Les Pays de la Loire en tête de pont sur le sujet des Energies Marines
Posté par Jean-Luc DOTHEE le 30 avril 2013
Les régions des Pays-de-la-Loire et Bretagne n’ont pas en commun que les projets d’aéroport mal montés. Ces deux régions sont en effet particulièrement bien positionnées pour développer et industrialiser une filière « énergie marine » aujourd’hui quasiment inexistante au niveau international. Ces dernières nous offrent (potentiellement pour le moment) quelques chose que le vent et l’ensoleillement ne peuvent pas nous proposer : une régularité de production d’énergie renouvelable.
Un article complet de www.techniques-ingenieur.fr nous éclaire sur le potentiel de la filière :
Avec les connaissances actuelles, on estime le potentiel de puissance totale du pays, hors éolien en mer, exploitable à moyen terme, entre 3 et 5 gigawatts (GW). À lui seul, le potentiel hydrolien exploitable se situe entre 2 et 3 GW, ce qui en fait le deuxième gisement hydrolien d’Europe.
[...] La France s’est fixé comme objectif l’installation d’une capacité de production électrique en mer de 6 000 MW en 2020. Ces installations assureront alors 3,5 % de la consommation électrique du pays.
La France est passée à côté du développement industriel des énergies nouvelles que sont le photovoltaïque et l’éolien; peut-être pouvons nous « en être » sur les énergies marines ? Le 25 février dernier, notre ministre de l’Ecologie a lancé politiquement le mouvement en présentant un « plan de développement des énergies marines ». Plusieurs études vont notamment être lancées pour préparer l’exploitation commerciale de fermes hydroliennes.
La région Pays-de-la-Loire se veut leader sur le sujet; un site dédié témoigne de cette ambition. Bien que très orienté « éolien off shore », l’ambition dépasse la volonté de dompter le vent marin. La cible est aussi sous l’eau. Le bassin de houle de l’école centrale de Nantes est à ce titre assez unique.
Mais de quoi parle-t-on exactement ?
1- les hydroliennes
Présentation faite par le site de www.energieactu.fr
Le principe de cette technologie est d’utiliser les courants sous-marins naturels sans avoir recours à la rétention d’eau. Le principe de fonctionnement est le même que celui des éoliennes, à savoir transformer l’énergie cinétique d’un courant en énergie mécanique en faisant tourner des pâles qui entrainent un alternateur produisant de l’électricité. « On estime qu’il faut un courant de 4 nœuds, soit 2m/s, pour qu’une hydrolienne soit efficace. Les courants transcontinentaux trop loin des côtes ne sont pas pratiques, c’est pourquoi nous utilisons les courants des marées », explique Jean-François Daviau, président de Sabella qui prépare l’installation d’une ferme hydrolienne au large de l’île d’Ouessant en Bretagne. [...]
Considérées comme une source d’énergie propre, les hydroliennes ont plusieurs avantages. Le principal est que la marée est un phénomène astral parfaitement prédictible. Il est donc possible de prévoir exactement la quantité d’énergie produite. Les courants marins constituent aussi une ressource plus intéressante que l’air, l’eau ayant une densité 1000 fois supérieure. Enfin, immergées en mer, les hydroliennes n’entraînent pas de nuisance visuelle et ont été pensées pour ne pas gêner la navigation des bateaux. D’un point de vue économique, cette technologie a aussi l’avantage d’avoir un coût de maintenance très faible.
2- L’énergie houlomotrice ou comment capter l’énergie des vagues
Je vous recommande de parcourir le site de France Énergie Marine pour creuser le sujet. J’en ai issu la présentation ci-dessous :
L’énergie houlomotrice ou énergie des vagues désigne la production d’énergie électrique à partir de la houle, c’est-à-dire à partir de vagues successives nées de l’effet du vent à la surface de la mer et parfois propagées sur de très longues distances. Il existe différents dispositifs pour exploiter cette énergie. De nombreux systèmes sont actuellement à l’étude, certains sont déjà commercialisés mais aucun n’est arrivé au stade de la maturité industrielle.
La Région Pays-de-la-Loire a mis en ligne, sur son site un film présentant le projet SEM – REV : lien
Le 26 novembre 1966, le général de Gaulle inaugurait l’usine marémotrice de la Rance. Cette dernière produit aujourd’hui encore près de 60% de la production d’électricité bretonne (qui ne produit, il est vrai que 9% de sa consommation…). Plus de quarante ans plus tard, on peut espérer que l’aventure de l’énergie marine continue et prenne de l’ampleur.
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