Illustration d’un projet de production d’énergie par méthanisation : « Fontenay Biogaz »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 26 septembre 2012

Le biogaz est une source d’énergie peu utilisée qui provient de la dégradation de la matière organique en l’absence d’oxygène. Constitué principalement de méthane et de gaz carbonique, c’est un puissant gaz à effet de serre. Technologiquement, il est possible d’intensifier le phénomène en faisant de la méthanisation en « digesteurs » où cette dégradation est contrôlée.  L’ADEME estime que le biogaz en résultant pourrait couvrir 10% de la consommation nationale de gaz (la France est actuellement importatrice de gaz à plus de 90%).


Ci-dessous un petit dessin pompé sur une publication du Club Biogaz de l’ATEE à parcourir pour mieux comprendre : « Vers l’Autonomie Énergétique des Territoires/ Méthanisation et Biogaz : une filière d’avenir« .

 

Illustration d'un projet de production d'énergie par méthanisation :

Le problème est notamment le coût des projets et la difficulté de délais de mise en œuvre (beaucoup d’acteurs, des structures juridiques à concevoir, un statut « Installation Classée » à présenter à l’administration…) . Bref, on ne peut pas dire que les projets soient très nombreux et lorsque j’ai eu connaissance du projet de Fontenay le Comte (85), je me suis dit qu’il serait bon de le valoriser :

Fontenay Biogaz est un projet porté historiquement par 3 exploitants agricoles avec le soutien de la communauté de commune de Fontenay le comte, la chambre d’agriculture et le SyDEV. Ils ont été rejoints en 2011 par l’entreprise locale Bodin Assainissement. Le projet de méthanisation de 230 kWh est dimensionné pour alimenter en chaleur la piscine intercommunale. Une chaufferie bois complémentaire de 1 MW permet d’étendre la desserte aux 400 logements sociaux collectifs à proximité ainsi qu’au collège public et une salle de sport communale, grâce à un réseau de 1 250 m de long. Le bilan énergétique est de 1,7 GWh d’électricité injectée au réseau et 3,7 GWh de chaleur. La chaleur distribuée est à 92 % d’origine renouvelable dont 32% provenant de la méthanisation et 60 % provenant de la chaudière bois. Le projet est dimensionné à 3,3 millions d’euros.

Et cerise sur le gâteau, une partie du financement (20 000€) est assurée par le citoyen dans le cadre du projet Énergie partagée donc je vous ai déjà parlé. Si, c’est pas ça le Développement Durable ! Vous pouvez encore contribuer à son financement me semble-t-il.

source : http://www.energie-partagee.org/fontenay-biogaz

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Entropie trop ignorée

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 5 septembre 2012

A deux reprises dans ma semaine, le mot « Entropie » s’est insinué dans mes pensées :

=> lors de la lecture en cours de l’ouvrage « Une nouvelle conscience pour un monde en crise : vers une civilisation de l’empathie » de J.Rifkin que je commenterai prochainement (lorsque j’aurai démêlé l’énorme pelote de connaissances et de prospectives qu’il contient) dont j’ai repris quelques éléments ci-dessous

=> dans le dernier post désespéré de Oilman à ne pas manquer dont je tire une citation ci-dessous.

Je crois donc qu’il est nécessaire de contribuer à la réparation de l’injustice qu’est l’ignorance partagée sur cette loi majeure de la thermodynamique. Une vérité qui dérange en quelque sorte…

Entropie trop ignorée dans DEFINITION recyclage

Les deux premières lois de la thermodynamiques décrivent la vérité absolue suivante : « l’énergie totale de l’Univers est constante et l’entropie totale s’accroit continuellement« . L’énergie ne peut être ni créée, ni détruite… mais elle change de forme continuellement et (malheureusement pour nous) toujours d’un état « disponible » vers un état « indisponible ». L’énergie libérée lors de la combustion du morceau de charbon ne sera jamais restituée. Cette perte d’énergie utilisable se nomme Entropie. 

Pourtant nos sociétés s’organisent en convertissant de manière permanente l’énergie disponible qu’elles tirent des ressources naturelles en énergie utile (à nos voitures, nos maisons, nos productions d’écrans plats…). Et quand on commence à ressentir la fragilité des ressources qui nous permettent de maintenir notre système à flot, le carburant augmente, les précaires énergétiques se multiplient…

Ce qui faisait dire à l’économiste Nicholas Georgescu-Roegen en 1971 :

« Chaque fois que nous produisons une voiture, nous détruisons irrévocablement une quantité basse entropie [ie. d'énergie utile impossible à reconstituer] qui, autrement, pourrait être utilisée pour fabriquer une charrue ou une bêche. En d’autres termes, chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d’une baisse du nombre de vies humaines à venir.« 

Tout est écrit dans la thermodynamique… ça donne pas de solution à nos urgents problèmes sociétaux, mais c’est « une » vérité à ne pas ignorée…

 

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Economie de fonctionnalité mise en application

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 22 avril 2012

En septembre dernier, j’introduisais la notion d’économie de fonctionnalité (lien post en question) : consommer un service plutôt que devenir propriétaire du produit associé devant permettre une mise en cohérence des intérêts du vendeur, de l’acheteur et de notre bonne vieille planète.

Le numéro 36 de TERRA ECO (mai 2012) présente une initiative qui nous vient des Pays-Bas et qui me parrait aller dans le sens de l’industrialisation de l’économie de fonctionnalité. En fédérant des entreprise qui acceptent de « jouer le jeu », TURN TOO propose aux consommateurs de louer des services habituellement achetés (moquette, vêtements, céramique…). Le producteur est responsable de son produit jusqu’à son élimination finale (elle est donc planifiée par le producteur). 

 

Economie de fonctionnalité mise en application dans CAS D'ENTREPRISES diagrammen.0081small

Qui se lance en France ?

 

A consulter sur le sujet : http://www.agora21.org/transitions/community/pg/groups/2901/clef-club-dacteurs-economie-de-fonctionnalite/

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Réseaux Intelligents : état de l’art

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 17 mars 2012

L’excellente lettre de veille environnementale ACTU-ENVIRONNEMENT a mis en ligne récemment un dossier sur les SMART GRID (lien) qui fait pour moi directement écho à l’une des préconisations (vision ?) du dernier livre de Jeremy Rifkin (lien vers le post commentant ce livre). Extraits.

Réseaux Intelligents : état de l'art dans DEFINITION smart-grid1

« Les réseaux intelligents ou smart grids apparaissent de plus en plus comme la solution qui permettra d’adapter la consommation de flux (énergie, eau) à leur production. Cette solution est d’autant plus attendue dans le domaine de l’électricité que les réseaux vont devoir à moyen terme évoluer du fait de la multiplication des points de production décentralisés notamment pour la production d’énergie renouvelable, l’arrivée des véhicules électriques ou encore l’ouverture du marché de l’énergie. Selon un récent rapport du cabinet Pike Research, le marché des smart grids devrait peser 200 milliards de dollars d’ici à 2015, et ce uniquement pour les réseaux de distribution d’électricité  »du futur ». Selon Bruxelles, plus de 5,5 milliards d’euros auraient déjà été investis dans environ 300 projets européens de réseaux intelligents ces dix dernières années« .

Nous ne sommes déjà plus dans l’expérimental mais les freins techniques, sociaux et politiques restent nombreux. L’ultra-centralisation à la française n’est pas du tout favorable aux SMART GRID. L’Europe semble y coire et investit dans cette nouvelle technologie. En France, quand on parle de SMART GRID, c’est pour les DOM-TOM ! Pourtant…

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Topo « Greenwashing »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 12 janvier 2012

Au moment où Vodafone McLaren Mercedes communique sur le fait qu’elle est la première équipe de F1 neutre en carbone au monde (parce qu’elle a mesuré, optimisé peut-être mais compensé surtout !), on peut se poser la question de la maturité des publicitaires en matière de « communication responsable ». Ce post fait aussi écho à la publication récente par l’Ademe d’un guide sur la Communication responsable source de valeurs (lien).

 

Vodafone McLaren Mercedes MP4-22 Formula 1 Car

Tout d’abord précisons ce que nous entendons par « Greenwashing ». Le greenwashing (que l’on pourrait traduire en français par éco-blanchissement) est un procédé de marketing utilisé par une organisation dans le but de donner à l’opinion publique une image écologique responsable, alors que les actions menées sont souvent dérisoires. Un abus de confiance donc…

Heureusement, cette dérive est de plus en plus traquée par les Associations et les amateurs « éclairés ». Preuve en est, le succès du prix « Pinocchio » (lien) organisé par les Amis de la Terre. Les entreprises aiment peu apparaitre dans ce type de palmares !

Une instance officielle est aussi chargée de surveiller ce critère. Il s’agit de l’Autorité de Régulation des Professionnels de la Publicité (ARPP). Indépendante des pouvoirs publics, l’ARPP est administrée par les trois professions impliquées dans la production et la diffusion des campagnes publicitaires : les annonceurs, les agences et les médias. Elle regroupe, autour des professionnels de la publicité, outre ses services opérationnels, dont l’une des missions est d’informer régulièrement le public et les adhérents sur l’évolution et l’évaluation de la déontologie professionnelle, des instances associées.

A consulter :

Le Conseil de l’Ethique Publicitaire (CEP) : www.cep-pub.org
Le Conseil Paritaire de la Publicité (CPP) : www.cpp-pub.org
Le Jury de Déontologie Publicitaire (JDP) : www.jdp-pub.org

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Topo GHG Protocole

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 8 janvier 2012

Le GreenHouse Gas Protocol (GHG Protocol), ou Protocole des gaz à effet de serre (Protocole des GES) a été initié en 1998 par le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) et le World Resources Institute. Il est développé en partenariat avec des entreprises, des ONG et des gouvernements, afin de créer de nouveaux outils de mesure et d’action pour lutter contre le changement climatique.

Topo GHG Protocole dans DEFINITION ghgp_logo_2011

Les deux méthodologies, GHG Protocol et Bilan Carbone®, comportent les mêmes étapes essentielles à une démarche de réduction des émissions de GES :

1- L’inventaire des émissions directes et indirectes d’un site, d’une entreprise ou d’une collectivité

2- L’analyse des postes émetteurs les plus importants

3- L’établissement des pistes d’action de réduction et leur hiérarchisation en fonction de leur potentiel de réduction et de leur faisabilité dans le temps

Alors que le Bilan Carbone® a une approche globale, le GHG Protocol est établi par filière d’activité. Pour présenter simplement la différence entre le Bilan Carbone et le GHG Protocol, je reprends un passage du rapport Havard (lien) qui a précédé la publication du décret relatif à l’obligation de réaliser un bilan des émissions de gaz à effet de serre (rapport de grande qualité) :

« Pour moi le Bilan Carbone est une démarche générale (du puits à la roue) et un utilitaire Excel qui donne des sorties toutes faites. Le GHG Protocol est un guide qui dit ce que doit être une approche organisationnelle de l’entreprise (processus) et quelques tableaux Excel, plutôt moins bien faits que le bilan carbone. Les deux choses se différencient sur la qualité de leurs utilitaires et sur le rangement. La grille de sortie diffère : dois-je prendre les émissions en fonction de qui les utilise (version Ademe) ou de qui les possède (GHG Protocol) ? »

La méthode GHG Protocol (lien vers le site internet) se veut plus proche de la norme ISO 14064 et dispose d’un niveau de reconnaissance internationale plus fort.  Les découpages méthodologiques ne sont pas exactement les mêmes. Les 3 « scope » de l’ISO 14064 s’imposent de plus en plus dans les communications externes. Il faut d’ailleurs noter que la note méthodologique précisant l’application du décret Bilan Carbone (lien post précédent) ne fait plus référence au Bilan Carbone de l’ADEME mais au GHG et à ISO 14064.

GPGP-scope dans GES

Plusieurs modules du GHG Protocol sont en ligne :

Empreinte carbone « organisation » : dernière édition française date de 2001… donc réservé aux anglophones, comme tout ce qui suit.

- Empreinte  carbone « projet » : est un outil qui permet de calculer les réductions des émissions de gaz à effet de serre engendrées par un projet.

- Empreinte carbone « produit »: nouveauté destinée à évaluer les l’ensemble des émissions carbone rejeté tout au long du cycle de vie d’un produit ou d’un service.

- Empreinte carbone « supply chain »:  nouveauté qui complète les précédents et sert à calculer l’empreinte carbone d’une  organisation suivant la méthodologie du GHG protocol en incluant le scope 3 (chaine de fournisseurs et utilisation des produits)

Pour en savoir plus, une seule adresse : http://www.ghgprotocol.org/

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Zoom sur les Certificats d’Economie d’Energie

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 14 décembre 2011

Bien que le dispositif ne soit pas nouveau (il date de 2005), le fonctionnement des Certificats d’Economie d’Energie n’est pas très bien connu.

 

Pour simplifier, il s’agit d’obliger certaines entreprises qui fournissent de l’énergie (les « gros » comme EDF et  GDF mais aussi depuis début 2011, les 2000 « petits » fournisseurs de fuel domestique et une quarantaine de distributeurs de carburant automobile)  à financer par tous les moyens  et au prorata de leur contribution indirecte, les économies d’énergie « ailleurs ».

 

Zoom sur les Certificats d'Economie d'Energie dans DEFINITION Capture1

 

Ces économies peuvent être achetées sur un marché spécifique mais aussi peuvent être générées auprès de leur client en finançant des opérations reconnues par l’autorité publique. Par exemple, accompagner le consommateur dans le changement de sa chaudière, l’isolation de ses bâtiments…

Un site internet (www.emmy.fr) est dédié à l’élaboration du registre des CEE.

Dans sa dernière lettre d’information le ministère indique que depuis la mise en place du dispositif, un total de 5 478 décisions ont été délivrées à 950 bénéficiaires, pour un volume de 216,8 TWh (économisé). Le dispositif donne globalement satisfaction même si l’administration des nouveaux « obligés » de l’année (les « petits ») semble prendre du retard.

 

De plus, si la mise en place de CEE est facile pour la grande distribution qui y trouve un intérêt commercial évident (Leclerc a communiqué largement sur les aides apportées aux consommateurs dans leurs travaux d’isolation et aurait ainsi versé quelque 10 millions d’euros à 30.000 particuliers depuis septembre 2010), la mise en place du dispositif pour les distributeurs exclusifs de carburant est plus difficile.

 

Pour en savoir plus : document de l’Ademe décrivant les CEE

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La Géo-ingénierie : notre dernière chance ?

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 4 décembre 2011

Voilà pas 1 mois que je connais l’existance de la Géo-Ingénierie que j’en trouve de toutes les couleurs dans ma veille sur le net. Le principe est le suivant : à défaut de nous appuyer sur des décisions structurelles (et donc politiques) pour diminuer les émissions de CO2 et avoir une chance de ne pas dépasser les 2°C de réchauffement climatique d’ici 2050, laissons les plus fous de nos scientifiques proposer des solutions « hors normes » et espérons que ça marche!

Ca me fait un peut penser à la dernière demi-heure d’un film d’action américain où le héro est capable de sauver le Monde avec un truc de fou qui n’a « raisonnablement » aucune chance de marcher.

La Géo-ingénierie : notre dernière chance ? dans DEFINITION geo-trouvetout

 

Certaines « offres » seront mêmes présentées à Durban au sein de la grande conférence sur le climat dont les médias n’ont que faire (le quota a été utilisé pour Copenhague).

Deux points de vue s’offre à nous :

1- on n’est vraiment bien mal engagé pour prendre au sérieux ces projets et pleurons

2- il est bon de rire et après tout… Pourquoi pas ?

 

Je partagerai sur ce blog les dernières « Géo-Ingénieries » dans une rubrique dédiée.

 

Pour commencer le rapport du Solar Radiation Management Governance Initiative récemment mis en ligne présente des travaux totalement orientés autour de la diminution artificielle des radiations solaires (et donc de la diminution de la source de chaleur). Comment faire ? C’est pas très compliqué, il suffit de mettre en place des miroires géants entre le Soleil et la Terre ou encore de travailler au « blanchiement des nuages ». Au boulot.

 

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Le Développement Durable pour les nuls

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 18 octobre 2011

Cette journée est un grand jour pour moi puisqu’elle marque mon retour sur les bancs de l’apprentissage ! En commençant le Cycle des Hautes Etudes en Développement Durable, je compte bien élargir mon champs de vision sur le sujet.

Dans ce cadre, j’ai redécouverts un film d’animation de grande qualité en accès libre sur le web : l’Histoire des Choses : lien.

Ce travail d’animation a l’énorme intérêt de sensibiliser au Développement Durable dans une forme ludique, multi-thématique et très imagée. Accessible à tous sans modération, et tant pis pour les approximations ou vérités simplistes. C’est du beau boulot.

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L’obsolescence programmée est elle incontournable ?

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 8 octobre 2011

La lecture d’un article  plutôt pertinent sur l’obsolescence programmée (lien) m’a donné envie d’approfondir ce sujet souvent « tabou » en industrie.  Il fait référence à un reportage passé sur Arte en Février dernier (lien).

Lorsque l’on engage une Analyse de Cycle de Vie, on est souvent surpris de l’impact très important que peut prendre la durée de vie du produit considéré. Mon produit contient du plastique ? si sa durée de vie est plus longue que son concurent en matière « naturelle », son impact environnemental se trouve « divisé » par l’unité de temps considérée et donc il peut devenir concurrentiel (du point de vue de l’impact environnemental). Dans un monde idéal, nous devrions donc produire des produits à longue durée de vie et pour atteindre cet objectif, éventuellement, organiser la réparation du produit en question.

« Dans la vraie vie », la tentation est grande pour le concepteur – fabriquant de ne pas « se pénaliser » en mettant sur le marché des produits qui ne seront pas renouvelés rapidement. Je ne pense pas que le plus souvent il s’agisse d’une stratégie assumée (je ne l’ai jamais vu) mais une simple adaptation au marché de référence. Le cas le plus parlant : le premier Ipod disposait d’une batterie de 18 mois non remplaçable imposant au consommateur de racheter un appareil neuf. C’est pas très responsable mais très efficace commercialement.

Qui n’a jamais été surpris du coût excessif de réparation de son imprimante, de son téléviseur, de sa machine à laver ?… et au final a acheté un matériel neuf !

Soyons juste et positionnons nous du côté de l’industriel. Un temps de renouvellement  »raisonnable » permet, outre le chiffre d’affaire généré et les heures travaillées associées pour les salariés (ça compte dans le Développement Durable !), de justifier de lourds investissements en terme d’innovation, qui peuvent eux aussi générer des gains environnementaux notamment…

Certaines entreprises font par ailleur de la durée de vie de leurs produits une valeur intrinsèque de l’objet ou de la marque(Gautier par exemple qui organise et permet donc les démontages – remontages successifs de ses produits), ce qui peut s’avérer gagnant sur des marchés où l’acheteur accepte de valoriser cette caractéristique. La clef est en partie là : l’attente du marché.

Reste à donner une information accessible au consommateur sur la « réparabilité » ou la « durée de vie » du produit qu’il est prêt à acheter. On attend un peu ça de l’affichage environnemental qui est en cours de mise en place.

L’obsolescence programmée est pour moi un sujet à ne pas isoler des réflexions qui touchent à la Responsabilité Globale, même si le sujet est sensible et ne peut se faire à contre-courant des intérêts économiques immédiats des entreprises. Celles qui demain se diffencieront sur la durabilité de leur produit, l’organisation de leur réparation, voir de leur recyclage ont tout à gagner. 

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