Pétrolettre
Posté par Jean-Luc DOTHEE le 25 avril 2013
Petite revue de presse sur l’or noir.
Les prix du barils sont raisonnables ces derniers temps et restent en dessous des 100 dollars le baril. L’actualité suivant un fonctionnement en mille-feuilles, le consommateur oublie la hausse d’il y a quelques mois. Ce calme apparent facilite l’argumentation de certains énergéticiens, qui entrent activement ces dernières semaines dans le débat sur la transition énergétique. Le principe de réalité revient sur le devant de la scène : il est urgent de ne pas se précipiter à changer comprend-on des professionnels de la profession. Il est vrai que les échanges tournent essentiellement autour des modes de production de l’électricité et très rarement autour de notre consommation de barils de pétrole. C’était pourtant aussi un vrai sujet.
Au dessous ou au dessus de 100 dollars le baril; les questions de la sobriété et de la transition restent pourtant urgentes. L’enjeu climatique devrait suffire à maintenir la pression. Nous approchons dangereusement du seuil critique des 400 ppm de CO2 dans l’atmosphère (lien) et tous les indicateurs sont au rouge. La période 1971 – 2000 est la plus chaude de tous les temps (lien). La France n’est plus dans les objectifs du Facteur 4 et rétrograde au classement européen des premiers pays producteurs d’Énergie renouvelable.
Comme nous le répète notre président en voyage en Chine : « une seule priorité, l’emploi par la recherche de facteurs de croissance« . Entre nous, heureusement, qu’on ne pilote pas un avion avec le seul indicateur « vitesse de l’appareil »; regarder l’indicateur « quantité de carburant disponible » peut aussi servir à emmener tout le monde à bon (aéro)port.
Mais nous vivons dans un monde de vulgarisation. Alors simplifions ! Regardez moi ce petit film glouton « Motorville » (lien).
Pas convaincu par le dessin animé ? Alors je vous recommande de lire l’interview du général de l’US Navy dans le Pacific. Pour lui, le problème géopolitique numéro 1, c’est le climat ! Lien.
Toujours pas convaincu ? alors revenons aux fondamentaux : les euros, ou plutôt les dollars. Les prospections guyanaise de Shell sont un échec, BP s’est aussi planté au Mexique… Gros investissements de prospection et… des coûts d’extraction de plus en plus couteux. Les coûts d’extraction du pétrole auraient augmentés de 20% depuis 2009 selon les Échos (lien). Pour avoir des ordres de grandeur, un pétrole bon marché est extrait à 10 dollars le baril. Le pétrole « offshore » atteint les 50 dollars et les sables bitumineux canadiens peuvent couter jusqu’à 90 dollars le baril !
C’est tenable combien de temps une économie dopée au pétrole ?
Fond musical utilisé pour rédiger ce post : lien … et finalement « It’s a man’s, man’s, man’s world » est une bonne conclusion à ces constats peu réjouissants…
la vision d’Alain Grandjean :http://alaingrandjean.fr/2013/05/02/les-hydrocarbures-non-conventionnels-au-secours-du-climat/
un blog criant de vérité, bravo.