Ne serait-il pas l’heure de sortir des cartons la Taxe Carbone ?
Posté par Jean-Luc DOTHEE le 5 novembre 2011
Nous l’avons maintenant tous bien compris, dans le cadre de l’ouverture internationale de la chasse à la dette, tous les neurones de nos politiques se concentrent sur les modalités de mise en place de nouveaux prélèvements. Mon « humeur » n’est pas de râler contre cet état de fait ou de déplorer notre allégeances aux Marchés : cela virerait trop à la discussion de comptoir (cependant, pour mieux comprendre la crise de la dette, je vous recommande de visionner le petit film - »engagé » il est vrai- en lien).
Acceptons donc cet état de fait comme une donnée d’entrée à ce qui suit (ce qui ne veut pas dire que les choses sont si simples). Nous recherchons donc 9 milliards d’argents frais et quoiqu’il arrive, leurs prélèvements feront « mal » à quelqu’un… Deux options se présentent aux gouvernants :
1- on balaye à tout va et on justifie les mini-taxes comme on le peut. On saupoudre, on disperse, on diffuse… L’exercice sur la taxe « soda » est un cas d’école : elle est sensée le lundi contribuer à la lutte contre l’obésité et le jeudi concerne les produits « sans sucre » ! A ce jeu, on perd totalement la vision Globale de nos engagements précédents (Climat-Energie notamment). Le dernier projet est d’augmenter la TVA sur les travaux de rénovation ce qui est totalement contre productif sur le volet Climat-Energie (qui n’est pas dénué d’enjeu économique rappelons le…). Vous l’avez compris à ce jeu, selon moi, on déplace éternellement les problèmes et on ne résout rien…
2- on prend un peu de hauteur et on essaye de trouver une disposition fiscale qui fait la synthèse de nos préoccupations. On fait dans le multi-thématiques. Bien sur celà nécessite une compétence globale. Et on a rien à inventer : La Taxe carbone a été conçue il y a deux ans et était prête à rentrer en application. Le montage devrait être ré-adapté pour faire plaisir au Conseil Constitutionnel (seule institution au monde composée par défaut des tous les anciens Présidents considérant qu’ils gardent leur jugement malgré la sénilité…) et intégrer plus logiquement le dispositif déjà en place pour les plus grosses entreprises (dispositif des quotas). L’intérêt ? on prélève l’équivalent de notre besoin actuel (avec une tonne de CO2 à 17 €), soit les 9 milliards et surtout on n’envoie pas de messages incohérents aux acteurs économiques et aux ménages. On pousse à l’efficacité énergétique, à l’optimisation… On peut payer moins que son voisin (ou concurrent) si on a de meilleures pratiques, c’est plus motivant non ?
Pourquoi aucun politique n’envisage cette hypothèse ? Il serait dommage que sous prétexte de lutte contre le nucléaire, les plus « écolo » des politiques perdent de vue les autres thèmes qui font notre vie d’aujourd’hui et de demain. La fiscalité fait partie de ces enjeux…
Quitte à taxer pourquoi ne pas taxer utile ? Je dis ça, je dis rien…
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