Les décrets d’application du Grenelle 2 sont de sortie
Posté par Jean-Luc DOTHEE le 13 juillet 2011
Nous ne les attendions plus et voilà qu’en cette veille de vacances estivales les décrets d’applications de la Loi Grenelle 2 tombent les uns après les autres. Inventaire rapide.
- Le décret n°2011-829 du 11 juillet 2011 relatif au bilan des émissions de gaz à effet de serre ne présente pas de surprise : il est limité aux entreprises de plus de 500 salariés, n’intègre que les émissions directes (des sources fixes et mobiles) et indirectes (associées à la production d’électricité, de chaleur et de vapeur). Il prévoit la publication des résultats du « Bilan Carbone » et du plan de diminution sur internet (ou équivalent). Je suis clairement déçu du périmètre retenu qui exclu de facto des sources d’émissions fondamentales (matières premières notamment). Insignifiant.
- Le décret no 2011-694 du 20 juin 2011 relatif à la certification environnementale des exploitations agricoles. 3 niveaux sont identifiés : Exigence environnementale, Certification environnementale et Haute Valeur Environnementale. Les démarches déjà existantes (ISO 14001, Agri-confiance, Agriculture raisonnée…) bénéficient d’équivalences. Sans valorisation économique, dans le contexte du moment, il ne va pas être facile de motiver les exploitants (qui pourront aussi s’engager collectivement).
- Le décret n°2011-828 du 11 juillet 2011 relatif à la prévention et la gestion des déchets complète l’arsenal juridique en place en focalisant notamment sur la valorisation de quelques déchets non dangereux (bio-déchets, déchets du bâtiment…). Rien de révolutionnaire mais une orientation claire vers la valorisation.
Aussi disponibles : décret n°2011-830 Urbanisme, énergies renouvelables et performances énergétique, décret n° 2011-832 du 12 juillet 2011 relatif à la représentativité des associations environnementales… Le Décret le plus attendu maintenant est celui du reporting RSE qui semble bloqué dans un tuyau.
J’ai 2 problèmes avec le décret d’application du bilan carbone:
1/ il ne correspond pas à la problématique générale et fait dans la 1/2 mesure.
mais en pratique pour avoir été dans les premiers à recevoir la formation Bilan Carbone et avoir passé environ 6 mois à faire de la prospection pour un résultat de 4 bilans carbones et étant néanmoins incapable d’en vivre, puisque réellement peu de personnes accepte de payer cette prestation …
2/ De plus le périmètre est si restreint qu’il ne permet pas réellement une information du public
La conclusion pour moi, c’est que cette activité est encore un marché de niche, que le nombre d’intervenants formés par l’Ademe est totalement dément par rapport aux possibilités.
Dommage, c’est trop tôt pour les personnes mais il ne faudrait pas que ce soit trop tard pour la planète
4000 prestataires pour 4000 bilan carbone égal 1 bilan carbone par an!