VBCEF2 (Vacances Bas Carbone en Famille, année 2)

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 21 août 2019

Nous n’avons pas toujours la main pour minimiser notre impact climatique. Le boulot, la consommation, la mobilité… sont pour beaucoup de « conscients » des sources de frustration au quotidien.

Il me semble que le sujet des vacances (pour ceux qui peuvent s’en offrir bien sûr) est le plus accessible à traiter sur le champ de la sobriété énergétique : sans rogner sur le plaisir, on a accès à de nombreuses expériences potentielles peu émissives en gaz à effet de serre. Il suffit de chercher un peu. L’année dernière, nous étions partis de la maison à vélo (lien). Difficile de faire mieux d’un point de vue sobriété carbone (et financière!).

Cette année, nous avons quand même pris la voiture pour un aller-retour à la gare TGV la plus proche (Niort). 120 km de plus que l’année dernière… mais nous avons la satisfaction d’avoir fait plus de vélo que d’auto cette année encore !

Attention, je ne cherche pas ici à être moralisateur ou à afficher une exemplarité (qui n’en n’est pas une), mais je partage seulement notre expérience qui peut peut-être en inspirer d’autres… Histoire de positiver les vacances « bas carbone ».

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  • Nous sommes 4, âgés de 10 ans, 11,5 ans et 90 ans pour les 2 autres en cumulé
  • Notre destination : Amsterdam
  • Durée du séjour : 4,5 jours
  • Objectif : découvrir ce coin d’Europe à vélo

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Si dans le port d’Amsterdam, nous n’avons pas vu de marins qui chantent, dans la ville d’Amsterdam nous avons vu un paquet de vélos qui roulent ! Il faut dire que la Hollande possède plus de vélos en circulation que d’habitants ! Les vacances étaient une belle opportunité pour profiter des infrastructures cyclo XXL.

Nous avons opté ce coup-ci pour des tandems Adulte-enfant (lien) pour nous extraire en sécurité de la foule de l’hypercentre d’Amsterdam (la folie pure en ce mois d’aout). Il faut être conscient que l’autochtone utilise le vélo pour ses déplacements du quotidien et du coup, on sent bien que les touristes lui pourrissent un peu la vie. ça roule vite. très vite. Attention donc si vous êtes avec des enfants, ça peut être dangereux de rouler en mode « touriste » en hyper-centre.

Une fois parcourus les 300 premiers mètres qui nous ont éloigné du centre de la ruche, nous avons découvert une sorte de paradis du cycliste urbain / péri-urbain. Les infrastructures cyclistes hollandaises sont surprenantes; le must je pense : des autoroutes à vélo entretenues partout, une signalisation dédiée, des ponts / tunnels spécifiques, des pistes cyclables éloignées des voitures, des déviations en cas de travaux, une priorité permanente sur les voitures (…). Tous les candidat.e.s aux municipales de 2020 devraient faire un stage « mobilité urbaine » dans cette ville !

D’un point de vue pratique, en période estivale, je recommande vivement de loger loin des hôtels du centre et des vapeurs de cannabis. Les quelques français que nous avons croisés qui avaient fait le choix de rester dans l’hyper-centre l’ont regretté. Nous avons opté pour un AirBnB dans un quartier résidentiel sur Amsterdam Noord, accessible de la gare en une quinzaine de minutes à vélo en prenant une navette fluviale gratuite conçue (elle aussi) pour les vélos.

Cette année encore, pas beaucoup de culture pour nous, je le reconnais (pour ceux qui veulent rentrer dans un musée, pensez à réserver plusieurs jours à l’avance sur internet) mais du vélo en famille, de la découverte de paysages nouveaux, des pique-niques, des pauses bière / jus de fruit…

Nous avons opté pour 3 rando-vélo dont les parcours sont repris sur les cartes ci-dessous car nous avons eu beaucoup de mal à les trouver lors de notre préparation de voyage. 135 km au total pour des balades à faible effort (c’est plat de chez plat). Nous recommandons tout particulièrement la balade dans le Waterland au Nord d’Amsterdam. Dépaysement garantie.

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Des moulins, des canaux, de l’eau partout, des chevaux…

Alors oui, je concède que nos vacances ne sont pas les moins chères du marché (500 € de train, 200€ de location de vélo, 800 € de location de maison) ni les plus dépaysantes culturellement, mais nous avons adoré notre séjour dans cette belle capitale d’Europe et découvert en bonus une organisation de la mobilité vélo très inspirante.

Nous sommes contents de nos excursions, avons des souvenirs plein la tête et je n’ai pas le sentiment d’avoir privé mes enfants d’une expérience indispensable à l’autre bout du monde.

Je cherche maintenant de l’inspiration pour une nouvelle semaine à vélo en 2020 (Canal de Nantes à Brest ?). Tous les conseils sont les bienvenus.

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Le dilemne des vacances : sobriété ou plaisir, faut-il vraiment choisir ?

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 10 août 2018

Retour de vacances…

Le plaisir des vacances pour les riches occidentaux dont je fais partie (sans fierté, mais c’est un fait), c’est de se déconnecter des soucis du quotidien, de passer plus de temps avec nos proches dans un contexte non contraint, de prendre le temps de découvrir des choses que l’on ne regarde pas sous la pression du quotidien. Certains courants voient dans ce rituel une défaillance de notre système productif et de notre mode de vie [« Le tourisme est une compensation thérapeutique permettant aux travailleurs de tenir la distance et d’accéder aux mirages de la qualité de vie »] – et prônent l’immobilité.

Je comprends le raisonnement. Reste que pour moi, les vacances permettent de créer des souvenirs, de vivre des moments avec ceux qu’on aime le plus, de concevoir du positif en oubliant provisoirement (et lâchement) les petits et grands problèmes de notre monde. Voici donc une limite à mon tempérament anxiogène.

Ce besoin de vacances ne doit pas cacher cependant que, pour ne parler que d’un enjeu environnemental, le tourisme représente entre 5 et 8% des émissions de gaz à effet de serre mondiales (lien) et sa généralisation n’a rien de réjouissant pour nos écosystèmes. Bien-sur, le tourisme fait vivre beaucoup de gens sur Terre (1 emploi sur 11 selon cet article : lien), mais nous ne pouvons ignorer la pente catastrophique sur laquelle la planète est engagée en matière climatique, et les épisodes caniculaires de cet été n’en sont que des épiphénomènes visibles. Prendre l’avion trop fréquemment est un problème et ce n’est pas le prix du billet qui va inciter le vacancier à la sobriété, puisque, je le rappelle une nouvelle fois, le kérosène des avions est 100% free tax !

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Partir en vacances est donc dans un même temps plaisir et source de culpabilité croissante. Encore une raison de devenir schizophrène…

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Contrairement au journaliste anglais Leo McKinstry (lien), assumant humoristiquement son amour de la sédentarité et sa détestation des voyages, j’aime ces moments particuliers mais je ne souhaite pas – ou le moins possible – contribuer à la création de l’enfer que nous construisons petit à petit.

Cet été, j’ai donc tenté de jouer la carte de la sobriété et notre petite famille est partie de la maison à vélo, pour rejoindre la mer, en profitant du réseau de pistes cyclables vendéen (près de 2000 km je crois – lien). 160 km à parcourir avec une étape en camping, des squats de jardins d’amis et une soirée en gite.

Je n’étais pas sûr que mes jeunes enfants (8 et 10 ans) adhèrent au concept de rouler 30/40 km par jour ; pas sûr non plus que nous nous éclaterions au camping municipal situé à 30 km de la maison le premier soir ; pas sûr enfin que nous pourrions transporter notre maison avec nous (car il s’est avéré que nous ne sommes pas encore équipés / conditionnés aux voyages « légers »)… et pourtant, ça a marché !

Quelques éléments de retour d’expérience :

  • Contrairement aux idées reçues, les enfants ne sont pas le facteur limitant (c’était moi le maillon faible, avec ma remorque trop lourde, quel coup à l’orgueil du mâle !). Ils ont assuré ! Je reconnais que leur motivation était souvent proportionnelle à la taille de la piscine du lieu d’hébergement suivant… La contrepartie positive reste éducativement acceptable, non ?
  • La modeste réussite de notre challenge « on va à la plage à vélo » nous renvoie une petite fierté collective : we did it ! Nous ne sommes pas restés à « attendre » les vacances. Nous les avons vécues activement. Je crois sincèrement que tout le monde y a trouvé son compte.
  • Les petites galères font parties du projet, même si elles furent rares (beaucoup de ronces sur les pistes cyclables de Vendée). Quand on y est préparé, on les positive.
  • Économiquement, c’est imbattable des vacances à vélo, même avec des restos et des bières pour les grands…
  • Nous ne sommes ni de grands sportifs, ni de grands aventuriers et pourtant, des vacances sobres en carbone (sans avion et avec peu d’auto) sont accessibles avec beaucoup de plaisir et de souvenirs, grâce au vélo. C’est vraiment chouette la mobilité à bicyclette.
  • Enfin, que l’on ne me dise plus que la Vendée est un département plat !

Nous avons collectivement décidé de recommencer l’aventure l’année prochaine avec une vraie remorque de portage et sur un autre parcours. Qui a dit que les vacances étaient forcement énergivores ?

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« LoVElo » ou l’innovation à portée de pédales

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 1 juillet 2016

Invité à chroniquer pour la première fois dans l’EXcellente émission « l’Ecolo-Buissonière » sur Euradio Nantes, je me suis pris au jeu et j’ai surtout découvert le monde nantais des « boites à vélos » (LIEN pour écouter l’émission, ma chronique en seconde partie d’émission).

Avant de parler des belles expériences nantaises que j’ai pu découvrir lors de l’émission, quelques petits points « d’actualité » pour contextualiser :

1817 – 2017 : N’oubliez pas de noter dans votre agenda, le bicentenaire de la naissance du vélo (« M.A.C. » en fait, mais drais_laufmaschineécoutez la chronique pour en savoir plus… #teasing). Merci donc au Baron Karl Von Sauerbronn, inventeur visionnaire, tellement bien mis en valeur sur l’image ci-contre.

Le vélo dans le monde, c’est 1.5 à 2 milliards d’unités en service !

le vélo, c’est bon pour la santé (et donc pour les finances publiques). Selon une étude du Commissariat général au développement durable (LIEN), les politiques publiques ont dopé l’usage du vélo en ville, en hausse de 21% entre 2000 et 2010. Et c’est bon pour la santé ! La dimension sanitaire de la politique publique de développement du vélo est valorisée à plus d’un milliard d’euros selon le CGDD. (source : le Courrier des Maires).

le vélo en Pays-de-la-Loire, c’est à Nantes ! (70% des voyages régionaux). Source : DREAL mars 2016 : LIEN.

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Introduction faite, il se trouve donc que le vélo est aussi un formidable support d’innovation, notamment sur le dynamique territoire nantais. Voici les initiatives découvertes à l’occasion de cette émission :

  • LES BOITES A VÉLO : « Le collectif d’entrepreneurs nantais qui pédalent« . Ce regroupement des entrepreneurs nantais « à vélo » serait unique en Europe. C’est un espace de partage, d’entre-aide, de cohésion.

 

  • LA TRICYCLERIE : « collecteur des déchets organiques » des restaurateurs et professionnels du centre-ville en vélo-remorque ! Beau projet en recherche de financement actuellement. Une bonne raison pour Crowdfunder ! LIEN

 

  • ZE PLOMBIER : comme son nom l’indique… mais à vélo !

 

  • VELOCAMPUS : l’association qui propose aux étudiants nantais des prêts longue durée de vélos, de la réparation, de l’entraide.

Ces entrepreneurs innovent, prennent des risques, et proposent des services de proximité présentant les externalités environnementales et sociales les plus optimisées. Ils méritent qu’on les suivent !

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Jeux de prospective

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 16 octobre 2015

WE DEMAIN publiait le 9/10 (lien) une série de dessins publiés en l’an 1900, où les auteurs ont projeté une vision de ce que « pourrait être » l’an 2000. Les résultats sont surprenants (échantillon ci-dessous).

Ces dessins, associés au visionnage de « Retour vers le futur » hier soir (le second épisode projette les héros dans le futur… en octobre 2015 !), j’ai eu envie de me poser la question suivante : quelle forme le progrès peut il prendre en 2115

Ma difficulté à identifier les innovations souhaitables démontre surement un certain désenchantement vis-à-vis du progrès technologique. Le champ des possibles s’est réduit me semble-t-il par rapport à 1900. En 1900, aucune limite n’était visible. En 2015, nous sommes prisonniers des limites physiques, et je crois que ça change beaucoup de choses. Nous sommes globalement en meilleurs santé qu’en 1900, nous disposons de plus de connaissances, nous sommes hyper-technologiques… mais nous n’avons plus de rêves, me semble-t-il.

Plus positivement, je dirais que l’innovation que j’attends n’est plus forcement technologique. Jeu de prospective à deux bandes :

1-La mobilité

En 1900, on veut aller plus loin, plus vite et plus confortablement. En 1900, on veut voler. Vaincre la gravité. 8367798-13117239

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Sur ce sujet, les rêves ont été atteints… au point de devenir un problème de santé public ! Engorgements (ci-dessous la photos d’un bouchon chinois de 80 files CQ0Yis7XAAAtLI3!), pollutions, accidents de la routes (…) sont autant d’externalités négatives qui n’avaient bien-sur pas été anticipées. 

Alors de quoi rêver ?

J’ai d’abord penser téléportation. Que de problèmes réglés si dans 100 ans nous pouvions nous téléporter à la Spock ! Rien ne permet d’espérer cette innovation, mais après tout, soyons ambitieux !

Plus raisonnablement, j’ai pensé énergie solaire (un avion a déjà cette année fait un quasi tour du monde, non ?), énergie hydrogène, usage de l’espace aérien en ville par les téléphériques urbains (photo de Lisbonne) et finalement je crois avoir tranché.

Le « plus vite » n’est pas motelepherique-lisbonne_copyn rêve.

Reprendre le temps du voyage « long » et donc s’offrir le temps du voyage en mer. 

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L’automatisation
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En 1900, on veut diminuer le labeur. Le travail est physique, dur, mortel. On rêve que la « machine » va nous aider. Je me pose la question en regardant ces belles images si le « rêve » était de voir la technologie permettre simplement « la chose » ou de voir se généraliser l’accès à la liberté par la machine. La question de l’équité devant l’accès à la technologie n’est pas posée.

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Voici un sujet qui a bien été traité en 100 ans. Nous sommes devenus des experts de l’automatisation ! Nous avons réussi, grâce à ça, à diminuer le temps de travail, démocratiser les loisirs (dans nos pays riches).

Mais, la question se pose aujourd’hui : n’allons nous pas trop loin dans l’externalisation des tâches humaines à la machine ? Que devient la mission sociale de l’individu ? Le chômage de masse peut-il trouver une résolution dans le « encore plus » d’automatisation ? C’est une question d’actualité en 2015 comme le démontre un dessin identifié dans la revue de presse de la semaine.

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Alors de quoi rêver ?

Il s’agit surement ici de traiter la place de l’individu dans la Société.

Pas grand chose de technologique…

Penser « accès » (équitable de préférence) plutôt que performance de la machine ou possession de biens, supprimer le superflus, rendre les choses durables, les gens utiles. Un projet de Société à construire.

Pas beaucoup plus facile à traiter que la téléportation.

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Lu : Wangari Maathai, celle qui plante les arbres

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 16 août 2015

Les vacances sont un bon moment pour lire. Cette année, en plus du plaisir de la lecture des livres de CaptureFred Vargas (j’adore) et de celui de l’excellent Check-Point de Ruffin, je suis très heureux d’avoir découvert dans les archives littéraires familiales « Celle qui plante les arbres« , auto-biographie de Wangari Maathai.

Comment est-il possible que je sois passé à côté de ce destin extraordinaire jusqu’à cette année ?

Ce n’est pas le style littéraire qui est ici intéressant, mais le parcours extraordinaire de cette femme, née en 1940, « nobélisée » en 2004, décédée en 2011.

Wangari Maathai a eu l’enfance africaine de millions de petits africains : aux champs au contact quotidien de la Terre nourricière, dans un Kenya gérant tant bien que mal sa transition post-coloniale, au sein d’une famille traditionnelle. Plus tard, elle a eu plusieurs chances : la première, des parents qui envoient une de leurs filles à l’école, la seconde, l’opportunité de faire ses études aux USA dans le cadre d’un programme international. De retour au Kenya, elle aurait pu capitaliser sur ce double coup de pouce du destin, devenir fonctionnaire, cadre féminin dans l’élite d’un pays en reconstruction; ce qui aurait déjà été remarquable.

Mais voilà, elle a choisi de se battre sur plusieurs fronts tout au long de sa vie : féminisme, corruption, pauvreté, écologie. Car pour elle tous les sujets étaient liés. Pas de bonne gouvernance sans prise en compte de l’éco-système… et réciproquement. Une pensée révolutionnaire qui lui valu de nombreux passages en prisons.

Son œuvre : le Mouvement de la Ceinture Verte, qui a permis de planter plus de 40 millions d’arbres en faisant participer les paysans (paysannes surtout) au sein d’un réseau qu’elle a mis des années à construire. Le mouvement continue : greenbeltmovement.org 

Ce livre est profondément humain et je crois avoir aimé par dessus tout la description d’une Afrique rurale proche et consciente de sa dépendance à son biotope (même si elle ne le dit et ne le vit pas avec ces mots techniques). Au delà des constats de défaillances bien connus de l’Afrique contemporaine (corruption, destruction massive de l’éco-système pour répondre à un besoin urgent de croissance…), une voie (verte) s’est ouverte.

J’aime les arbres et j’aime les belles histoires. Une telle réussite est rare et doit être porteuse d’espoir. Respect Mme Wangari Maathai.

Pour en savoir plus, voir le film hommage : lien 

et le discours de cette grande dame au World Forum de Lille, invitée en 2008  : lien

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Histoire du Smog londonien (hiver 1952)

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 16 mars 2015

Voir hier soir le documentaire chinois « Under the Dome » (lien – à voir absolument – déjà plus de 150 millions de personnes ont visionné ce reportage sur la pollution atmosphérique en Chine), être impressionné par le courage de Chai Jing’, comparer instantanément ce reportage à celui de Al Gore « Une Vérité qui dérange » et me rendre compte que l’histoire se répète.

Ici, il s’agit du charbon.  

Hiver 1952. Quatre jours durant, un smog épais et chargé de particules fines issues des fumées de combustion (de mauvaises qualité) s’est emparé de Londres, comme une soucoupe à l’envers. Les émissions viennent des chaudières industrielles à charbon (dont la plus grosse a illustré l’un des plus célèbre album de Pink Floyd – cf photo), des gaz d’échappement des voitures, des usines mais aussi dans une importante proportion des chauffages individuels.

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« Il faisait nuit en plein jour et par moments, on n’y voyait qu’à trente centimètres. On estime que 4 000 personnes sont mortes en un mois des effets immédiats de la toxicité de l’air sur leur système respiratoire, et 8 000 victimes supplémentaires par la suite ont été attribuées au smog. » 

D’autres sources évoquent 100 000 victimes malades « à posteriori » et 12 000 morts.

ça ne vous évoque rien à vous ?

 A moi, cela m’évoque la vie contemporaine de millions de chinois, très largement médiatisée ces derniers mois. L’histoire se répète et nous n’avons pas de mémoire. Le charbon est meurtrier. Ses effets sont moins visibles qu’une catastrophe nucléaire et pourtant l’usage du charbon tue tous les jours, partout dans le monde. De la mine à la ville, il détruit des vies; mais voilà il est la base du mixe énergétique indien et chinois. Voilà un sacré challenge pour la COP21.

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 Sources : (1), (2)

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Il y a 59 ans, Rosa Parks

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 1 décembre 2014

France Info m’a rappelé aujourd’hui (lien), qu’il y a 59 ans, une femme avait refusé de laisser sa place dans un bus. Elle était noire, il était blanc. Ce jour où beaucoup de choses ont commencé à bouger de l’autre côté de l’Atlantique.Capture2

Pour passer un bon moment musical et commémorer cet évènement, je recommande d’écouter le replay d’une émission de Laurent Lavige [les nuits de Lavige - 14/03/2012 ] : Lien

 

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Le fameux discours de Robert Kennedy sur le PIB

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 5 mai 2013

Il y a quelques fondamentaux historiques dans lesquels je me retrouve.  Le discours ci-dessous de Robert Kennedy en fait parti.

Robert Kennedy, 1964.

Notre PIB prend en compte, dans ses calculs, la pollution de l’air, la publicité pour le tabac et les courses des ambulances qui ramassent les blessés sur nos routes.

Il comptabilise les systèmes de sécurité que nous installons pour protéger nos habitations et le coût des prisons où nous enfermons ceux qui réussissent à les forcer.

Il intègre la destruction de nos forêts de séquoias ainsi que leur remplacement par un urbanisme tentaculaire et chaotique. Il comprend la production du napalm, des armes nucléaires et des voitures blindées de la police destinées à réprimer des émeutes dans nos villes.

Il comptabilise la fabrication du fusil Whitman et du couteau Speck, ainsi que les programmes de télévision qui glorifient la violence dans le but de vendre les jouets correspondants à nos enfants.

En revanche, le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, ni de la gaieté de leurs jeux.

Il ne mesure pas la beauté de notre poésie ou la solidité de nos mariages.

Il ne songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l’intégrité de nos représentants.

Il ne prend pas en considération notre courage, notre sagesse ou notre culture.

Il ne dit rien de notre sens de la compassion ou du dévouement envers notre pays.

En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue »

Au delà du rêve que je caresse de croiser un jour un homme politique (vivant) qui dise un truc s’en approchant, ce petit rappel est là pour confirmer que la réflexion sur le suivi d’autres indicateurs de richesses (cf post sur le débat régional en Pays de la Loire) a toute sa place, y compris en période de crise économique. Ce n’est pas remettre en cause la nécessité d’une activité économique dynamique que d’accepter que la vie ne se résume pas à la croissance du PIB.

 

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Histoire de Mercy Mercy me – Marvin Gaye

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 9 avril 2013

A l’occasion de l’anniversaire de la mort de Marvin Gaye, Laurent Lavige lui a récemment rendu hommage dans sa « Blacklist » (lien). Musicalement et magistralement, comme d’habitude.

Histoire de Mercy Mercy me - Marvin Gaye dans HISTOIRE DE marvin-gaye

Je me permets une incursion dans l’univers de ce géant de la soul music pour vous compter comment cet artiste a chanté il y a 42 ans ce qui pourrait être un hymne écologique immortel, un mémorial de notre conscience écologique, une chanson anticipatrice de ce que nous savons aujourd’hui. J’ai en effet seulement compris aujourd’hui que « Mercy Mercy Me » de l’album « What’s going on », que j’écoute régulièrement sans jamais avoir chercher à comprendre les paroles, était une alerte on ne peut plus explicite de notre folle capacité à détruire notre substrat naturel. Extrait :

Woo ah, mercy mercy me
Woo ah, ai pitié, ai pitié de moi
Ah things ain’t what they used to be, no no
Ah les choses ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois, non non
[...]
Oil wasted on the ocean and upon our seas, fish full of mercury
Le pétrole a saccagé l’océan et dans nos mers, des poissons plein de mercure
[...]
What about this overcrowded land
Qu’en est-il de cette terre surpeuplée
How much more abuse from man can she stand ?
Combien d’abus de l’homme peut-elle encore supporter ?
[...]

Ce qui est vraiment fort, c’est qu’au moment de l’écriture de cette chanson il y a 42 ans, les éléments fondateurs de ce qu’on appelle aujourd’hui le développement durable n’étaient pas encore en place. La première conférence des Nations Unis pour l’environnement date de 1972 et on n’y a parlé quasi exclusivement de pêche à la baleine ! Le réchauffement climatique n’était pas une rumeur, le premier choc pétrolier n’était pas encore arrivé (1973)…

On dit que les artistes ont une hypersensibilité qui leur fait ressentir des choses que nous, pauvres mortels enfermés dans notre quotidien, ne voyons pas. Tout simplement prennent-ils plus le temps d’observer ?

Au-delà du message écologique, cette chanson s’adresse aussi au père de Marvin Gaye, père qui a abattu son fils d’une balle dans le cœur, le 1er avril 1972… Grâce à ses albums, heureusement pour les vivants, Marvin Gaye est immortel.

Si l’histoire de cette chanson ne vous botte pas plus que ça, ré-écoutez la quand même pour le plaisir. C’est du tout bon. Merci Mr Lavige.

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Giono se doutait-il que « l’homme qui plantait des arbres » existerait ?

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 17 mars 2013

Le 30 aout 2011, je commentais le livre de Jean Giono; « l’homme qui plantait des arbres » (lien). J’adore ce petit livre. Je suis, à chaque lecture, transporté dans un espace très sensoriel et très reposant. Surtout, le message du livre me plait : on peut tous changer le monde… tout en restant humble sur notre place dans l’univers.

Je ne me doutais cependant pas que cet homme « qui plantait des arbres » existait et encore moins qu’il était indien. Il se nomme Jadav Payeng et il a fait pousser une vaste forêt sur un banc de sable de 550 hectares situé au milieu du fleuve Brahmapoutre (lien article courrier international). Cet homme a été choqué en 1979 de voir sur une île du fleuve des dizaines de serpents morts de chaud, faute d’ombre. Les autorités n’étant pas réceptive à ce micro problème, Jadav Payeng a décidé de s’y mettre. Seul. D’abord des bambous, ensuite des arbres, en prenant soin d’importer des fourmis de son village pour structurer le sol. Aujourd’hui sa forêt est un refuge pour la biodiversité locale (éléphants, rhinocéros…). C’est seulement depuis 2008 que son initiative est reconnue par les autorités indiennes.

Une vie de solitude il est vrai mais une partie de moi est jaloux de ce courage à donner un sens aux choses. Vraiment, je suis jaloux et content d’illustrer un de mes livres préférés par le destin d’un héros des temps modernes (selon mon référentiel bien sur).

Giono se doutait-il que

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