de l’existence et de la transversalité.

Une telle démarche s’étale sur 5 à 10 années et débute le plus souvent par un « Diagnostic du métabolisme du Territoire ».

Parmi les écueils identifiés , il convient de ne pas limiter le champ de l’EIT à la question des DÉCHETS. Élargir les thèmes, penser ressources, transversalité.

Un gros intérêt de ce « guide » est de proposer des méthodes de travail, notamment sous la forme de « Fiches actions » opérationnelles. Les retours d’expériences et témoignages sont riches d’enseignements et on dispose même dans ce guide des coordonnées des acteurs pour éventuellement les solliciter (ce que je risque de faire pour Carbon’at…).

Bon doc.

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Innovation, nouvelle génération (par la BPI France)

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 1 février 2015

Vous connaissez la BPI France ? C’est la Banque Publique d’Investissement (lien vers leur très original site). Elle revendique un investissement de 8 milliards d’€ d’ici 2017 dans le tissu économique français.

Ce Capturen’est pas pour présenter la BPI que je prends la plume numérique mais pour rebondir sur la mise en ligne récente d’une belle publication par cet organisme, qui reprend de manière très pertinente l’évolution de ce qu’est et sera l’innovation dans les années à venir. 66 slides pour expliquer que l’ »innovation » a changé (lien). Elle n’est plus « que » technologique, elle est aussi « sociale », « organisationnelle » et bien d’autres choses…

Il s’est en effet passé plein de trucs ces derniers temps et l’idée que l’on se faisait de l’innovation (la RetD pour faire simple) est devenue obsolète. Aujourd’hui, la numérisation, l’interconnexion, et les nouvelles externalités à prendre en compte (climat, épuisement des ressources…) créés de nouveaux champs d’innovation qui doivent être accompagnés.

Pleins d’exemples, d’illustrations, d’explications. Ce support est vraiment chouette.

Surtout, le fait qu’un organisme accompagnant l’innovation ait une telle approche de l’innovation me rend optimiste. Il y a tant à faire pour aider les entreprises à passer d’un modèle économique « matériel » à un modèle économique « immatériel » (comme le propose notamment l’économie de la fonctionnalité – lien).

Les entreprises qui innovent ne seraient donc pas seules !

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Economie de la fonctionnalité : l’illustration du Marché public de l’éclairage (Lille)

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 24 janvier 2015

CaptureLe 7 janvier, Carbon’at organisait une conférence sur l’Économie de la Fonctionnalité.  En tant qu’animateur et organisateur, je me rappellerai donc toute ma vie ce que je faisais le 7 janvier 2015. Le jour où…

Avec du recul, je ne regrette pas que nous ayons maintenu notre conférence (qui commençait à 17h30) et ce malgré un évènement d’une ampleur majeure. Je suis convaincu qu’il faut continuer à avancer car ce qu’ »ils » veulent, c’est nous arrêter… De plus, le sujet représente vraiment un avenir possible de notre économie; et ce pour le meilleur. Nous étions une centaine pour écouter un expert (Patrice Vuidel) et des entreprises témoin; et je pense que cette soirée était utile. Pour ceux qui le souhaitent, le support est en ligne : lien.

Comme promis dans mon post précédent (lien), je vais profiter de ce blog pour promotionner quelques illustrations d’expériences réussies sur le sujet de l’Économie de fonctionnalité. Aujourd’hui, j’ai choisi de relater l’expérience vécue par la collectivité lilloise dans le cadre de son marché de sous-traitance de l’éclairage publique. Ces quelques mots sont issus du compte-rendu d’une journée technique, qui s’est déroulée le 22 mai 2014 et dont le support complet est disponible en ligne (lien).

Ce cas d’école me parait très intéressant car souvent, le manque de maturité de donneurs d’ordre publiques sur le sujet des « nouveaux modèles économiques », est identifié comme un problème incontournable. Comment contourner un Appel d’Offre publique et proposer « plus » que le « prix minimum » ?

Le portage politique de la démarche développement durable de la ville de Lille semble fort, depuis longtemps, puisque le cas présenté ici date de 2004 ! Un marché novateur et une première approche de l’économie de la fonctionnalité. Le prestataire était, s’agissant des dépenses d’énergie, payé sur la base de son engagement de réduction des consommations électriques. En terme de maintenance, il s’agissait d’un forfait annuel comprenant les interventions suivantes : des campagnes d’entretien préventif et un délai unique de 2 jours pour effectuer les dépannages de lampes isolées, 3 heures si plus de trois lampes consécutives en panne et une heure en cas de danger pour les personnes et les biens.Capture

Ce marché, attribué suite à appel d’offres sur performance, avait permis d’obtenir les résultats suivants :

- Réduction des consommations électriques de 42% (dans le respect de la norme d’éclairage extérieur)

- Réduction de la vétusté (64% de reconstruction. Âge moyen passé de plus de 20 ans fin 2004 à moins de 10 ans fin 2013)

- Entre 2004 et 2013, la mise en œuvre du programme de reconstruction a permis une « non dépense » d’environ 6 millions d’€uros pour un investissement de 17,7 millions d’€uros qui sera « rentabilisé » vers 2024 (durée de vie estimée d’une installation d’éclairage : 30 ans).  

La préparation du nouveau marché, s’est donc  appuyée sur le retour d’expérience du 1er marché de performance (2004-2012) déjà innovant en allant plus loin.  Le principe directeur est le suivant : changer le regard sur la ville par le développement d’un programme de mise en lumière économiquement raisonné et responsable en créant une » identité lumière » de la ville.  

Les points clés et les objectifs de ce marché sont :  

- L’optimisation des coûts de fonctionnement et la prise en compte des préoccupations de développement durable

- La qualité du service rendu

- La mise en place d’objectifs de performance conditionnant la rémunération du titulaire. En plus du périmètre initialement défini (éclairage public/éclairage sécuritaire) par le précédent marché, sont ajoutés l’éclairage sportif extérieur et les illuminations festives.  La moitié du budget alloué à l’investissement est consacrée à l’identité lumière de la ville (le précédent marché était concentré sur la réduction de la vétusté). Un montant global d’investissement est fixé année par année avec un programme d’investissement à réaliser.  

Enseignements :  les appels d’offre « perdants-perdants-perdants » (moins chers et donc peu rémunérateurs pour le contractant, moins performants pour le citoyen, non efficients pour la collectivité) ne sont pas fatals. Certaines collectivités sont à même d’être à l’écoute de modes de rémunération innovants. Voici la preuve qu’il est possible de co-construire les cahiers des charges avant elur émission. C’est une collaboration, c’est long (et risqué sur le mode de rémunération), mais c’est différenciateur au bout du compte.

Voir les choses différemment, dès la caractérisation, du besoin, voici un enjeu majeur.

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Retour sur la journée TRIA du 24 novembre 2014

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 25 novembre 2014

Hier était une journée à saveur particulière. Une matinée consacrée à l’organisation de la soirée Carbon’at du 7 janvier sur l’Économie de Fonctionnalité (très bientôt nous pourrons communiquer les noms des intervenants mais inscrivez-vous sans attendre car le nombre de places est limité) et une après-midi dédiée à la TRIA en Pays de la Loire.

Des journées comme ça, j’en redemande : ça donne du boulot et du sens au boulot !

CaptureRevenons sur l’après-midi TRIA, qui se déroulait dans le bel environnement de Terra Botanica à Angers. Nous étions 400 à assister à ce colloque.

« TRIA », ça veut dire Troisième Révolution Industrielle et Agricole (lien vers le blog). C’est une démarche inspirée de l’approche de Jeremy Rifkin (lien), adaptée à la configuration de notre région où le « A » de Agricole trouve une place très pertinente (Christiane Lambert trouve en plus que c’est plus joli à dire « TRIA » par rapport à « TRI » !).

La « TRIA », c’est avant tout une initiative des chambres consulaires des Pays de la Loire en faveur d’une prise en compte des nouveaux enjeux auxquels nous sommes confrontés. Le portage initial de l’initiative n’est pas le même que celui du Nord-pas-de-Calais (lien) mais la finalité est la même : fuir la morosité ambiante, ne pas nier les enjeux qui nous contraignent et offrir une perspective positive aux acteurs économiques du territoire. A lire sur le sujet, la lettre API du 24/11 dédiée à la TRIA (lien).

Jeremy Rifkin a beaucoup de défauts, tout ce qu’il dit n’est pas parole d’évangile; mais reconnaissons lui d’avoir réussi à faire intégrer dans les structures économiques traditionnelles des thématiques considérées comme contraire à l’intérêt de l’économie jusqu’à présent. Les militants ne devraient pas trop critiquer cela, mais encourager ce changement de posture.

Je vois dans cette initiative une véritable preuve de courage des 3 structures consulaires (Chambre d’Agriculture, de Métier et d’Industrie). Elles sont en effet, comme nous tous, pressées par l’urgence de l’immédiat dans un contexte économique contraint et n’étaient pas forcement attendues sur des sujets encore identifiés par beaucoup comme des « niches ». Le fait de décider de poser la question de la nécessaire mutation de nos entreprises est un acte fort indispensable. On ne change pas les fonctionnements quand tout va bien (pourquoi le ferait-on ?). C’est donc le bon moment pour encourager les acteurs économiques à innover.

Beaucoup de têtes d’affiche à la conférence : Christophe Clergeau (Région), Bruno Hug de Larauze (CCI), Christiane Lambert (CRA), Bruno Retailleau (CG85), mais aussi des entreprises comme ARMOR, LA POSTE…

Peu d’annonces, une volonté assumée de valoriser ceux qui sont les « éclaireurs » sans afficher clairement le chemin pour les autres, une faible visibilité sur la suite de la TRIA… telle serait ma vision si je voulais voir les choses du côté obscure. Il se trouve que j’ai envie de croire Christiane Lambert quand elle dit que « la TRIA ne doit pas être un projet inter-consulaire de plus« ; j’ai envie de croire que la valorisation des « belles initiatives » vont contribuer à faire bouger les lignes et puis, il s’est passé un truc dans l’euphorie du moment : les présents avaient enviephoto(1) d’y aller !

De plus, c’est pas tous les jours que vous verrez les directeurs consulaires en « TRIA Heroes » (ci-contre) !

Pour finir et vous dire mon principal motif de satisfaction à l’issue de cette grosse journée : il a beaucoup été question d’innovation non technologique. Bien sur la tentation (dans la prolongation de la vision rifkiniène) est de tout miser sur l’innovation technologique; mais je crois avoir entendu une dizaine de fois les entreprises parler « d’usage plutôt que possession« .

Je suis convaincu que l’économie de la fonctionnalité (lien) a une place à prendre dans les nécessaires changements à venir; donc dans la TRIA; évidemment.

Le sujet de conférence du 7 janvier organisée par Carbon’at est donc bien choisi et le partenariat TRIA réalisé pour l’occasion, ultra-pertinent. Rendez-vous à cette occasion à la CCI de Nantes.

Longue vie à la TRIA.

Publié dans A L'OUEST, INNOVATION, NOUVEAUX MODELES ECONOMIQUES, TRANSITION | Pas de Commentaire »

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