VBCEF2 (Vacances Bas Carbone en Famille, année 2)
Posté par Jean-Luc DOTHEE le 21 août 2019
Nous n’avons pas toujours la main pour minimiser notre impact climatique. Le boulot, la consommation, la mobilité… sont pour beaucoup de « conscients » des sources de frustration au quotidien.
Il me semble que le sujet des vacances (pour ceux qui peuvent s’en offrir bien sûr) est le plus accessible à traiter sur le champ de la sobriété énergétique : sans rogner sur le plaisir, on a accès à de nombreuses expériences potentielles peu émissives en gaz à effet de serre. Il suffit de chercher un peu. L’année dernière, nous étions partis de la maison à vélo (lien). Difficile de faire mieux d’un point de vue sobriété carbone (et financière!).
Cette année, nous avons quand même pris la voiture pour un aller-retour à la gare TGV la plus proche (Niort). 120 km de plus que l’année dernière… mais nous avons la satisfaction d’avoir fait plus de vélo que d’auto cette année encore !
Attention, je ne cherche pas ici à être moralisateur ou à afficher une exemplarité (qui n’en n’est pas une), mais je partage seulement notre expérience qui peut peut-être en inspirer d’autres… Histoire de positiver les vacances « bas carbone ».
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- Nous sommes 4, âgés de 10 ans, 11,5 ans et 90 ans pour les 2 autres en cumulé
- Notre destination : Amsterdam
- Durée du séjour : 4,5 jours
- Objectif : découvrir ce coin d’Europe à vélo
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Si dans le port d’Amsterdam, nous n’avons pas vu de marins qui chantent, dans la ville d’Amsterdam nous avons vu un paquet de vélos qui roulent ! Il faut dire que la Hollande possède plus de vélos en circulation que d’habitants ! Les vacances étaient une belle opportunité pour profiter des infrastructures cyclo XXL.
Nous avons opté ce coup-ci pour des tandems Adulte-enfant (lien) pour nous extraire en sécurité de la foule de l’hypercentre d’Amsterdam (la folie pure en ce mois d’aout). Il faut être conscient que l’autochtone utilise le vélo pour ses déplacements du quotidien et du coup, on sent bien que les touristes lui pourrissent un peu la vie. ça roule vite. très vite. Attention donc si vous êtes avec des enfants, ça peut être dangereux de rouler en mode « touriste » en hyper-centre.
Une fois parcourus les 300 premiers mètres qui nous ont éloigné du centre de la ruche, nous avons découvert une sorte de paradis du cycliste urbain / péri-urbain. Les infrastructures cyclistes hollandaises sont surprenantes; le must je pense : des autoroutes à vélo entretenues partout, une signalisation dédiée, des ponts / tunnels spécifiques, des pistes cyclables éloignées des voitures, des déviations en cas de travaux, une priorité permanente sur les voitures (…). Tous les candidat.e.s aux municipales de 2020 devraient faire un stage « mobilité urbaine » dans cette ville !
D’un point de vue pratique, en période estivale, je recommande vivement de loger loin des hôtels du centre et des vapeurs de cannabis. Les quelques français que nous avons croisés qui avaient fait le choix de rester dans l’hyper-centre l’ont regretté. Nous avons opté pour un AirBnB dans un quartier résidentiel sur Amsterdam Noord, accessible de la gare en une quinzaine de minutes à vélo en prenant une navette fluviale gratuite conçue (elle aussi) pour les vélos.
Cette année encore, pas beaucoup de culture pour nous, je le reconnais (pour ceux qui veulent rentrer dans un musée, pensez à réserver plusieurs jours à l’avance sur internet) mais du vélo en famille, de la découverte de paysages nouveaux, des pique-niques, des pauses bière / jus de fruit…
Nous avons opté pour 3 rando-vélo dont les parcours sont repris sur les cartes ci-dessous car nous avons eu beaucoup de mal à les trouver lors de notre préparation de voyage. 135 km au total pour des balades à faible effort (c’est plat de chez plat). Nous recommandons tout particulièrement la balade dans le Waterland au Nord d’Amsterdam. Dépaysement garantie.
Des moulins, des canaux, de l’eau partout, des chevaux…
Alors oui, je concède que nos vacances ne sont pas les moins chères du marché (500 € de train, 200€ de location de vélo, 800 € de location de maison) ni les plus dépaysantes culturellement, mais nous avons adoré notre séjour dans cette belle capitale d’Europe et découvert en bonus une organisation de la mobilité vélo très inspirante.
Nous sommes contents de nos excursions, avons des souvenirs plein la tête et je n’ai pas le sentiment d’avoir privé mes enfants d’une expérience indispensable à l’autre bout du monde.
Je cherche maintenant de l’inspiration pour une nouvelle semaine à vélo en 2020 (Canal de Nantes à Brest ?). Tous les conseils sont les bienvenus.
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