Chronique Ecolo-Buissonnière n°28 : Brèves de comptoir
Posté par Jean-Luc DOTHEE le 4 mars 2020
Cette chronique est la dernière des quatre chroniques proposées aux candidates nantaises aux Municipales 2020. Je n’ai pas écrit les chroniques en lien avec le programme ou le profil des candidates présentes au moment du méfait.
Le son est ICI.
C’est dommage…
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Vraiment dommage pour vous Mme : c’est la moins bonne de mes 5 dernières chroniques que je vous propose là !
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J’aurai bien aimé vous livrer un opus d’une meilleure facture, d’autant plus que mes précédentes chroniques, autant sur la forme que sur le fond parvenaient à toucher juste grâce un parfait dosage de dérision et de faits engageants. Elles traitaient pour l’essentiel de démocratie participative, par quelques voyages dans le temps, ou via le retour d’expérience passionnant de Loos en Gohelles ou une mise en abime digne de retour vers futur…
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Vraiment, je vous recommande de les podcaster. En toute absence de modestie, elles étaient chouettes.
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Voilà…
Mais pour cette chronique je me trouvais un peu sec alors je vous ai écrit un petit truc comme ça vite fait, un peu foutraque et je ne vous en voudrai vraiment pas si vous en profitiez pour traiter quelques mails. Sentez-vous libre. On se la joue discussion de comptoir. A la cool.
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Voilà, voilà… Qu’est-ce que je vous sers ?
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Vous avez un avis vous sur les panneaux publicitaires électroniques ?
Ne nous mentons pas. Toute personne qui présente une conscience environnementale (même rikiki – Disons de 1 sur 10 sur l’échelle de Gretha) à l’énoncé de ces 3 mots « PANNEAUX PUBLICITAIRES ÉLECTRONIQUES » ressent un frisson grippal le long de son échine dorsale qui nous rapproche de l’état actuel d’Elizabeth.
Tout le monde a conscience que ça consomme de l’électricité et que, même si le message affiché sur le dit panneau nous demande d’économiser l’énergie parce que c’est important (cas schizophrénique maintes fois observé sur des pubs pour les énergéticiens), il est peu probable que ce message de prévention parvienne à rentabiliser un centième de l’énergie qu’il a fallu pour le diffuser.
Madame. Si vous êtes élue et qu’il s’avére que vous décidiez de maintenir l’usage de ces aspirateurs à attention, svp assumez que vous le faites pour les revenus associés et non en argumentant sur les fumeux intérêts écologiques de la chose… même si l’annonceur annonce (citation JC DECAUD à Franceinfo) “Ces panneaux c’est déjà mieux que d’envoyer quelqu’un avec une voiture changer l’affiche”
C’est pipeau (lien). C’est pipeau comme de dire que le passage du papier au numérique est un bienfait environnemental, c’est pipeau comme de dire qu’Air France a un impact carbone neutre car il fait œuvre de compensation en plantant des arbres. Sachez qu’un panneau numérique de deux mètres carrés consomme 7.000 KWH / an, ce qui équivaut à la consommation annuelle d’un foyer avec un enfant” Rien qu’en consommation locale c’est l’équivalent de la consommation annuelle hors chauffage de trois familles » (lien) Il y en avait 600 à Paris en 2017 donc 4 200 000 kwh ! (y en a combien à Nantes ?). Même RTE qui s’occupe de notre réseau de transport électrique, a proposé de les éteindre l’hiver pour éviter la mise en route de nos centrales à charbon ou d’importer du courant.
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Je vous en ressers un ?
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Tiens revenons-en à la démocratie participative qu’on en a causé tout à l’heure. Pourquoi ne pas solliciter un comité citoyen pour trancher sur le bénéfice / coût de ces machins ? peut-être qu’ils trancheraient pour le chèque annuel.
Peut-être pas…
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Allez, j’en reprends un petit
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Pas plus tard qu’hier on en causait à l’apéro avec Momo qui me disait qu’on peut pas faire confiance dans les gens, que les consultation publique c’est du (lien)
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J’ai demandé à Momo s’il connaissait Loic Blondiaux ? C’est chercheur reconnu sur le thème de la démocratie. (page de pub sobre en carbone : Vous pourrez venir l’écouter et le découvrir le 4 juin prochain à Nantes où le Collège des Transitions Sociétale conclura son année sur le thème de la « démocratisation de la démocratie locale » LIEN.)
Bref Momo il ne connaissait pas Loic Blondiaux. Je lui ai dit que dans son livre de 2008 « Le nouvel espoir de la démocratie » il explique notamment que c’est pas parce que tous nos élus en parle de la démocratie participative… qu’ils la pratiquent.
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Parfois parce que l’élu se trompe : il commande une enquête de perception et l’appelle concertation. En pensant marketing politique, il n’est pas prêt faire rentrer le citoyen dans la prise de décision. Pas du tout…
Parfois ça foire car les démarches participatives sont cosmétiques (voir manipulatoires). Et la Momo il m’a dit que la seule fois qu’il s’est déplacé pour donner son avis il a eu le sentiment que la décision était déjà prise. Il n’a pas tort Momo. Peut-être qu’en surinvestissant l’ingénierie au dépend de l’ambition de la finalité de la participation, on a noyé le poisson. La démocratie participative est une notion forte et flou à la fois et pt’t ben qu’elle est forte car elle est floue !
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Allez un dernier
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Momo y dit que les mots ne suffisent pas : débat, forum, assises, rencontres, conseil des jeunes, des vieux, de développement, budget participatif, jury citoyens… c’est bien beau mais sans traduction dans la prise de décision, ça suffit pas.
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OUI MAIS ATTENTION ! Faut pas non plus être que négatif !!
Je ne sais pas ce que vous en pensez-vous Mdame mais moi je trouve que l’expérience en cours de la Convention Citoyenne sur le Climat fait plaisir. Et puis toutes ces expériences réussies (Loos en Goehelles, Kingersheim… ) donnent envie de tenter des trucs, non ?
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D’ailleurs, concrètement, opérationnellement, quelles dispositions de démocratie citoyenne avez-vous programmé de mettre en œuvre lors de votre mandat ?
Je vous ressers quelque chose ?
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