Coup de blues
Posté par Jean-Luc DOTHEE le 22 juin 2012
Bon ben c’est fait. RIO + 20 vient d’aboutir à … rien (lien).
On ne pouvait déjà pas être fier des résultats obtenus sur les 20 dernières années (je recommande le post de Oilman sur RIO+20, désespérément juste : lien). A l’issue de ce sommet, on ne se donne aucune perspective de prise en compte des limites physiques de notre planète. On attend pour voir. Urgent de ne rien changer. La rupture viendra des crises environnementales et non de décisions politiques s’appuyant des constats scientifiques.
L’actualité est riche d’irresponsabilité ces temps-ci. De l’auteur du massacre norvégien au grand-père qui a tué son épouse atteinte d’une maladie dégénérative trop lourde à supporter, la justice parle beaucoup d’ »irresponsabilité ». C’est quoi au fait, « l’irresponsabilité » ? J’ai trouvé l’article 122-1 du code pénal qui énonce : « N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. ». La question suivante touche donc à l’évaluation de santé mentale de l’Humanité, représentée par nos « grands de ce monde » à des Sommets de la Terre, des G20, G8… Peut-être bien que notre configuration cérébrale, issue de l’évolution de l’espèce, nous empêche foncièrement de voir plus loin que l’ultra-court-terme. Ne sommes nous programmés que pour la survie ? Sommes nous capable de réagir autrement qu’ »au pied du mur » ? Quelle autre explication à l’irresponsabilité constatée à Copenhague ou Rio ?
Il y a des jours comme ça où c’est compliqué de positiver.
Pourtant je sais que l’on ne peut pas convaincre sous la pression de la peur, qu’il est indispensable de donner une perspective positive aux évolutions à venir, de convaincre plutôt que soumettre… mais je doute ce soir de l’influence des « passeurs de messages » dont j’ai la prétention de faire partie à une échelle très modeste. Les livres que je lis et conférences auxquelles j’assiste sont finalement peut-être accessibles à un nombre d’acteurs déjà convaincus et trop restreint en nombre pendant que les médias de masse délivrent en permanence des messages contradictoires et schizophréniques. Comment agir ? Faut il avoir la prétention d’agir ?
Finalement, pour rester positif, j’observe quand même au quotidien une somme d’initiatives positives en entreprises, des entrepreneurs qui prennent des risques pour développer de nouvelles technologies et de nouvelles idées, la montée de l’entrepreneuriat solidaire, la prise en main des enjeux globaux au niveau local (…).
Il y a plein de bonnes raisons d’agir ne serait-ce que pour sa conscience et la projection positive de la vie future de ses enfants. Au boulot.
Il n’y a pas que du mauvais blues : lien
Source : texte officiel d’accord suite à Rio + 20 « L’avenir que nous voulons » en lien ici
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