GIEC et AIE : deux alarmes simultanées
Posté par Jean-Luc DOTHEE le 5 juillet 2011
Deux organismes internationaux de premier plan viennent de lancer des alertes aux décideurs de notre petit monde. Alertes mais aussi propositions et retours d’expériences sont au menu des références ci-dessous. « Y-a-qu’à« …
Le premier, c’est le fameux GIEC (Groupe Intergouvernemental d’experts des Nations Unies sur l’Evolution du Climat) par la voix de son Directeur, Rajendra Pachauri, qui demande dans le cadre d’une conférence donnée à l’ONU, aux pays de s’engager sans attendre vers la diminution des émissions de GES. Cette position se justifie notamment du fait de l’échéance de 2012 qui se rapproche si vite. A cette date (en plus de la fin du monde !), s’éteindra la période d’application du protocole de Kyoto; et en l’absence d’accords entre les grands de ce monde, rien n’est prévu pour le prolonger. Le représentant du prix Nobel de la Paix (Giec) préconise donc que chacun travaille de son côté sans attendre. Tant pis pour l’accord international contraignant qui semble aujourd’hui hors d’atteinte. Il est à noter, que très récemment et en parallèle de ce discours, le GIEC a innové en faisant preuve de positivisme (ce qui est assez exceptionnel) au travers de la publication d’une étude démontrant que les sources d’énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne, solaire, la biomasse et l’hydroélectricité, pourraient satisfaire près de 80% de la demande mondiale en énergie d’ici 2050 si on y met les moyens maintenant : cliquer ici pour télécharger le rapport en anglais.
Le second organisme de renommée internationale est l’AIE (Agence Internationale de l’Energie). Un rapport sorti ces jours-ci (cliquer ici pour le télécharger, en anglais aussi), nous recommande d’anticiper les prochaines crises dans les approvisionnements électriques. Il ne semble pas que, d’une part, l’augmentation de la production d’électricité puisse suivre l’augmentation de la demande et que d’autre part nous soyons préparés aux modes dégradés qui ne manqueront pas de nous tomber sur le coin de la tête, dans les décennies à venir. Le salut ne viendra que par des démarches d’économie. Le document est intéressant car il s’appuye sur des situations « témoins » qui démontrent qu’à moindre effort (organisation, sensibilisation, régulation…), la consommation électrique d’un territoire peut être abaissée de 20 à 40% à fonctionnalité comparable. Les exemples les plus marquants : la gestion de la crise de ce début d’année au Japon et en réponse au manque de réacteurs en fonctionnement, l’Alaska suite à la destruction de la principale ligne d’approvisionnement… Plein de décisions d’urgence… Et ça marche ! Il suffit en fait d’avoir le dos au mur pour changer les choses.
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