Pas de place pour deux crises…
Posté par Jean-Luc DOTHEE le 10 décembre 2011
C’est pas la fête pour nos gouvernants. Ils doivent assurer la gestion de plusieurs crises simultanées et je ne les envie pas du tout.
Cette fin de semaine est marquante car on a l’impression qu’une priorisation dans la gestion « des » crises a été opérée. La Crise climatique qui se joue à Durban (fin aujourd’hui) est passée au second plan au dépend de la Crise de l’Euro. Et il n’y a pas la place pour les deux évènements dans nos médias et dans l’agenda de nos gouvernants.
Ce n’est pas forcemment un mal pour un sommet sur le climat de ne pas être trop médiatisé, mais ce niveau d’indifférence des chefs d’Etat (et des médias) est assez symptomatique du moment que nous vivons. Le temps s’est globalement raccourcis. Le niveau d’anticipation se situe au niveau de la journée (réaction des marchés aux décisions européennes), de la semaine (c’est quand le prochain Sommet de la dernière chance ?) ou au mieux du mois (objectif Présidentiels en France). Parler des décennies à venir est devenu indécent.
Pourtant la notion d’Urgence a aussi une signification à Durban. L’inertie physique des gaz a effet de serre fait que se sont nos émissions actuelles qui conditionneront la vie sur Terre dans 50 ans. Et dans 50 ans, il n’y aura plus de décisons d’urgence accessible, le mal sera fait et nous ne pourrons que nous adapter. Pas grand monde est près à entendre ça dans un contexte ou tout va mal pour notre quotidien. C’est pourtant le rôle du Politique de s’inscrire aussi dans le moyen et long terme.
Sans accord (même minimaliste) à Durban prolongeant le protocole de Kyoto, l’Humanité reviendra en arrière sur des dispositifs déjà sous dimensionnés pour atteindre les niveaux de diminution des rejets de gaz à effet de serre minimaux au respect des « +2°C » (lien article sur le sujet). Et nous le savons tous, les actions « locales », quelque soient leurs ambitions, auront vraiment du mal à répondre à l’ampleur du problème.
en direct de Durban : une vidéo de Pierre Radanne qui nous explique le « bazar » de Durban…
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