Posté par Jean-Luc DOTHEE le 9 novembre 2012
En application de l’article L1431-3 du code de transport, à compter du 1er octobre 2013, le transport de marchandises, de voyageurs et de déménagements sera concerné par l’obligation d’une information sur les émissions de CO2. Cette obligation est à prendre en compte pour tous les transports au départ ou l’arrivée du territoire français.
Le Guide méthodologique vient d’être mis en ligne par le ministère (lien). Il n’a pas valeur d’obligation mais donne un cadre très complet pour répondre à cette nouvelle exigence.

D’application obligatoire pour tous les transports (gratuits, urbains, TPE…), les modalités d’application n’en restent pas moins adaptées au profil de l’obligé avec la possibilité d’utiliser des valeurs par défaut (sans mesure) pour les entreprises de moins de 50 salariés notamment.
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 23 octobre 2012
Le Conseil d’Analyse Stratégique organisait et rediffusait mardi 23 octobre un échange avec Roger Guesnerie et Nicholas Stern qui sortent un livre intitulé « Deux économistes face aux enjeux climatiques« . Ce post initialement écrit pour vous alerter de la tenue imminente de la rediffusion se transforme en rapide compte-rendu.
Je tiens tout d’abord à insister sur la qualité de rediffusion proposée par le CAS. Mode de veille parfait pour les provinciaux, ces rediffusions. Merci.

Retour sur la promesse de la soirée :
« L’approche économique du réchauffement climatique est peut-être la plus efficace pour convaincre les climato-sceptiques de l’urgence d’agir. Deux grands économistes répondent à ces questions : combien cela nous coûte et coûtera si nous ne faisons rien ? Combien cela nous coûterait-il d’agir différemment ? Roger Guesnerie est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales depuis 1978 et professeur au Collège de France depuis 2000. Nicholas Stern est un économiste britannique, ancien vice-président senior de la Banque mondiale de 2000 à 2003. En 2010, il est nommé titulaire de la chaire annuelle du Collège de France « Développement durable Environnement, Énergie et Société ».

Ce que j’en retiens en quelques lignes :
- les deux économistes intervenants sont crédibles et il est difficile de les taxer de surenchère écologique. C’est même une analyse froide et clinique de la situation dans laquelle nous nous trouvons. L’énergie de l’action est plus à trouver chez Edgar Morin que chez ces deux là. Mais c’est bien que des économistes puissent traiter ces sujets.
- selon eux le risque que nous encourrons n’est pas compris à sa juste échelle. Les incertitudes sont faibles. Les raisons de l’inaction dans le traitement de ce problème « global » ne sont plus recevables et nous courrons vers les 750 ppm de CO2 dans l’atmosphère, concentration qui nous pousserait à une augmentation de 5°C. Du jamais vu qui aurait des conséquences géopolitiques majeures. Pour souligner l’inadéquation des outils des économistes traditionnels, il est fait référence à un outil de modélisation qui précise que si la température augmentait de 18°C, 50% du PIB seraient perdus… mais à +18°c, il n’y a plus de vie sur Terre !
- une partie du livre est semble-il consacrée aux politiques possibles pour agir : fiscalité, permis d’émissions… Je jugerai après lecture.
- une dernière partie revient sur les négociations internationales. Intéressant de voir décrit les choses par un acteur (Lord Stern) qui vit ces échéances de l’intérieur. Un peu désabusé, mais qui veut y croire : voilà l’état d’esprit. En français dans le texte : « c’est lourd et pas joli mais pas vide« . Il se passe des choses même dans le non écrit. Des engagements sont pris, y compris par la Chine. C’est pas assez rapide, mais il est faux de dire que rien ne s’y passe. Savez vous que des états comme le Bangladesh ont mis en place un plan Climat ? Un mouvement est engagé; il doit être complémentaire des initiatives locales.
Du chaud, du froid… Un bon temps de saison à attraper la crève…
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 17 octobre 2012
Le site Climobs se fait le relais d’ une série de 5 vidéos qui se focalisent sur les observations qui montrent que des changements climatiques ont bien lieu et qu’ils sont dus à des activités humaines.
Ces vidéos sont en anglais, et Climobs propose de les traduire si suffisamment de demandes leur sont communiquées.
Plutôt bien fait et richement illustré.

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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 14 octobre 2012
On ne l’avait pas vu venir et pourtant la « Transition énergétique » semble prendre un tour bien différent aux USA de ce que nous envisageons en Europe. Plus question de parler de Sobriété, d’Efficacité ou de Renouvelable. L’actualité, c’est la mise en place d’une nouvelle Super Puissance Pétrolière !
En effet, l’émergence de la technologie de la fracturation hydraulique a permis de libérer l’esprit « pionnier américain »; ces derniers étant toujours prompts à exploiter ce que Mère Nature a mis à portée de pioches. Les chiffres donnent le tournis : 600 000 emplois créés dans le secteurs depuis 2008, un potentiel de production de 10 millions de barils par jour en 2020. Tout ceci provoque l’émerveillement de Walter Russell Mead (article publié The Américan Interest et traduit cette semaine par Courrier International) : cette révolution énergétique permettra selon lui le renouveau économique des USA dépassant de loin son indépendance énergétique maintenant accessible et son retour au premier plan international (je n’ose même pas imaginer à quoi il pense…). Je ne précise pas que les volets environnemental et climatique ne font pas parti de son analyse. L’objectif est bien de galvanisé le lecteur sur le monde idéal qui attend sa grande Nation, pas de faire dans la nuance.

Au même moment l’AIE nous informe que le Pic Oil n’est plus à craindre ! Dans son rapport de prospective pour la période 2011-2017, le Medium-Term Oil Market Report 2012(MTOMR 2012) nous apprenons que « contrairement aux craintes distillées les années passées, le monde, malgré un appétit croissant, ne manquera pas de pétrole. Selon les projections de l’AIE, la demande de brut devrait dépasser, en 2015, les 95 millions de barils par jour, contre 90 en 2012. Dit autrement, la croissance économique mondiale devrait progresser de 3,9% par an en moyenne sur la période, quand la demande de pétrole progressera, elle, juste de 1,2% par an. Cet appétit sera essentiellement celui des pays émergents qui progressera de 2,9% par an. // Au total, la capacité de production pourrait atteindre les 102 millions de barils par jour (md/j) : +9,1% par rapport à 2011. Les experts de l’AIE estiment que l’Amérique du nord et l’Irak fourniront 60% de cette croissance. La capacité de production dépassant largement les besoins estimés (102 mb/j contre 95 mb/j en 2017), les prix devraient logiquement s’en ressentir. »
Tant que nous avions le double enjeu « Climat – Énergie », convaincre de l’action « indispensable » vers une Transition énergétique semblait accessible. La pression prix du pétrole a réellement un effet positif sur l’évolution des pratiques et des comportements. Si ces éléments ne sont pas contredis prochainement, convaincre de la nécessité de prendre en compte l’enjeu « climat » sera plus compliqué et pourtant, il est aujourd’hui devenu impossible de laisser passer une nouvelle génération avant d’agir (le prochain rapport du GIEC qui sortira en 2013 ne lasserait plus aucune place au doute). Sans compter les moyens qui vont être maintenant donnés aux lobbyistes climato-sceptiques qui vont être gigantesques, à l’échelle des milliards de dollars liquides extraits des sous-sol américain. Merci Mr Edgar Morin de m’avoir donner hier du courage, car ça va être dur…
source : Journal de l’Environnement et Courrier International
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 4 octobre 2012
La Chaire Développement Humain Durable et Territoire lance ces jours-ci un projet ambitieux de consultation citoyenne sur le territoire des Pays de la Loire. Avec un objectif de 60 débats et 30 000 contributions d’ici le mois de mai 2013, il s’agit d’un projet de grande ampleur s’appuyant sur un réseau de partenaires répartis sur les départements de la région.

Deux « piliers » à cette consultation :
1- tout un chacun est invité à participer à un débat public qui se déroule près de chez lui, près de son univers professionnel. J’aurai le plaisir d’animer quelques débats qui se dérouleront sur le territoire vendéen (à suivre sur le page « Agenda » de ce blog et sur le site créé dans le cadre de l’animation de ce projet).
2- Après avoir participé à un débat ou distinctement, nous invitons le maximum de personnes intéressées à remplir un questionnaire mis en ligne. Ce questionnaire alterne questions fermées et ouvertes et nécessite un investissement d’une trentaine de minutes selon moi. Les résultats seront compilés et synthétisées pour contribuer au débat national lancé cet automne.
Cette démarche de contribution citoyenne fait échos à deux autres niveaux de consultation, au niveau régional tout d’abord et au niveau national pour aboutir en juin 2013 à la mise en débat d’une loi de programmation (la démarche régionale devant aussi aboutir au second semestre 2013 à la publication d’un livre Blanc). Les approches régionales se veulent donc contributrices à une réflexion nationale pour faire un pas de plus vers la Transition énergétique.
Alors, je l’espère à bientôt lors d’un débat citoyen !
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 26 septembre 2012
Le biogaz est une source d’énergie peu utilisée qui provient de la dégradation de la matière organique en l’absence d’oxygène. Constitué principalement de méthane et de gaz carbonique, c’est un puissant gaz à effet de serre. Technologiquement, il est possible d’intensifier le phénomène en faisant de la méthanisation en « digesteurs » où cette dégradation est contrôlée. L’ADEME estime que le biogaz en résultant pourrait couvrir 10% de la consommation nationale de gaz (la France est actuellement importatrice de gaz à plus de 90%).
Ci-dessous un petit dessin pompé sur une publication du Club Biogaz de l’ATEE à parcourir pour mieux comprendre : « Vers l’Autonomie Énergétique des Territoires/ Méthanisation et Biogaz : une filière d’avenir« .

Le problème est notamment le coût des projets et la difficulté de délais de mise en œuvre (beaucoup d’acteurs, des structures juridiques à concevoir, un statut « Installation Classée » à présenter à l’administration…) . Bref, on ne peut pas dire que les projets soient très nombreux et lorsque j’ai eu connaissance du projet de Fontenay le Comte (85), je me suis dit qu’il serait bon de le valoriser :
Fontenay Biogaz est un projet porté historiquement par 3 exploitants agricoles avec le soutien de la communauté de commune de Fontenay le comte, la chambre d’agriculture et le SyDEV. Ils ont été rejoints en 2011 par l’entreprise locale Bodin Assainissement. Le projet de méthanisation de 230 kWh est dimensionné pour alimenter en chaleur la piscine intercommunale. Une chaufferie bois complémentaire de 1 MW permet d’étendre la desserte aux 400 logements sociaux collectifs à proximité ainsi qu’au collège public et une salle de sport communale, grâce à un réseau de 1 250 m de long. Le bilan énergétique est de 1,7 GWh d’électricité injectée au réseau et 3,7 GWh de chaleur. La chaleur distribuée est à 92 % d’origine renouvelable dont 32% provenant de la méthanisation et 60 % provenant de la chaudière bois. Le projet est dimensionné à 3,3 millions d’euros.
Et cerise sur le gâteau, une partie du financement (20 000€) est assurée par le citoyen dans le cadre du projet Énergie partagée donc je vous ai déjà parlé. Si, c’est pas ça le Développement Durable ! Vous pouvez encore contribuer à son financement me semble-t-il.
source : http://www.energie-partagee.org/fontenay-biogaz
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 24 septembre 2012
Début 2014, une nouvelle directive européenne devra être transposée dans le droit des Etats membres. Elle impose plusieurs mesures d’économie d’énergie :
- Une rénovation annuelle de 3% des bâtiments publics dans un souci d’efficacité énergétique
- Des audits énergétiques impératifs pour le secteur privé (hors PME) actualisable tous les 4 ans
- Un plan d’action triennal d’ici à 2020 afin d’atteindre l’objectif de réduire de 20% la consommation d’énergie de l’UE d’ici 2020. Chaque Etat membre doit fixer des objectifs d’efficacité énergétique triennaux (2014, 2017 et 2020). La Commission européenne fera une première évaluation des progrès accomplis d’ici juin 2014. Si ces plans ne sont pas assez ambitieux, l’exécutif européen pourra imposer des mesures contraignantes dès 2014.
- Une implication forte des fournisseurs d’énergie qui devront participer à l’effort énergétique à hauteur de 1,5% de baisse de consommation chaque année entre 2014 et 2020.

sources : site REXEL sur l’efficacité énergétique et Le Moniteur
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 20 septembre 2012
Quand j’étais plus jeune, j’adorais jouer sur ordinateur à un jeu de gestion urbaine qui s’appelait SIM CITY. Pour les addicts repentis comme moi, je vous propose de replonger quelques instants en jouant à Clim’city. Devener un décideur responsable et agissez pour le climat. Vos décisions virtuelles sauveront elles le climat ? Une simulation avant de le faire pour « de vrai » ?
lien sur l’image

L’application (virtuelle) des principes de la Révolution Industrielle de J. Rifkin permet de réussir le challenge proposer par ce jeu plutôt bien foutu et gratuit de surcroit.
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 13 septembre 2012
Le réchauffement climatique est une catastrophe pour tout le monde ? Malheureusement non et c’est peut être ce qui complique la prise de décision au niveau international quand on parle de Climat. En effet, la géopolitique est complexe « aussi » sur le sujet climatique.
Prenons le cas de l’Arctique. La banquise fond à vue d’œil si on en crois la publication du jour sur climobs.fr (lien). Le graph ci-dessous est parlant me semble-t-il :

A priori, ce n’est pas une bonne nouvelle (surtout pour nos emblématiques ours blancs) et pourtant…
Courrier International n°1137, reprenant un article de The Economist, nous apprend que pour les entreprises de l’extraction et les pays limitrophes de cette grande surface « vierge » d’activité humaine (pour le moment), cette accélération soudaine de la fonte de l’Arctique est vécue comme une aubaine. Les yeux de Picsou s’animent !
Citation : « A long terme, le dégel du Nord pourrait s’avérer dévastateur. Mais paradoxalement, dans l’intervalle, aucune autre espèce ne profitera plus de ce bouleversement que celle qui en est la cause : l’homme« . Zinc, or, fer, nickel et surtout gaz et pétroles vont devenir accessibles. La boucle de rétroaction négative va continuer ! On pourra bruler plus d’hydrocarbure pour encore augmenter notre impact climatique. Autre enjeu majeur: la circulation des biens et des personnes va devenir possible : la distance Asie / Europe va diminuer d’un tiers !
Et ce n’est pas l’avis de prudence émis par l’assureur Lloyd’s of London (extrait de The Guardian du même numéro de Courrier international) qui changera la donne de mon point de vue. Pourtant selon cet assureur l’urgence est d’investir « dans l’amélioration des connaissances, pour lever les incertitudes et mieux gérer les risques » et invite à des « simulations complètes des scénarios de catastrophes écologiques les plus pessimistes« .
Entre bonne et mauvaise nouvelle, je vous laisse faire votre choix…
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Posté par Jean-Luc DOTHEE le 24 août 2012
Une récente étude américaine démontre que la génération X (né entre 1960 et 1980) s’intéresse autant au réchauffement climatique que moi à la Formule 1. Les 32 / 52 ans n’ont en effet pas de temps à perdre avec ce problème planétaire qui les dépasse. La crise économique et le quotidien morose des américains « dans la force de l’âge » ne laissent aucune place au CO2. Ce n’est pas qu’ils contestent le concept (ils sont 66% à penser que le climat change), mais ils ne s’en préoccupent pas (que 16% à s’intéresser au sujet).
Pas étonnant que la campagne présidentielle américaine n’aborde pas ce sujet. Les républicains parlent d’indépendance énergétique sous 20 ans grâce au pétrole et les démocrates n’osent pas être trop interventionnistes. C’est mal vu.
Albator, héros de mon enfance qui sent bon les années 80, éclaire moi sur les arguments à diffuser…

source : Courrier international 1138 citant le Onearth Magazine (New York)
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