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Ma contribution au débat sur l’Aéroport NDDL ou « Notre Dame du PIB »

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 24 mai 2016

Je devais intervenir en chroniqueur radio sur le sujet « Notre Dame des Landes ». Comme la chronique est annulée et que ma bafouille est rédigée, plutôt que de la jeter, je l’ai recyclé en post. Vous remarquerez les notables efforts dans le vocabulaire pour coller au sujet.

Le thème de l’aéroport contesté est turbulent à traiter quand on n’est ni un « ANTI » ni un « PRO » déclaré. J’ai essayé de  prendre un peu de hauteur, sortir de l’émotion et poser la question suivante : Pourquoi les Grands Projets d’infrastructures ne nous font-ils plus rêver ? Cette question est applicable à NDDL mais c’est aussi le cas des éoliennes (anti-éoliens qui bloquent régulièrement des projets), des lignes LGV…

Je me rappelle, il y a 15 ans, un vieux monsieur en soutane nous a dit – à moi et à la jeune femme habillée en blanc qui se tenait à côté de moi – que dans la vie, pour avancer et ambitionner le bonheur, il nous faudrait avoir de nombreux projets. « projet », « entreprendre », « construire » sont autant de mots qui sont plutôt connotés positivement dans mon esprit. Alors qu’est-ce qui bloque ?

  • Une première piste à explorer m’a été inspirée par la Fabrique Spinoza (Think Tank du Bonheur citoyen) qui a produit pour la première fois il y a peu un indicateur semestriel du bonheur des français (lien). Un constat m’a marqué : nous (français) ne semblons pas être malheureux sur le champ temporel du passé et du présent mais exprimons une forme de désespoir sur le futur. Nous aurions une certaine difficulté à nous projeter dans un futur positif. Nous avons surement de très bonnes raisons pour cela, mais pas plus que les autres pays comparables. Alors, c’est pour ça que les grands projets nous inquiètent ? car ils contribuent à notre vision sombre de l’avenir ? Nous sommes ronchons et il ne faut pas chercher plus loin ?  Je ne le crois pas, mais suis quand même inquiet que les mobilisations « contre » soient légion et que les mobilisations « pour » soient bien rares…Capture
  • C’est la seconde piste qui me titille le plus la chose molle qui évolue derrière mes yeux. Le CERA a organisé hier soir un débat (que j’ai suivi par tweets à distance) entre PRO et ANTI NDDL. Je n’ai pas eu longtemps à attendre pour identifier très vite l’argument PRO qui me questionne. Celui ci est repris ci-contre. Il concerne la création de richesse pendant la phase travaux. C’est vrai, des emplois directs et indirects vont être créés et l’économie locale va être « irriguée » en argent publique. Imparable mais contestable. Lorsqu’un effet induit devient le principal objectif de l’investissement, il est légitime de se poser la question de la bonne compréhension des enjeux sociétaux qui nous font face. Notamment à cause de notre gourmandise et de l’entropie, les matières premières et l’énergie se font plus rares (c’est aussi le cas avec l’argent publique). Bref, nous avons de moins en moins de capacité d’agir etCapture chaque « macro-investissement » doit donc vraiment correspondre à un intérêt collectif répondant à nos enjeux prioritaires … sauf à considérer que l’on joue au Shadock pour créer du « mauvais PIB »: on fait creuser des trous par les uns et on les fait reboucher par d’autres !
  • Le débat devrait avant tout être conduit sur la pertinence de l’investissement dans un monde contraint, et non pas dans la recherche d’une activité économique temporaire. Honnêtement, je ne sais pas quelle est la pertinence de NDDL : les questions de sécurité de survol de l’agglomération nantaise sont audibles, les limites de gestion des flux sont peut-être aussi de bons arguments (??). Je me rends par contre bien compte que nos élus sont plus réceptifs à un projet d’infrastructure tout neuf qui se voit dans le paysage (avec une plaque, une date et tout et tout) qu’à des investissements d’avenir essentiels mais invisibles (ex : rénovation des bâtiments, réseaux intelligents, entretien des transports publiques…).

Bref, le vendéen que je suis n’ayant de toute façon pas le droit de vote (ce qui est aussi contestable), ces mots s’ajoutent à d’autres et n’empêcheront pas les humains que nous sommes de nous invectiver avec des noms d’oiseaux. Et tant pis si ça ne vole pas bien haut !

La température au sol va être très chaude

Une Réponse à “Ma contribution au débat sur l’Aéroport NDDL ou « Notre Dame du PIB »”

  1. bertrand dit :

    Vos arguments sont foireux puisque vous oublié les principaux : la sécurité (accident d’avion, attentat); la santé (80000 nantais sous le stress sonore);écologique (sauver les sauvagines de grand-lieu);économique (ne pas faire est un gouffre financier)… Bref un délire de facho vert…

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