Posté par Jean-Luc DOTHEE le 27 janvier 2012
Nous communiquons tous facilement sur les priorités françaises en termes de diminution des émissions de gaz à effet serre sur 3 axes : le chauffage des maisons, les déplacements motorisés et la production industrielle hexagonale. Tout ceci est bien sur juste, nous aurions tors d’attendre qu’une augmentation inconsidérée de l’énergie bouleverse nos habitudes. Pourtant, nous oublions parfois un détail qui a son importance : les fuites de carbone.
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 6 octobre 2011
Au moment où la chasse aux niches fiscales et aux subventions en tout genre est ouverte un peu partout dans le monde, l’Agence Internationale de l’Energie vient de remettre le doigt sur une vérité qui fait mal à l’occasion d’une conférence tenue le 4 octobre dernier. C’est un thème récurrent pour l’AIE.

Notre dépendance maladive aux énergies fossiles serait donc entretenue… par de multiples systèmes de subventions directes ou indirectes ! Selon l’AIE, dans le monde en 2010, 400 milliards de dollars ont financé les énergies non renouvelables.
Initialement justifiée pour faciliter l’accès de l’énergie aux pays les plus pauvre, il semble qu’aujourd’hui, que les effets de ces aides engendreraient en fait plus de consommations « indésirables » (seulement 8% de ces subventions auraient bénéficiées selon l’AIE aux plus pauvres) ; au détriment de la modération des consommations et des émissions de Gaz à Effet de Serre.
Les pays les plus fortement concernés sont les producteurs (Iran, Arabie Saoudite, Russie…), les nouvelles puissances économiques que sont l’Inde et la Chine… mais pas « que » puisque l’OCDE a par ailleurs identifié 33 systèmes de subventions des énergies non renouvelables en France !
Diminution de la TVA, baisse des royalties pour les compagnies minières, subvention directe, prime à la cuve, réduction des taxes sur les produits pétroliers pour les taxis ou encore pour les vols domestiques… sont autant d’exemples des dispositifs pointés du doigt par l’AIE.
Intéressant, un peu désespérant et en tout cas, si on veut positiver les choses, plein de perspectives d’actions. Il y a encore de la marge !
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 29 septembre 2011
On dit souvent qu’il ne faut jamais amener une mauvaise nouvelle sans une bonne. Ca passe mieux…

Donc avant de contrer une nouvelle idée reçue, j’ai trouvé de quoi se réjouir dans l’actualité du jour.
En effet, il ressort d’une étude privée que les véhicules professionnels sont de moins en moins émissifs (selon la branche Service Transport de General Electric qui gère quand même 250 000 véhicules). 7% de gains en 2 ans ! La où c’est moins joyeux, c’est que la moyenne des émissions est rapportée à 141 g de CO2 au km (à la place de 152). On a encore de la marge. Les enjeux économiques sont significatifs en période de crise : ils sont estimés à 162 € par an et par véhicule. J’ai appris à l’occasion de cet article que les coûts pour une entreprise associés à l’utilisation d’un véhicule étaient pour 21 % dédiés au carburant. Lien article complet.
Ma joie s’étouffe à ma seconde lecture du soir. L’INSEE vient de mettre en ligne un document de travail (lien) remettant en cause l’efficacité du Bonus Malus sur l’achat de véhicules automobiles neufs. L’impact serait, selon le calcul des statisticiens, négatif ! et même estimés à une augmentation des 50 000 Tonnes Eq CO2 / trimestre sur le court terme. Glop !
Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord le fameux « effet rebond » (que je présente dans un post récent), a fonctionné à plein. De nouveaux « utilisateurs » ont profité de l’effet d’aubaine (augmentation du nombre de voitures vendues) et les utilisateurs ont profité de leurs véhicules « basse consommation » pour rouler plus !
Horreur, malheur, cette mesure « Grenello emblématique » n’aurait été en fait qu’un coup de pouce à l’industrie automobile pour vider les stocks…
La bonne nouvelle est la reconnaissance de l’efficacité du dispositif (les acheteurs sont réceptifs à l’effet bonus – malus)… si on positionne les seuils plus intelligemment ! Rappelons qu’en parralèlle la Cours de Compte à mis en évidence le manque de rentabilité de l’opération…
et puis l’objectif de départ n’était pas de faire vendre plus de véhicules mais de diminuer les émissions de CO2…
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 10 septembre 2011
Au moment de la promotion d’un « Plan véhicule décarboné » (en fait un plan « véhicules électriques » me semble-t-il), il ne me parait pas dénué de sens de remettre cette « bonne nouvelle » en perspective.
Je me rappelle, il y a quelques années, un salon de l’auto où le problème de la voiture polluante devait être réglé par les biocarburants. Tous les ministres se félicitaient de ce constat sauf le ministre de l’environnement (Mme Olin) que l’on n’avait pas entendu. Etrange…

J’ai le sentiment que l’histoire se répète. A force de dire que la voiture électrique est « verte », « propre », « décarbonée », on oublie complètement que l’électricité ne sort pas du mur ! La voiture électrique est aussi peu carbonée que le process utilisé pour « fabriquer » l’énergie électrique. En France, ça tient la route (si on accepte la pérennité de notre électricité nucléaire), mais dans les autres pays (à quelques chose près, tous les autres), comme la Chine où l’électricité est charbonnée, la voiture électrique sera bien plus « carbonée » que son équivalente essence / gasoil (l’essence devient écolo, à ce tarif là !).
Il me parait pertinent de ne pas oublier de travailler sur la voiture « à 2 L » (au 100) en diminuant le poids des véhicules notamment. La voiture électrique a sa place, l’hybride aussi, mais c’est clairement insuffisant.
Je dis ça, je dis rien…
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 19 août 2011
Pour beaucoup cela est une surprise : la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité française subit une baisse (légère mais baisse quand même) entre les deux années de référence 1997 et 2010. En effet, en 1997 la part était de 15% et elle n’est que de 14,6% en 2010 ! (voir article sur le site du CLER sur le sujet), alors même que le plan de marche prévoyait 21 % en 2010…
Pourquoi une telle bizarrerie à une époque où chacun peut observer de visu la présence de plus en plus marquée d’éoliennes et de toitures équipées de panneaux photovoltaïques ? Certains diront même que c’est déjà trop et que nos yeux ne peuvent en supporter plus…
Combien savent que l’énergie électrique renouvelable en France c’est essentiellement l’énergie hydro-électrique (plus de 70 %) ? … et il se trouve que les barrages ont moins « produit » ces derniers temps.
Autre problème de taille : la consommation électrique ne cesse d’augmenter, même en période de crise avec une électricité que beaucoup estime chère… On produit moins de biens, la consommation est en berne du fait de la crise mais cependant on consomme toujours plus d’électricité.
Le travail engagé autour de « l’efficacité énergétique » est urgent tant il semble que l’augmentation de la part relative des énergies renouvelables dans le mix électrique est tributaire d’une baisse de la valeur absolue de notre consommation. Apprenons à faire plus avec moins…
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 18 juillet 2011
Il est de bon ton de s’appuyer sur l’argument écologique pour mettre en place des projets « 0 papier », et patatra, voilà que l’ADEME , en publiant les résultats de l’ACV (Analyse du Cycle de Vie) de l’usage de la messagerie électronique, de la recherche sur le net, démontre une nouvelle fois que rien n’est simple au pays des comportements responsables.
Retenons de l’étude qu’envoyer un mail de 1Mo à un destinataire, c’est 20 g Eq CO2 et que l’envoyer à 10 personnes multiplie par quatre la facture ! Mais pourquoi tant de gaz ? Les émissions associées font intervenir une chaine d’acteurs parmi lesquels les ordinateurs d’envoi et de réception, leur consommation associée, l’énergie « grise » de leur fabrication, mais aussi les multiples serveurs placés entre les PC qui consomment de l’électricité pour fonctionner et pour être refroidis en permanence.
Retenons aussi que la lecture systématique à l’écran n’est pas toujours recommandée. A partir de 30 min de lecture, il est plus « écologique » d’imprimer le document pour le lire dans les conditions optimales que sont le Noir et Blanc recto Verso !
Dernier enseignement « amusant » : une recherche sous Google (ou équivalent) vaut 10 g Eq CO2.
Conclusion : pour l’environnement et l’efficacité globale de nos organisations : ne nous sentons pas obligés d’envoyer à 4 personnes un mail qui en concerne 1; compressons nos documents et dans les supports créés en propre minimisons la taille des images (jpeg ou mieux…) ; préférons la mise à disposition des fichiers sur une plateforme de téléchargement sur internet par la communication de liens ; pour les « gros documents », n’ayons plus de scrupule à imprimer le document à lire (en NB et RV bien sur) ; organisons nos raccourcis et n’utilisons la fonction « recherche » que pour rechercher…
Reste que remplacer l’achat d’un bien par le service associé contribue à une gestion optimale des ressources. La dématérialisation peut être envisagée sous différents angles…
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