Petit plaisir écolabélisé à l’Hôtel des Orangeries

Posté par Jean-Luc DOTHEE le 15 juin 2013

Il y a peu, j’ai eu la chance de dormir à l’Hôtel Les Orangeries à Lussac-les-Châteaux. Mon post n’est pas écrit pour craner d’avoir été hébergé dans un si bel établissement. Je profite seulement de l’occasion pour faire un zoom sur l’Eco-label Européen car il se trouve que cet hôtel a décroché en 2006, le premier Eco-label européen pour l’hébergement touristique en France.

La consultation du site internet dédié au sujet (www.ecolabel.eu) affiche un total de 246 établissements français certifiés à ce jour selon ce référentiel; et en effet, Les Orangeries dispose du certificat numéro 1 ! Quand on sait l’énergie que doivent libérer les précurseurs sur ce type de sujet, il convient  de tirer un coup de chapeau aux gérants de l’Hôtel Les Orangeries. Ça vaut bien un petit coup de pub, même si mon blog n’a pas pour vocation à généraliser cette pratique.Notre hôtelPetit plaisir écolabélisé à l'Hôtel des Orangeries dans CAS D'ENTREPRISES capture4

En arrivant à 22h, je n’ai guère eu le temps de tailler la bavette avec l’aubergiste pour creuser les raisons de cet engagement et les implications concrètes sur le mode de fonctionnement de cette petite entreprise, mais j’ai quand même ressenti que les clients sont bien peu nombreux à être sensibilisés à cet effort (la partie visible pour le plus grand nombre étant la nourriture servie au restaurant : bio, local…). Je trouve ça dommage. Faisons donc œuvre de pédagogie et donnons la parole à notre brillant hôtel témoin, via son blog (lien) :

Avec son jardin sans pesticides, ses bâtiments Haute Qualité Environnementale, l’hôtel fait figure de pionnier dans le domaine du tourisme responsable. « Le déclic, rappelle Olivia Gautier, la propriétaire, ça a été la canicule de 2003. Nous avons subi des restrictions d’eau qui nous ont poussé à identifier les bons gestes à pratiquer ».

Aujourd’hui les priorités d’actions de l’établissement semblent être la consommation d’eau et d’énergie, la maitrise des déchets et le référencement des fournisseurs et des produits achetés.

Mais késako qu’un Eco-label ? (informations notamment issues du site Simplement Eco-labels)

Créé en 1992, l’Eco-label européen est une reconnaissance écologique officielle utilisable dans tous les pays membres de l’Union Européenne. C’est une marque volontaire de certification de produits et services. Le label écologique communautaire repose sur le principe d’une « approche globale » qui « prend en considération le cycle de vie du produit à partir de l’extraction des matières premières, la fabrication, la distribution, et l’utilisation jusqu’à son recyclage ou son l’élimination après usage ». La qualité et l’usage sont également pris en compte.

L’objectif des écolabels est d’identifier les produits et services les plus performants d’un point de vue environnemental. C’est pourquoi la part de marché maximale pour une catégorie de produit couverte par l’écolabel est de l’ordre de 20%. La révision des critères écologiques, tous les 3 à 5 ans, permet de prendre en compte les évolutions technologiques et de maintenir cette sélectivité. Cette démarche permet notamment de déplacer le marché vers des produits vertueux et de maintenir une incitation au progrès.

Il existe aujourd’hui une cinquantaine de catégories de produits / services susceptibles d’être écolabellisés, environ 500 entreprises certifiées en France.

Comme une certification de système de management type ISO 14001 (mon quotidien « industriel »), le label fait l’objet d’une surveillance régulière du respect des exigences du référentiel. Le label est attribué par rapport à  84 critères de performance environnementale dont 47 optionnels qui délivrent des points. Pour obtenir le label, il faut remplir les critères obligatoires et rassembler un minimum de 16.5 points sur les critères optionnels. Pour savoir quels sont les établissements certifiés près de chez vous, un inventaire est mis à disposition des voyageurs écolo-sensibles : lien.

Tout ceci est plutôt réjouissant. Reste une question de fond : ces établissements sont pour la plupart haut de gamme et on peut se demander si le principe même de sobriété véhiculé par les Écolabels sont compatibles avec les valeurs (et attentes ?) du public cible. Et quelle est l’offre « écologique » pour les revenus plus modestes ?

On peut aussi au contraire se dire qu’il faut bien que certains donnent l’exemple et essuient les plâtres pour faire que les bonnes pratiques d’un métier deviennent la norme pour la masse des acteurs économiques du secteur ultérieurement.

Une Réponse à “Petit plaisir écolabélisé à l’Hôtel des Orangeries”

  1. Royer dit :

    Merci a vous pour cette mise en lumière.
    David Royer
    Chef du restaurant les orangeries
    Notre restaurant est également engagé : maître restaurateur, produits frais, locaux, de saison, et bien si possible. Nous faisons partie du SRA Sustainable restaurant association qui n a pas son pareil en France et disponible à toutes vos questions a très bientôt
    David

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