Improbable lecture de l’hebdomadaire LE POINT du 10 avril 1999 !
Posté par Jean-Luc DOTHEE le 4 mai 2014
Ce week-end, j’ai passé 48h sans connexion et grâce à ce sevrage j’ai eu l’opportunité de lire le document objet de ce post.
En effet, mon absence de connexion au monde du www (via Twitter notamment), m’a mis en situation de rechercher tout ce qui ressemble à une lecture en mon lieu d’accueil… Voilà que je tombe rapidement (je soupçonne cet hebdo de m’avoir sauté dessus intentionnellement) sur un vieux numéro du POINT daté du 10 avril 1999! Le parcourir fut un vrai bonheur. Bien plus jouissif en fait, que la lecture d’un numéro récent me semble-t-il !
Qu’ai-je trouvé lors de cette séquence de lecture archéologique ? Je m’en vais vous le compter !
La PUB…
Commençons par le superficiel.
Nous pouvons nous satisfaire d’avoir progressé dans la supervision des objets publicitaires. Le mot « green-washing » n’existait peut-être pas en 1999, mais son concept oui.
Sans mentir, dans ce numéro, j’ai pu trouver une demi-douzaine de publicités automobiles promotionnant l’évidente interaction de notre « désir-roulant » à Mère Nature.
La pub de Jeep allait jusqu’au bout en nous promettant « juste » un changement de civilisation grâce au dernier modèle de la marque (image ci-dessous) !
Toyota (au top de la « responsabilité » aujourd’hui avec ses hybrides) nous vendait quand à elle du 4×4 RAV CRUISER à coup de sanglier effrayé en plein centre ville de Paris. Ben oui, c’est un « Tout terrain » insiste le slogan (pour toucher son public urbain).
Du rêve en barre !
Le fond de l’actualité : un éditorial effrayant de clairvoyance sur la Russie
Rappelons qu’à l’époque de la publication de l’hebdomadaire, la France est engagée au Kosovo.
Voici comment commence la « dépêche » de Pierre Beylau page 25 : KOSOVO : LE TRAUMATISME RUSSE. Je reprends quelques passages saisissants à la lumière de notre actualité 2014 (article ci-contre) :
La Russie vit un destin tragique. Elle n’a plus les moyens de véritablement peser sur la vie internationale, mais rêve encore de puissance impériale. La crise du Kosovo est, au crépuscule du siècle, son douloureux chemin de croix.
[...]
Dans sa tumultueuse histoire, la Russie a connu des phases d’expansion et de rétraction, de puissance et d’anarchie. L’Empire russe s’est formidablement agrandi à la fin du XIXème siècle, s’est rétréci après la révolution bolchévique et a connu son apogée avec l’URSS. La désintégration de celle-ci a marqué la fin provisoire de cette vocation impériale. Moscou a assisté, impuissant, à l’élargissement de l’OTAN aux pays de son ancien glacis. Il a vu s’émanciper ses anciens protégés d’Asie, d’Afrique ou du Proche Orient, à l’exception de l’Irak, qui n’a guère d’autres choix.
L’Occident serait toutefois bien inspiré de ne pas insulter l’avenir, d’éviter le péché d’arrogance et de caresser l’ours russe dans le sens du poil. D’encourager l’ouverture de la Russie vers l’Occident plutôt que son replis sur des valeurs slavophiles exacerbées. Car tôt ou tard, le plantigrade se réveillera de sa longue torpeur.
[...]
Effrayant de clairvoyance non ?
Sinon, j’ai appris que j’ai loupé le concert parisien de Bruce Springsteen avec le E-Street Band, prévu le 3 juin… 1999 ! Dommage.
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