Chronique Ecolo-Buissonière : « souriez, vous êtes mouillés »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 12 novembre 2016

A la 16’50, ma petite chronique sur un très intéressant opus consacré à l’eau : LIEN

Quelques liens / référence issues de ce blog par ICI et le texte ci-dessous.

Il est question d’eau aujourd’hui, alors je m’y jette (à l’eau) pour vous proposer une chronique faite de jeux de mots foireux, d’informations très sérieuses et de chiffres écolo-solubles. Je vais essayer de ne pas trop vous souler mais vais quand même profiter de ce temps de parole pour corriger le snobisme ambiant sur notre relation à l’eau.

Le sujet aqueux mérite en effet un peu plus de temps que les 2 minutes météo matinales : « Fait pas beau hein ? », « Ya plus de saison !», « c’est triste ce temps gris…»…

Qui a conscience du luxe qu’est notre accès permanent et immédiat à l’eau potable ? Enfin, je parle de nous, les occidentaux auto-revendiquant en permanence notre propre décadence et déchéance, et non la mère de famille tchadienne qui passe la plus grosse partie de ses journées à marcher pour accéder aux litres d’eau potable nécessaires pour subvenir aux besoins vitaux de sa famille. Elle a du coup moins le temps de s’intéresser à la crise que traverse ITélé, le loisir vide morandinien ne lui étant pas proposé. Blague à part, 768 millions d’humains n’ont pas accès à l’eau potable. 1 personne sur 10 !

Car si nous SAVONS que l’eau est VITALE, nous rechignons à lui donner de la VALEUR.

Par habitude, par excès d’accès.

[petite parenthèse] en écrivant cette chronique je me suis rappelé avec émotion une de mes lectures favorite de mon adolescence. Il s’agit de DUNE de Franck Herbert (Sting avait joué dans les années 80 dans le médiocre film du même nom). DUNE trace une épopée à cheval entre science-fiction et prospectivisme sur une planète désertique et hostile. La civilisation du coin a du s’adapter à la contrainte du manque d’eau. Je me suis rappelé que pour survivre les hommes portaient un dispositif individuel, type scaphandre, récupérant les rejets aqueux corporels (oui oui tous) pour les recycler par ingestion directe. Une petite station d’épuration dans le sac à d’eau. Il faut que je relise, j’avais adoré ce bouquin…

Revenons à notre problème de reconnaissance de la VALEUR EAU et parlons tuyauterie. On en a en France 250 000 km sous nos pieds et c’est la preuve sans ironie d’une maturité importante de notre Société. Nous avons investi pour la collectivité sur un sujet vital qui permet un accès quasi universel à l’eau potable. Une forme de graal dans certains coins du Globe.

Et tout ça pour… pour… Tiens, connaissez-vous le prix de m3 d’eau au robinet ? 1€ 4€ 10€ 100€ ??? Environ 4 € pour 1000 L, c’est le prix de notre fluide vital (1.5 € à Antibes en 2005, 5.17 à Evreux). C’est pas cher (à 4 nous consommons 80m3/an). Du coup, tout le monde se moque bien des 1.3 milliard de m3 de bonne eau consommable perdues annuellement dans les fuites (L’équivalent de 430 000 piscines olympiques). Pas étonnant, aussi, que nous ayons organisé notre système de distribution d’eau POTABLE pour qu’il approvisionne sanitaires, nettoyage des voitures, arrosage des jardins… Et que dire dans ces conditions de l’impossible retour sur investissement de tout investissement de consommation d’eau… Vital mais sans valeur…

Mais la consommation directe d’eau n’est que goutte d’eau. Regardons de plus près le sujet énergie. Rien à voir ? Notre soif d’énergie assèche aussi nos ressources en eau. Il existe une concurrence cruelle et toxique entre les usages vitaux (consommations directes, agriculture, biodiersité) et la production d’énergie. De l’eau pour refroidir les réacteurs nucléaires, de l’eau pour extraire et raffiner le pétrole et extraire le charbon, de l’eau même pour l’hydroélectricité bien-sur !

Selon le dernier rapport « Eau et Energie » de l’ONU, pas moins de 15 % des eaux prélevées sur la planète servent à fournir de l’énergie. 50% en Europe et aux US. Une part qui devrait augmenter de 20 % d’ici à 2035, car les exclus de l’énergie et ceux de l’eau sont souvent les mêmes…« la demande d’énergie va croître de 70 % d’ici à vingt ans ».  J’ai été bouleversé il y a quelques semaines à Climate Chance en écoutant Jean-Louis Borloo et Hindu Oumarou Ibrahim. L’Afrique est LE défi des décennies à venir et les choix qui seront fait pour produire l’électricité des africains conditionneront aussi leur accès à l’eau. Tous les modes de production centralisés sont gourmands en eau.

La palme de l’irresponsabilité écologique est pour moi le dessalement d’eau de mer : on utilise (beaucoup) d’eau pour produire une énergie qui sert à produire (beaucoup moins) d’eau pour la consommation locale. Non mais ALLO quoi ! Cet usage doit se limiter à l’essentiel et non au confort… La bonne nouvelle est que la production d’électricité éolienne est (très) sobre en eau : 190 fois plus sobre que le Gaz Naturel à production d’énergie constante.  520 fois plus que le nucléaire.

Nous aurions aussi pu parler de la dépendance de l’agriculture à l’eau (toutes les productions ne sont pas égales), des nouvelles technologies de dessalement d’eau de mer qui se disent moins énergivores… Je n’ai pas vraiment de chute (d’eau) pour conclure ma chronique. Ne soyez plus triste quand il pleut, ce sont des briques de vie qui vous tombe sur le coin de la figure. Souriez, vous êtes mouillés !

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La Vendée au dessus du « l’eau »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 23 mars 2014

CaptureCette semaine, c’était la journée internationale de l’eau. Alors que 768 millions de terriens sont encore exclus de tout accès à une source d’eau améliorée, la France a elle aussi ses propres bugs. Selon une enquête de 60 millions de consommateurs, nos 850 000 km de réseau de tuyaux enfouis sont en mauvais état. Nous perdrions 1.3 milliard de m3 de bonne eau consommable par an (l’équivalent de 430 000 piscines olympiques).

Pas de quoi être fier globalement mais localement la gestion vendéenne a été reconnue dans le cadre de cette enquête pour sa grande qualité (voir encart à droite). C’est une grande fierté pour l’un des plus grand syndicat de gestion d’eau de France. 

Cette satisfaction locale ne doit pas cependant pas faire oublier l’ampleur des enjeux qui nous attendent. Plus que jamais l’enjeu énergétique et l’enjeu « disponibilité en eau » sont liés (à lire absolument, article des Échos sur le sujet : lien).  La demande d’énergie, deuxième poste de consommation d’eau au monde, va croître d’un tiers d’ici 2035, soulignent les experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, basée à Paris (source REUTER).

« L’électricité va compter pour le plus gros morceau de l’augmentation de cette demande en énergie et 90% de la production d’électricité est gourmande en eau« , a expliqué l’auteur de ce rapport, Richard Connor, lors d’une rencontre avec des journalistes.

Une bonne nouvelle dans ce noir tableau : les sources d’énergie renouvelables sont moins coûteuses en eau et l’hydroélectricité offre encore un potentiel significatif de développement (rappelons que l’hydroélectricité est la première production d’énergie renouvelable dans le monde avec 16 % des besoins énergétiques sur le globe).

Capture

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour terminer ce panorama aqueux, je vous recommande la lecture d’un post du Huffington post (lien) sur la relation forte agriculture et eau.

Saviez-vous qu’il faut 454 litres d’eau pour 1 kg de maïs grain, 590 litres pour 1 kg de blé, 900 litres pour 1 kg de soja, 5263 litres pour un kg de coton ?

Ci-dessous une jolie infographie sur le sujet issu de cet article.

Capture

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au fait, pour les étourdis : il ne vous reste pas longtemps pour allez voter. GO !

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Les Pays de la Loire en tête de pont sur le sujet des Energies Marines

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 30 avril 2013

Les régions des Pays-de-la-Loire et Bretagne n’ont pas en commun que les projets d’aéroport mal montés. Ces deux régions sont en effet particulièrement bien positionnées pour développer et industrialiser une filière « énergie marine » aujourd’hui quasiment inexistante au niveau international. Ces dernières nous offrent (potentiellement pour le moment) quelques chose que le vent et l’ensoleillement ne peuvent pas nous proposer : une régularité de production d’énergie renouvelable. 

Un article complet de www.techniques-ingenieur.fr nous éclaire sur le potentiel de la filière :

Avec les connaissances actuelles, on estime le potentiel de puissance totale du pays, hors éolien en mer, exploitable à moyen terme, entre 3 et 5 gigawatts (GW). À lui seul, le potentiel hydrolien exploitable se situe entre 2 et 3 GW, ce qui en fait le deuxième gisement hydrolien d’Europe.

[...] La France s’est fixé comme objectif l’installation d’une capacité de production électrique en mer de 6 000 MW en 2020. Ces installations assureront alors 3,5 % de la consommation électrique du pays.

La France est passée à côté du développement industriel des énergies nouvelles que sont le photovoltaïque et l’éolien; peut-être pouvons nous « en être » sur les énergies marines ? Le 25 février dernier, notre ministre de l’Ecologie a lancé politiquement le mouvement en présentant un « plan de développement des énergies marines ». Plusieurs études vont notamment être lancées pour préparer l’exploitation commerciale de fermes hydroliennes.

La région Pays-de-la-Loire se veut leader sur le sujet; un site dédié témoigne de cette ambition. Bien que très orienté « éolien off shore », l’ambition dépasse la volonté de dompter le vent marin. La cible est aussi sous l’eau. Le bassin de houle de l’école centrale de Nantes est à ce titre assez unique.
Les Pays de la Loire en tête de pont sur le sujet des Energies Marines dans A L'OUEST capture6

 

Mais de quoi parle-t-on exactement ?

1- les hydroliennes

Présentation faite par le site de www.energieactu.fr

Le principe de cette technologie est d’utiliser les courants sous-marins naturels sans avoir recours à la rétention d’eau. Le principe de fonctionnement est le même que celui des éoliennes, à savoir transformer l’énergie cinétique d’un courant en énergie mécanique en faisant tourner des pâles qui entrainent un alternateur produisant de l’électricité.  « On estime qu’il faut un courant de 4 nœuds, soit 2m/s, pour qu’une hydrolienne soit efficace. Les courants transcontinentaux trop loin des côtes ne sont pas pratiques, c’est pourquoi nous utilisons les courants des marées », explique Jean-François Daviau, président de Sabella qui prépare l’installation d’une ferme hydrolienne au large de l’île d’Ouessant en Bretagne. [...]

Considérées comme une source d’énergie propre, les hydroliennes ont plusieurs avantages. Le principal est que la marée est un phénomène astral parfaitement prédictible. Il est donc possible de prévoir exactement la quantité d’énergie produite. Les courants marins constituent aussi une ressource plus intéressante que l’air, l’eau ayant une densité 1000 fois supérieure. Enfin, immergées en mer, les hydroliennes n’entraînent pas de nuisance visuelle et ont été pensées pour ne pas gêner la navigation des bateaux. D’un point de vue économique, cette technologie a aussi l’avantage d’avoir un coût de maintenance très faible.

hydrolienne_d10 dans ENERGIE

 

 

2- L’énergie houlomotrice ou comment capter l’énergie des vagues

Je vous recommande de parcourir le site de France Énergie Marine pour creuser le sujet. J’en ai issu la présentation ci-dessous :

L’énergie houlomotrice ou énergie des vagues désigne la production d’énergie électrique à partir de la houle, c’est-à-dire à partir de vagues successives nées de l’effet du vent à la surface de la mer et parfois propagées sur de très longues distances. Il existe différents dispositifs pour exploiter cette énergie. De nombreux systèmes sont actuellement à l’étude, certains sont déjà commercialisés mais aucun n’est arrivé au stade de la maturité industrielle.

La Région Pays-de-la-Loire a mis en ligne, sur son site un film présentant le projet SEM – REV : lien

capture5 dans H20

Le 26 novembre 1966, le général de Gaulle inaugurait l’usine marémotrice de la Rance. Cette dernière produit aujourd’hui encore près de 60% de la production d’électricité bretonne (qui ne produit, il est vrai que 9% de sa consommation…). Plus de quarante ans plus tard, on peut espérer que l’aventure de l’énergie marine continue et prenne de l’ampleur.

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Ouest France se jette à l’EAU…

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 20 mars 2013

Ouest France a publié ce jour un important dossier sur la ressource en eau, mixant approche locale et approche globale. Intéressant.


Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale

 

Plusieurs informations ont retenu mon attention :

  • Notre hiver pluvieux aura eu l’immense avantage de recharger les nappes. 82% d’entre elles ont des valeurs égales ou supérieures à la normale, alors qu’il y a un an, nous étions à 80% des nappes en valeur inférieure à la normale !
  • Je suis un peu désespéré de la faible valeur que nous apportons à l’eau. 1/2 du dossier parle du prix de l’eau : pour expliquer les différences de prix entre les communes et nous démontrer que 4 € pour 1000 L d’eau est trop cher… Comment expliquer dans le même dossier que l’accès à l’eau n’a pas de prix, mais que 4 €/m3, c’est quand même trop cher… Je pense, comme pour l’énergie, que la faible valeur du m3 d’eau n’encourage pas les économies.
  • Pas un mot sur les résultats intermédiaires de l’étude de faisabilité du projet d’usine de désallement d’eau de mer vendéen, mais un article sur la performance des « Majors » française à l’étranger sur ce sujet. Je suis un peu déçu…
  • Clin d’œil à un vieux post de janvier 2012 (lien) où je présentait la technologie de l’entreprise TMW, sans savoir qu’il s’agissait d’une entreprise angevine ! Longue vie à TMW !

 

Allez, un verre d’eau et au lit.

 

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Impacts environnementaux du dessalement d’eau de mer

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 17 février 2013

Dans ma quête d’information sur les enjeux environnementaux des procédés de dessalement d’eau de mer, en échos notamment au projet vendéen d’usine envisagé aux Sables d’Olonne (lien post précédent), voici quelques informations glanées sur le site www.ecotoxicologie.fr qui a consacré un article plutôt bien documenté au sujet (lien).Le focus est ici porté sur la pollution des milieux plus que sur l’enjeu énergétique, mais c’est une approche complémentaire intéressante.

Je retiens notamment l’explosion du nombre d’usines de dessalement dans le monde. 50% d’entre elles bénéficient du procédé d’osmose inverse (plus économe en énergie que la distillation).

Utilisation de l'eau de mer en Espagne

 

Autres informations intéressantes de mon point de vue :

  • Prélever dans des puits côtiers s’avère plus efficace que prélever directement en mer. En effet, les filtres naturels que sont les couches de sables « évitent » un certain nombre de traitements physico-chimiques. Le seul problème, c’est que les puits ne sont pas en mesure de satisfaire au besoin des usines, gourmandes en hauts débits de prélèvement.
  • En terme d’atteinte directe au milieu, il semble qu’elles soient de quatre ordres : la collision d’organismes marins contre les tambours tamiseurs (préleveurs), la destructions des phyto et zooplanctons qui ne sont pas « filtrables » sans destruction, les pollutions chimiques et la modification définitive des équilibres écologiques des zones de rejets de saumures.
  • Ces rejets des saumures en mer sont, selon les auteurs, les principales causes de dommages :

La forte salinité des eaux de rejets est à l’origine des principaux impacts des usines de dessalement sur les écosystèmes marins. Le rejet de saumure dans la mer aboutit en effet à la formation d’un système stratifié de couches de plus en plus salées vers le fond (cf. schéma ci-dessous) . Une couche sursalée recouvre le fond, induisant une diminution du taux d’oxygène des sédiments et une augmentation de la turbidité de l’eau de fond (l’eau devient moins transparente). Dans certains cas et en fonction des courants marins locaux, 40% de la zone environnante est recouverte de sel (UNEP, 2003). L’ensemble de ces modifications du milieu marin peut avoir plusieurs conséquences : les espèces photo synthétiques benthiques sensibles(organismes du fond de mer qui puisent leur énergie de la lumière) ne peuvent plus se développer et meurent, tout comme les larves et juvéniles de la faune locale.

Impacts environnementaux du dessalement d'eau de mer dans H20 capture6

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Le voyage de goutte d’eau

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 22 août 2012

Aujourd’hui, ma première envie est de partager tout le bien que je pense de la décision du jour qui consiste à baisser les taxes sur les carburants (lien article du Figaro)… On va résoudre notre problème de dépendance avec ça ! Pour ne pas tendre vers le commentaire politique, je suis près à tout, même à vous parler de musique pour enfants ! Au boulot :

Au rayon chansons qui causent d’environnement, je vous ai proposé récemment du « hard » avec HK et les saltimbank (lien). Pour équilibrer, je vous emmène du côté de la maternelle avec un disque « artisanal » (et local) de grande qualité que j’ai découvert via l’école de mes filles et dont les chansons me poursuivent jusque tard dans la nuit…

Les vingt chansons du CD en question sont destinées à un public très jeune (3 – 6 ans ?). Le contenu pédagogique est très pertinent : du cycle de l’eau à l’importance de l’économie d’eau dans les gestes du quotidien (« fermons tous les robinets« ), tout y est. Je fais enfin mouche avec mes arguments de vieux « c.. » à la maison grâce à CRISTALE et aux Z’ANIMOUILLES.

 

Le voyage de goutte d'eau dans H20 Capture7

Merci donc à Mr Bourgouin des Acteurs en Herbes pour cette production.

Si vous n’avez pas d’enfants à éduquer mais que vous avez des cadeaux à faire à des plus jeunes que vous, c’est toujours plus intelligent qu’une après-midi au Mac Do…

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Notre relation à l’eau évolue…

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 4 juillet 2012

Actu-environnement vient de produire (comme souvent) un excellent dossier thématique sur le thème des évolutions de notre relation à l’eau (lien).

http://www.sticknet.fr/1663-4269-thickbox/sticker-goutte-d-eau.jpg

Ça peut faire rire à un moment où 99 % de la population française est stressée de voir autant de nuages et de pluie dans son quotidien, mais 2011 est une année qui restera avec 1976 comme l’une des années les plus sèches de notre histoire contemporaine. Malgré une grande disparité géographique, la tendance est clairement peu encourageante pour les années à venir… notamment du fait de l’augmentation constante de notre niveau de consommation (nous en sommes en moyenne à 150 L par jour et par personne !).

Pour répondre à ce contexte, un des articles proposé revient sur l’un des dossiers législatifs ouverts par la précédente mandature : la facilitation réglementaire pour les agriculteurs du stockage artificiel d’eau. On ne connait pas encore la suite qui sera donnée à ce « moins de réglementation », qui est peut-être moins méchant qu’il n’en parait de prime abord. Je ne suis pas « fan » de la dérèglementation mais je pense que le stockage d’eau réparti sur le territoire répond bien à un pays qui bénéficie sur l’année d’apports pluviométriques significatifs et qui est un grand producteur agricole.

D’autres articles abordent une gestion plus responsable et innovante de l’eau, mais pour finir je choisis bien sur de revenir sur le dessalement d’eau de mer (sujet qui m’est cher…). On y parle donc du seul projet de dessalement d’eau de mer métropolitain : celui des Sables d’Olonne. Extrait : « Le projet des Sables-D’olonne, porté par le département, le syndicat Vendée eau et le Syndicat départemental d’énergie et d’équipement de la Vendée (Sydev), doit palier un manque d’eau évalué à 4 millions de m3 en 2025. Il pourrait aboutir à la construction d’une usine d’une capacité de 10 à 20.000 m3 d’eau douce par jour d’ici 2020. Néanmoins, le choix n’a pas encore été définitivement arrêté et fin 2011, une étude de faisabilité technique, juridique, financière, énergétique et environnementale a été financée pour quelque 105.000 euros par la région Pays-de-la-Loire et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. Parmi les questions en suspend, celle de l’alimentation énergétique est cruciale : le projet envisage le recours aux énergies renouvelables ce qui porte la facture totale à plusieurs dizaines de millions d’euros. » 

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Exposition virtuelle sur l’eau en Vendée

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 7 mai 2012

Je parle souvent avec « réserve » du projet d’usine de dessalement d’eau de mer porté par le Conseil Général de la Vendée (voir post précédent). Ce coup-ci, je veux valoriser et recommander un portail Internet mis en ligne très récemment par le Conseil Général de Vendée présentant une « exposition virtuelle » sur le thème de l’eau. Une approche pédagogique, complète et accessible sous une forme très ergonomique. Le site permet une approche par bassin versant avec des images très agréables.

Je trouve remarquable qu’un Conseil Général puisse être acteur de l’information de son public sur un sujet comme la préservation de la ressource en eau avec des outils « de notre temps ». Bravo !

Je n’ose même pas penser à mal et imaginer une introduction « douce » au projet de dessalement. Ce serait du mauvais esprit.

Ce site est à visiter (lien sur l’image).

 

Exposition virtuelle sur l'eau en Vendée dans A L'OUEST Capture9

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Projet de dessalement d’eau de mer en Vendée (suite)

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 5 mai 2012

Le projet passe une nouvelle étape. L’étude de faisabilité a été confiée au groupe d’ingénierie lyonnais Merlin. L’agence de l’eau Loire-Bretagne et la région des Pays de la Loire financent à hauteur de 40% chacun le coût de cette étude (107 K€).

Les conclusions seront rendues au printemps 2013. (source : Lettre API (La) 13/04/12 p.2 )

Un projet de dessalement d'eau de mer en Vendée dans ACTUALITE 5292412-l-39-usine-de-dessalement

Je me permets de continuer le partage d’information autour de mes investigations sur le sujet. Je vous recommande la lecture d’un article paru sur le site de La Recherche (lien article). Vous y trouverez notamment un inventaire objectif des impacts environnementaux des installations existantes. Bien que cet article date un peu (la technologie peut évoluer en 3 ans), voici quelques ordres de grandeur pour « savoir » de quoi on parle :

  • « l’évaporation par distillation, héritée de la production d’eau douce sur les bateaux, consomme jusqu’à deux fois plus d’énergie que la plus moderne, la séparation par membrane ou osmose inverse »
  • « Une usine à osmose inverse de petite taille produit environ 25 000 mètres cubes par jour d’eau douce. Pour cela, elle consomme 100 000 kilowattheures par jour. »
  • « les usines de dessalement actuellement à l’étude en Californie augmenteraient la dépense énergétique nécessaire à la production d’eau potable de 5 % par rapport à son niveau de 2001″
  • « la facture énergétique pèse sur le prix de vente, qui reste élevé : 0,4 à 0,80 euro le mètre cube pour l’osmose inverse et de 0,65 à 1,80 euro pour la distillation »
  • « Malgré les nombreux atouts du dessalement, son impact environnemental demeure donc une préoccupation majeure. Ses avantages et inconvénients doivent être évalués en termes de coûts et bénéfices, sociétaux et environnementaux, et comparés aux autres procédés de production d’eau douce »

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Dessalement d’eau de mer : veille internationale

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 3 mars 2012

Dans la série « veille » sur le procédé de dessalement d’eau de mer, je vous propose deux articles récents sur le sujet :

- le premier vient du Maroc dans le cadre d’une réunion internationale réunissant 200 professionnels (lien). Extrait :

« Le dessalement, eu égard aux coûts engendrés, «ne semble pas en soi la solution aux problèmes futurs de l’eau au Maroc mais ne peut qu’être une solution complémentaire et même ultime», a précisé Ben Saïd [directeur général de l'Institut international de l'eau et de l'assainissement], lors de l’ouverture des travaux d’une rencontre internationale sur le dessalement et le développement durable, organisée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI. Avant le dessalement, il faut puiser toutes les autres solutions notamment la réutilisation des eaux usée traitées, l’amélioration des rendements des réseaux, l’économie de l’eau et ce dans le cadre d’une vision intégrée entre les différents secteurs usagers (alimentation en eau potable, irrigation et réutilisation des eaux usées traitées), a-t-il expliqué, ajoutant que le choix de «l’option dessalement doit être replacé dans le cadre d’une stratégie globale». »

 

- le second article concerne la Chine. On y prévoit une coissance très importante du procédé pour répondre à un déficit en eau douce très problématique (lien). Extrait :

« La Chine devrait disposer d’une capacité de dessalement comprise entre 2,2 et 2,6 millions de mètres cube par jour d’ici la dernière année du douzième plan. Une augmentation fulgurante puisque la capacité installée est actuellement de 640 000 mètres cube / jour. »

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