Idée reçue N°4 : le Bonus Malus a fait diminuer l’impact carbone de la flotte auto
Posté par Jean-Luc DOTHEE le 29 septembre 2011
On dit souvent qu’il ne faut jamais amener une mauvaise nouvelle sans une bonne. Ca passe mieux…
Donc avant de contrer une nouvelle idée reçue, j’ai trouvé de quoi se réjouir dans l’actualité du jour.
En effet, il ressort d’une étude privée que les véhicules professionnels sont de moins en moins émissifs (selon la branche Service Transport de General Electric qui gère quand même 250 000 véhicules). 7% de gains en 2 ans ! La où c’est moins joyeux, c’est que la moyenne des émissions est rapportée à 141 g de CO2 au km (à la place de 152). On a encore de la marge. Les enjeux économiques sont significatifs en période de crise : ils sont estimés à 162 € par an et par véhicule. J’ai appris à l’occasion de cet article que les coûts pour une entreprise associés à l’utilisation d’un véhicule étaient pour 21 % dédiés au carburant. Lien article complet.
Ma joie s’étouffe à ma seconde lecture du soir. L’INSEE vient de mettre en ligne un document de travail (lien) remettant en cause l’efficacité du Bonus Malus sur l’achat de véhicules automobiles neufs. L’impact serait, selon le calcul des statisticiens, négatif ! et même estimés à une augmentation des 50 000 Tonnes Eq CO2 / trimestre sur le court terme. Glop !
Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord le fameux « effet rebond » (que je présente dans un post récent), a fonctionné à plein. De nouveaux « utilisateurs » ont profité de l’effet d’aubaine (augmentation du nombre de voitures vendues) et les utilisateurs ont profité de leurs véhicules « basse consommation » pour rouler plus !
Horreur, malheur, cette mesure « Grenello emblématique » n’aurait été en fait qu’un coup de pouce à l’industrie automobile pour vider les stocks…
La bonne nouvelle est la reconnaissance de l’efficacité du dispositif (les acheteurs sont réceptifs à l’effet bonus – malus)… si on positionne les seuils plus intelligemment ! Rappelons qu’en parralèlle la Cours de Compte à mis en évidence le manque de rentabilité de l’opération…
et puis l’objectif de départ n’était pas de faire vendre plus de véhicules mais de diminuer les émissions de CO2…
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